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À l’affiche de la 74e Berlinale

La 74e Berlinale se tient du 15 au 25 février

La 74e Berlinale se tient du 15 au 25 février, © picture alliance/dpa | Jens Kalaene

13.02.2024 - Article

La 74e édition du Festival international du cinéma de Berlin s’ouvre ce jeudi. Sur le tapis rouge : une pléiade de vedettes et des débats politiques. À l’affiche : une large palette de films, dont 20 sont en compétition pour les Ours d’or et d’argent.

Qui succédera au documentaire « Sur l'Adamant » de Nicolas Philibert, Ours d’or de la Berlinale en 2023 ? Le suspense ne devrait plus rester insoutenable très longtemps. Ce jeudi (15 février) s’ouvre dans la capitale allemande la 74e édition du Festival international du cinéma de Berlin (Berlinale). Vingt longs métrages produits ou coproduits dans 30 pays sont en lice pour les Ours d’or et d’argent. Dix-neuf d’entre eux seront projetés en première mondiale. Six sont réalisés ou coréalisés par des femmes.

La 74e Berlinale s’ouvrira sur le drame iro-belge de Tim Mielants « Small Things Like These », présenté en première mondiale. Le réalisateur belge y retrace l’histoire des Couvents de la Madeleine (ou « blanchisseries Madeleine »), des institutions catholiques qui visaient la rééducation de « femmes perdues » (fallen women) en Irlande. Il met en scène Cilian Murphy (« Oppenheimer »), Eileen Walsh, Michelle Fairley et Emily Watson.

Plusieurs films allemands et français

Plusieurs films allemands sont engagés dans la compétition. Habitué de la Berlinale, le réalisateur Andreas Dresen s’intéresse dans «  In Liebe, Eure Hilde  » à la vie de la résistante allemande Hilde Coppi pendant la Seconde Guerre mondiale.

Matthias Glasner porte à l’écran dans « Sterben  » l’histoire d’une famille confrontée à la mort. Il y met en scène Corinna Harfouch et Lars Eidinger.

Quant à l’Autrichienne Veronika Franz, elle brosse un portrait profond et dramatique d'une femme désespérée, qui cherche à échapper à son tourment intérieur, dans « Des Teufels Bad ».

La comédienne allemande Nina Hoss est aussi à l’affiche, mais dans un film français : « Langue étrangère » de Claire Burger.

De leurs côtés, les réalisateurs français Bruno Dumont et Olivier Assayas sont en compétition pour les Ours d’or et d’argent avec « L’Empire » et « Hors du temps ».

Le Russe Victor Kossakovsky présente un documentaire sur l’architecture, « Architecton », une coproduction franco-allemande.

La Franco-Sénégalaise Mati Diop, traite de la restitution des œuvres d’art pillées à l’époque coloniale dans un autre documentaire, intitulé « Dahomey ».

Une sélection riche et plurielle

« Un aspect important » de la sélection « réside dans la pluralité des histoires racontées et des êtres humains qu’elles racontent », souligne le directeur artistique du festival, Carlo Chatrian. « Mais la richesse stylistique, qui montre l’ampleur des possibilités ouvertes par les différents langages cinématographiques, est peut-être encore plus passionnante. »

Sur le tapis rouge, de nombreuses vedettes sont attendues d’Isabelle Huppert à Lili Rose Depp, en passant par le Mexicain Gael Garcia Bernal.

Les Ours d’or et d’argent seront décernés le 24 février. Le jury est présidé par la comédienne kényane Lupita Nyong'o. Le réalisateur allemand Christian Petzold y siège. Un Ours d’or d’honneur sera attribué au cinéaste américain Martin Scorsese pour l’ensemble de sa carrière.

Un festival majeur, avec ceux de Cannes et de Venise

Dernière édition à la tête de la Berlinale pour les intendants Mariette Rissenbeek et Carlo Chatrian
Dernière édition à la tête de la Berlinale pour les intendants Mariette Rissenbeek et Carlo Chatrian© picture alliance/dpa | Jens Kalaene

Rendez-vous majeur pour le 7e Art, avec les festivals de Cannes et de Venise, la Berlinale sera, par ailleurs, fidèle à sa double réputation de festival axé sur le public et de festival politique. À quelques jours de l’ouverture, et dans le contexte des manifestations massives contre l’extrême droite en Allemagne, sa direction a annulé des invitations envoyées à des élus du parti AfD pour la soirée d’ouverture.

Plus largement, la Berlinale reste attentive aux évolutions du monde, du Proche-Orient à l’Iran. Elle aspire à offrir un espace de débats dans une époque tourmentée. Les festivals de cinéma sont des « lieux de rencontres et d’échanges. Ils apportent une contribution importante à l’entente internationale », souligne Carlo Chatrian. « Nous pensons que nous pouvons contribuer à promouvoir l’empathie, la conscience et l’entente à travers la force des films et des discussions ouvertes, y compris et même justement en des temps douloureux comme ceux-ci ».

Après cinq ans à la tête du festival, les co-intendants Mariette Rissenbeek et Carlo Chatrian présentent leur dernière Berlinale. Ils passeront la main pour l’année prochaine à l’Américaine Tricia Tuttle.

A.L.

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