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Leipzig célèbre les livres et la démocratie

Plus de 2 000 exposants venus d’une quarantaine de pays participent jusqu’à dimanche à la Foire du livre de Leipzig. Celle-ci a été inaugurée mercredi par le chancelier Olaf Scholz

Plus de 2 000 exposants venus d’une quarantaine de pays participent jusqu’à dimanche à la Foire du livre de Leipzig. Celle-ci a été inaugurée mercredi par le chancelier Olaf Scholz, © picture alliance/dpa | Hendrik Schmidt

22.03.2024 - Article

C’est le premier grand événement littéraire de l’année en Allemagne. Le Foire du livre de Leipzig et son festival de lecture «  Leipzig liest  » attendent quelque 275 000 visiteurs jusqu’à dimanche.

Romans, essais, traductions, mangas, bandes dessinées : la Foire du livre de Leipzig inaugure cette semaine le printemps des livres. 2085 exposants de 41 pays présentent au public leurs nouveautés jusqu’à dimanche. Le premier événement littéraire de l’année attend une fréquentation un peu supérieure aux 274 000 visiteurs accueillis l’année dernière. Les Pays-Bas et la Flandre sont les invités de cette édition 2024.

Parmi les incontournables figure comme toujours le festival de lecture  »Leipzig liest « . Au programme : 2 800 manifestations organisées dans 300 lieux de la ville, bibliothèques, librairies, galeries, cafés et même cimetières. Elles mobilisent 3 400 personnes, dont des plumes reconnues telles que l’historien Christopher Clark, les autrices russe Elena Malisova et ukrainienne Katerina Silvanova, l’écrivain allemand Bernhard Schlink et l’autrice franco-allemande Odile Kennel.

Toutes les voix de la littérature

 »À la Foire du livre de Leipzig, la littérature se présente dans sa pluralité« , souligne Astrid Böhmisch, nouvelle directrice du festival.  »Elle procure des émotions fortes. Elle donne leur place à des voix qui ont du mal à se faire entendre ailleurs« . Pluralité, liberté et démocratie sont des thèmes phares de l’édition 2024.  »Elles ne vont pas de soi« , rappelle Astrid Böhmisch.  »Ce sont des valeurs pour lesquelles il faut toujours lutter« .

Lecture et démocratie

Une affirmation que ne contredira pas Olaf Scholz. Le chancelier est venu inaugurer l’événement mercredi 21 mars. Lire, c’est s’autoriser à considérer d’autres points de vue que le sien, a-t-il fait valoir. Chaque chapitre qu’on ouvre, chaque page tournée peuvent aplanir des oppositions qui semblent irréconciliables dans le quotidien.  »La lecture apporte la preuve quotidienne que nous pouvons nous comprendre malgré nos différences, et que nos sociétés, en Allemagne et en Europe, ne sont aucunement condamnées à s’éloigner les unes des autres« , a-t-il dit.

Le chancelier s’est dévoilé à cette occasion comme un lecteur insatiable, et friand de tous les genres.  »Enfant avant de m’endormir, jeune député dans le train entre Hambourg et Bonn ou maintenant dès que j’en ai le temps : les livres m’accompagnent dans la vie depuis que je suis en âge de penser« , a-t-il confié.  »Quand on le permet, une surprise nous attend sous la couverture. Une surprise qui nous échappe sur Internet parce que les algorithmes nous montrent surtout ce que nous apprécions ou devrions apprécier.«  Or, il y a partout des choses intéressantes, passionnantes ou émouvantes à découvrir, a souligné M. Scholz.

Jeudi, le président Frank-Walter Steinmeier a arpenté à son tour les allées de la Foire du livre. Le chef de l’État a participé à un débat sur l’état de la démocratie avec les écrivains Ingo Schulze et Anne Rabe.

Barbi Marković couronnée

Le philosophe germano-israélien Omri Boehm a reçu le Prix de l’Entente européenne de Leipzig en ouverture de la Foire du livre
Le philosophe germano-israélien Omri Boehm a reçu le Prix de l’Entente européenne de Leipzig en ouverture de la Foire du livre© picture alliance/dpa | Hendrik Schmidt

Enfin, deux prix prestigieux ont été décernés. Le philosophe germano-israélien Omri Boehm a reçu le Prix du livre de l’entente européenne de Leipzig pour  » Radikaler Universalismus«  (litt. : Universalime radical »).

Le Prix de la Foire du livre de Leipzig, dans la catégorie littérature, a couronné l’écrivaine d’origine serbe Barbi Marković pour son roman « Minihorror  ».

Dans la catégorie Non fiction/ essai, il a récompensé l’historien de l’art berlinois Tom Holert pour son ouvrage sur l’euphorie révolutionnaire de 1968 « ca. 1972„ Gewalt – Umwelt – Identität – Methode ».

Le Prix de traduction est revenu à Ki-Hyang Lee pour la traduction de « Lapin maudit » de la Sud-Coréenne Bora Chung.

A.L.

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