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Christian Thielemann succède à Daniel Barenboim au Staatsoper de Berlin
Le chef allemand Christian Thielemann s’apprête à prendre la succession de Daniel Barenboim à la direction du Staatsoper de Berlin., © picture alliance / dpa/ ORF/ Roman Zach-Kiesling
Le chef d’orchestre allemand de 64 ans a été désigné pour prendre la direction musicale du Staatsoper Unter den Linden, dont Daniel Barenboim a démissionné en janvier dernier pour raisons de santé.
Il était pressenti pour reprendre la succession avant même le départ du maestro. Le chef d’orchestre allemand Christian Thielemann va prendre la succession de Daniel Barenboim à la direction musicale de l’Opéra d’État (Staatsoper) de Berlin. Il endossera la fonction dès la saison 2024/2025, a fait savoir mercredi le sénateur de Berlin à la Culture, Joe Chialo.
Né le 1er avril 1959 et Berlinois d’origine, Christian Thielemann est un spécialiste de Wagner. C’est en assistant à une représentation de « Tristan et Isolde » à l’âge de 14 ans au Deutsche Oper de Berlin qu’il a eu la révélation de sa vocation. « Cela m’a foudroyé. Tout a été clair tout de suite », commente-t-il.
Wagnérien charismatique
Tout est allé vite pour ce musicien doué au fort caractère. Pianiste à cinq ans, violoniste à sept, il a également étudié l’alto, l’orgue et la composition. Après ses études à la Hochschule für Musik Hanns Eisler de Berlin, il a été répétiteur au Deutsche Oper à seulement 19 ans. Puis il a été l’assistant de maîtres tels que Heinrich Hollreiser, Herbert von Karajan et Daniel Barenboim (à Bayreuth). Ils lui ont transmis leur savoir technique et leur sensibilité artistique.
En 1991, Christian Thielemann faisait ainsi ses débuts aux États-Unis, avec une nouvelle production d’« Elektra » de Richard Strauss à l’Opéra de San Francisco. Puis il s’est produit au Metropolitan Opera, à New York. En 1997, il est rentré en Allemagne pour prendre la direction du Deutsche Oper de Berlin. Il dirige actuellement la Sächsische Staatskapelle de Dresde. Il est également conseiller musical du Festival de Bayreuth, un rendez-vous qu’il a marqué de son empreinte en y dirigeant 185 concerts en 22 ans.
Excellence artistique
« À travers Christian Thielemann, c’est à nouveau un Berlinois d’origine, dont les racines musicales sont sur les bords de la Spree, qui s’installe à la baguette du Staatsoper », s’est félicité M. Chialo. « Ce choix permet à Berlin de bénéficier une nouvelle fois du plus haut niveau d’excellence artistique ».
Chef d’orchestre charismatique au regard franc et juvénile, Christian Thielemann est un homme curieux, passionné et parfois controversé. Il s’est distingué dans la musique romantique. Il s’inscrit dans la tradition des maîtres anciens. Mais il souhaite oser la nouveauté au Staatsoper et aborder un répertoire large. « Tout jouer, de l’oratorio de Noël au Happening », tout en cultivant le canon de l’institution, a-t-il dit. « On ne peut faire quelque chose de nouveau qu’en ayant les deux pieds dans la tradition ».
Une chose est sûre : il se réjouit de prendre la baguette d’un orchestre qu’il connaît et juge « magnifique ».
A.L.