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Candida Höfer ou l’impressionnante poésie de l’espace

Candida Höfer est mondialement célèbre pour ses photographies d’espaces intérieurs et extérieurs, ici une vue du musée Kunstpalast, à Düsseldorf

Candida Höfer est mondialement célèbre pour ses photographies d’espaces intérieurs et extérieurs, ici une vue du musée Kunstpalast, à Düsseldorf, © picture alliance / dpa | Roland Weihrauch

17.09.2024 - Article

La photographe d’art allemande, Candida Höfer, a reçu le Prix Käthe Kollwitz de l’Académie des Arts. Elle est célébrée dans le monde entier pour ses clichés d’espaces publics ou semi-publics poétiques et sculpturaux.

La photographe d’art allemande Candida Höfer a reçu vendredi 13 septembre le Prix Käthe Kollwitz de l’Académie des Arts de Berlin
La photographe d’art allemande Candida Höfer a reçu vendredi 13 septembre le Prix Käthe Kollwitz de l’Académie des Arts de Berlin © picture alliance / dpa | Friso Gentsch

Les grands musées du monde s’arrachent ses œuvres, du Museum Of Modern Art de New York au Centre Pompidou à Paris. La photographe d’art allemande Candida Höfer a reçu vendredi 13 septembre, à Berlin, le Prix Käthe Kollwitz de l’Académie des Arts. Il récompense « l’une des photographes allemandes les plus reconnues à travers le monde, dont l’œuvre née sur cinq décennies appartient à l’avant-garde de notre temps ».

Attirée par l’architecture, Candida Höfer réalise des clichés aisément reconnaissables : de grands formats représentant des espaces publics ou semi-publics, tels que des bibliothèques, des musées ou des théâtres, sans présence humaine, dans un style sobre, silencieux et dépouillé. Elle s’efforce de réduire la subjectivité du point de vue au minimum. Il en résulte des clichés poétiques, uniques, sculpturaux, impressionnants.

« L’important, c’est de se tenir dans la pièce et d’observer »

« L’important, c’est de se tenir dans la pièce et d’observer », explique-t-elle dans un entretien accordé au quotidien Tagesspiegel. « La photo doit se présenter de telle manière que l’observateur, quel qu’il soit, se demande quelle serait sa réaction s’il pénétrait dans la pièce ». Candida Höfer a coutume de dire qu’elle ne réalise pas des photos d’architecture, mais des « portraits » de pièces.

La lumière joue un rôle important dans son esthétique. « La lumière dans la pièce fait la pièce », explique-t-elle. « Et la lumière fait la photo. C’est la raison pour laquelle je n’ai pas besoin d’apporter de lumière. J’utilise la lumière naturelle ou la lumière artificielle présente dans la pièce. Parfois les deux en même temps. Cela suffit. »

Née en 1944 à Eberswalde (Brandebourg), Candida Höfer a grandi à Cologne où elle vit toujours. Elle s’est d’abord formée auprès d’Arno Jansen, puis dans la classe de cinéma d’Ole John à l’Académie des Beaux-Arts de Düsseldorf. Elle a ensuite rejoint Bernd et Hilla Becher, célèbres pour leurs clichés en noir et blanc de maisons à colombages et de sites industriels. Elle fait partie de cette avant-garde de l’École de Düsseldorf qu’ils ont inspirée, aux côtés d’Andreas Gursky, Thomas Struth, Thomas Ruff ou Axel Hütte.

Exposition à Berlin

La réception du Prix, doté de 12 000 €, s’accompagne de l’organisation d’une exposition. Elle est à visiter à l’Académie des Arts, à Berlin, jusqu’au 24 novembre. Elle présente les œuvres de l’artiste autour de trois thèmes : Berlin-Ouest à travers des clichés du musée de la Nationalgalerie, Berlin-Est à travers ceux de l’Opéra comique (Komische Oper) et Weimar à travers le Musée Goethe, le château et le Nouveau musée.

A.L.

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