Bienvenue sur les pages du Ministère fédéral des Affaires étrangères
Exposition : l’album de photos de la famille Kafka
Photo de groupe au sanatorium de Tatranské-Matliary. Franz Kafka (à dr., assis) y a séjourné de décembre 1920 à août 1921, © picture alliance / akg-images / Archiv K. Wagenbach
À l’occasion du centenaire de la mort de Franz Kafka, la Bibliothèque nationale de Berlin présente près de 130 clichés originaux et souvent inédits de l’écrivain et de sa famille.
Du 1er mars au 2 juin, la Bibliothèque nationale de Berlin présente dans son espace d’exposition (Stabi Kulturwerk) une sélection inédite de clichés de Franz Kafka (1883-1924) et de sa famille. L’exposition offre un regard neuf sur cet aspect de la vie de l’écrivain praguois de langue allemande, 100 ans après sa mort, le 3 juin 1924.
Pour beaucoup jamais exposées, les photos témoignent de forts liens d’attachement et d’une grande cohésion familiale. Les relations familiales semblent donc avoir été plus proches que ce que laisseraient supposer certaines déclarations de l’écrivain. Le commissaire de l’exposition, Hans-Gerd Koch, historien de la littérature spécialiste de Kafka et éditeur, a disposé des textes de Kafka en regard des clichés.
Liens familiaux et ascension sociale
La sélection témoigne également de l’ascension sociale de la famille Kafka. Les clichés de la fin du 19e siècle montrent les grands-parents Kafka et Löwry mal à l’aise devant l’objectif dans l’atelier du photographe. À la même époque, les portraits des parents sont aussi très raides.
Rien de commun avec les personnages saisis quelques années plus tard. Aux premières lueurs du 20e siècle, les photos privées immortalisent les parents Kafka dans des attitudes plus nonchalantes. Sur les clichés officiels, ils fixent l’objectif, sûrs d’eux. Dans les années 1920, les familles des sœurs Kafka poseront pour les photographes comme on pose pour un magazine. La famille Kafka est devenue l’incarnation de l’émancipation des juifs entre la monarchie des Habsbourg et la première république tchécoslovaque.
L’exposition décline ce panorama familial en neuf chapitres. L’un d’eux est consacré au seul Franz Kafka. L’écrivain n’aimait pas se faire prendre en photo. Il n’allait chez le photographe que pour réaliser des photos d’identité ou lorsque son amie berlinoise Felice Bauer le lui demandait. Il ne put pas non plus se soustraire aux clichés de groupe lors de voyages ou lors de ses séjours au sanatorium. Un chapitre est consacré à ces épisodes de sa vie.
A.L.