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Exposition : un regard neuf sur les artistes du Cavalier bleu

August Macke, Enfants avec chèvre, 1913, 24 cm x 34 cm, Städtische Galerie im Lenbachhaus und Kunstbau München, Munich, Fondation Bernhard und Elly Koehler, 1965

August Macke, Enfants avec chèvre, 1913, 24 cm x 34 cm, Städtische Galerie im Lenbachhaus und Kunstbau München, Munich, Fondation Bernhard und Elly Koehler, 1965, © Städtische Galerie im Lenbachhaus und Kunstbau München

11.03.2024 - Article

La nouvelle exposition du musée Lenbachhaus de Munich éclaire la quête d’un nouveau langage pictural par l’avant-garde du Cavalier bleu. Macke, Klee, Kandinsky, Münter, Marc : elle propose un regard neuf sur 240 œuvres des débuts de l’expressionnisme.

Il possède la plus riche collection mondiale d’œuvres du Cavalier bleu. Le musée Lenbachhaus de Munich prête cette année plusieurs de ses toiles au musée Tate Modern de Londres, dans le cadre de l’exposition « Expressionists Kandinsky, Münter and the Blue Rider » (25/4/ - 20/10/2024). Il en profite pour renouveler sa propre présentation sur cette avant-garde expressionniste.

Inaugurée ce mardi, l’exposition met en valeur les œuvres non prêtées. Elle en dévoile également d’autres qui sont rarement exposées, comme certaines toiles de Paul Klee ou les abstractions dynamiques de Vassily Kandinsky.

Vassili Kandinsky, Hollande - Chaises de plage, mai/ juin 1904, 24 cm x 32,8 cm, Städtische Galerie im Lenbachhaus und Kunstbau München, Munich, Fondation Gabriele Münter, 1957
Vassili Kandinsky, Hollande - Chaises de plage, mai/ juin 1904, 24 cm x 32,8 cm, Städtische Galerie im Lenbachhaus und Kunstbau München, Munich, Fondation Gabriele Münter, 1957© Städtische Galerie im Lenbachhaus und Kunstbau München

Au total, plus de 240 œuvres sont à découvrir. Elles couvrent toute la période d’activité de l’avant-garde du Cavalier bleu. Elles en illustrent les racines, de l’Art nouveau et de l’impressionnisme aux estampes japonaises. Elles en dessinent aussi les prolongements, jusqu’au milieu du 20e siècle.

Le thème central de l’exposition est la quête d’un nouveau langage pictural par les artistes du Cavalier bleu entre 1911 et 1914. « Le langage de la nature n’est pas le langage de l’art », a écrit Gabriele Münter, membre du mouvement. « On peut traduire une langue dans une autre, mais pas recopier. À part la traduction littérale et la traduction libre, il n’existe pas d’autre forme autorisée que la réécriture ».

Les échanges ont été intensifs entre les artistes du mouvement. Vassily Kandinsky, Franz Marc, August Macke, Alexej von Jawlensky, Maria Franck-Marc, Gabriele Münter ou Robert Delaunay ont cependant moins recherché l’uniformité des moyens formels que l’expression d’idées nouvelles. Ils avaient le désir de rendre visible l’expérience subjective, le souhait d’un dialogue transnational et la volonté d’élaborer un langage visuel pour décrire les réalités intellectuelles et spirituelles.

Les voies trouvées ont beaucoup varié d’un artiste à l’autre. Des abstractions de Vassily Kandinsky et Franz Marc aux portraits et aux natures mortes expressives de Gabriele Münter ou Marianne von Werefkin, le Cavalier bleu a fait le grand écart.

A.L.

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