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L’œuvre du cinéaste Andreas Dresen au centre d’une exposition à Potsdam

Andeas Dresen, Pancarte de l’exposition „Voll das Leben“, qui présente l’œuvre du réalisateur allemand à Potsdam jusqu’au 30 décembre 2024

Andeas Dresen, Pancarte de l’exposition « Voll das Leben », qui présente l’œuvre du réalisateur allemand à Potsdam jusqu’au 30 décembre 2024, © Musée du cinéma de Potsdam. Photo: Michael Lüder

12.10.2023 - Article

Connu et reconnu pour ses films, documentaires et mises en scène de théâtre et d’opéra, le cinéaste Andreas Dresen est au centre d’une exposition à Potsdam. Elle met en lumière la dimension humaine de ses personnages et sa manière de travailler en équipe.

Il est sans conteste l’un des cinéastes allemands les plus remarquables de son époque. Auteur de longs-métrages remarqués, de documentaires, de mises en scène prisées sur les planches et à l’opéra, Andreas Dresen inspire une exposition au Musée du cinéma de Potsdam. Intitulée «  Voll das Leben ! Andreas Dresen und sein Team » (litt.: Plein de vie ! Andreas Dresen et son équipe), elle présente l’homme, le cinéaste et dix de ses principaux films à travers un parcours original. A visiter jusqu’au 30 décembre 2024, elle est illustrée de scénarii, costumes, scénographies et documents de travail. On y découvre l’élan que procure le recours à la créativité collective.

Agé de tout juste 60 ans, Andreas Dresen a la particularité d’être originaire de l’ex-RDA. Fils d’un metteur en scène de théâtre et d’une actrice, formé à l’Université du cinéma de Babelsberg, il a commencé très jeune à tourner des films amateurs à l’aide d’une caméra AK-8. En 1991, son film d’examen de fin d’études montrait la réalité est-allemande à travers le regard d’un migrant à Berlin, l’éclairant ainsi à travers une double perspective extérieure. Il fut primé à la Berlinale. L’année suivante, il présentait son premier film, « Stilles Land » (1992), nouvelle plongée dans l’Allemagne post-Réunification.

Tout au long des années 1990, Andreas Dresen s’est forgé un style propre. A l’encontre des tendances dominantes, il a renoncé à la perfection formelle pour se concentrer sur la narration d’histoires humaines dans leur contexte social authentique. « Nachtgestalten » (1999), « Halbe Treppe » (2002) et plus récemment « Gundermann  » (2018) et « Rabiye Kurnaz gegen George W. Bush » (2022) lui ont valu la faveur du public et l’attention des festivals internationaux.

Des histoires humaines

Son œuvre compte aujourd’hui une cinquantaine de films. Il y raconte les histoires de gens ordinaires avec leurs passions, leurs quêtes, leurs réussites et leurs échecs, les murs qu’ils rencontrent, leurs joies, leurs peines, leurs amours, leurs colères aussi. Ses personnages se trouvent souvent face à des obstacles apparemment insurmontables, qu’ils parviennent à surmonter en mobilisant des ressources insoupçonnées, et parfois presque héroïques.

L’activité d’Andreas Dresen ne se limite toutefois pas au cinéma. Cet amoureux de la vie a signé des mises en scène remarquées au théâtre et à l’opéra. Il est aussi engagé dans la vie civique, par exemple en tant que juge constitutionnel du land de Brandebourg, où il vit. Enfin, il est guitariste et chanteur. Il part régulièrement en tournée avec son groupe, auquel appartient également le comédien Alexander Scheer.
A.L.

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