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À Nuremberg, une exposition explore l’histoire des relations entre l’homme et la nature
Roelant Savery, « Paradies », 1625. Huile sur toile. 84 cm x 140 cm. Musée national germanique de Nuremberg, © Musée national germanique de Nuremberg. Photo : Georg Janßen
Comment retrouver une relation équilibrée entre l’homme, les animaux et la nature ? Le musée national germanique de Nuremberg explore ce sujet complexe en s’appuyant sur l’histoire culturelle. L’exposition est à voir jusqu’au 2 mars 2025.
« Hello nature. Comment voulons-nous vivre ensemble ? » : tel est le titre d’une exposition qui vient d’ouvrir ses portes au musée national germanique de Nuremberg (Bavière). Elle explore l’histoire des relations entre l’être humain et son environnement naturel depuis les origines. 250 objets sont à découvrir jusqu’au 2 mars 2025. Elle s’interroge sur les représentations culturelles qui ont jalonné l’histoire de l’humanité et sur la manière dont nous pourrions retrouver une relation équilibrée avec les animaux et le monde naturel.
En se sédentarisant, l’être humain s’est mis à influencer et à transformer son environnement, explique Daniel Hess, directeur du musée. Il a produit des images et des représentations. Aujourd’hui, celles-ci ne jouent plus aucun rôle dans les débats contemporains sur le climat ou la biodiversité. Or, « ces images, parfois très chargées du point de vue émotionnel, peuvent nous aider à repenser la relation entre l’homme et la nature », estime M. Hess.
Une grande fresque historique
L’exposition propose une vaste fresque historique retraçant les rapports entre l’homme et la nature. L’homme est d’abord en quête de nourriture. Puis l’élite commence à rechercher le divertissement, par exemple à travers la chasse. Elle commence à prélever des éléments naturels.
Au 16e siècle, la mode des cabinets de curiosités poussent à rechercher les animaux, les matières et les objets comme des objets de collection. La nature se mue en supermarché… L’ivoire et les coraux deviennent des objets de luxe. Il faudra attendre 1973 pour qu’un accord international vienne réguler le commerce des espèces animales et végétales menacées.
L’exposition se penche aussi sur les catastrophes naturelles. Certaines ont durablement marqué les esprits comme le tremblement de terre de Lisbonne, en 1755. Jadis interprétées comme des châtiments divins, ces catastrophes trouvent aujourd’hui des explications grâce au progrès des connaissances. Qui nous rappelle également que la Terre est bien plus ancienne que l’homme.
A.L.