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L’écrivain Lutz Seiler, lauréat du prestigieux Prix Büchner
![L’écrivain allemand Lutz Seiler vient de recevoir le Prix Georg Büchner, l’un des prix littéraires allemands les plus prestigieux © picture alliance/dpa | Andreas Arnold L’écrivain allemand Lutz Seiler vient de recevoir le Prix Georg Büchner, l’un des prix littéraires allemands les plus prestigieux.](/blob/292/1d405f76d7ae8e678c7864e62790f650/loading-data.gif)
L’écrivain allemand Lutz Seiler vient de recevoir le Prix Georg Büchner, l’un des prix littéraires allemands les plus prestigieux, © picture alliance/dpa | Andreas Arnold
L’auteur de « Kruso » et « Stern 111 » a reçu samedi le Prix Georg Büchner, le plus renommé des prix littéraires allemands. Il récompense une « voix inimitable, mélancolique, pressante, sincère et pleine d’échos merveilleux d’une longue tradition littéraire »
Déjà lauréat de plusieurs prix prestigieux (Prix Ingeborg Bachmann, Prix du livre allemand, Prix Bertolt Brecht), le poète et romancier Lutz Seiler a reçu samedi à Darmstadt le Prix Georg Büchner. Il récompense un écrivain « qui a su trouver sa propre voix, une voix inimitable, mélancolique, pressante, sincère et pleine d’échos merveilleux d’une longue tradition littéraire », selon le jury. Le Prix Georg Büchner, doté de 50 000 €, est la plus prestigieuse des distinctions littéraires en Allemagne.
Poète avant d’être romancier
D’abord poète, Lutz Seiler a adapté son verbe chantant à la narration en publiant plusieurs romans. Les plus célèbres sont « Kruso » (2014), une robinsonnade poétique qui se déroule sur une petite île de la mer Baltique à la veille de la Révolution pacifique de 1989, et « Stern 111 », un récit qui se déroule au moment de la chute du mur de Berlin. Mais le romancier a su rester « un poète aussi brillant qu’énigmatique et sombre », a relevé l’Académie allemande pour la langue et la poésie. Ses essais et ses cours magistraux de littérature se distinguent, quant à eux, par leur « précision argumentative ».
« Lutz Seiler a vite commencé à parcourir le champ sémantique du chuchotement et du murmure, et celui du dialogue à demi-mot avec soi-même, où sont déposées en profondeur les formules magiques et les conjurations », a loué dans son éloge le chercheur en littérature Lothar Müller. « L’espace de résonance d’un poème ne doit pas être plus limité que celui d’un roman » : la maxime formulée par Lutz Seiler peut être retournée dans le cas de ses récits, a-t-il ajouté. « L’espace de résonance d’un roman ne doit pas être plus limité que celui d’un poème ».
Né en 1963 à Gera (Thuringe), Lutz Seiler a débuté l’écriture après son service militaire. Ancien apprenti charpentier et maçon, il a alors entrepris des études d’histoire et de germanistique à l'Université Martin-Luther de Halle an der Saale (Saxe-Anhalt). Il a ensuite déménagé à Berlin. Écrivain depuis 1994, il a publié son premier recueil de poèmes (« berührt/geführt ») en 1995. Il a été l’un des cofondateurs et éditeurs de la revue littéraire « moosbrand ».
A.L.