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Se réinventer, de la révolution industrielle à nos jours : exposition à Chemnitz

Automobiles anciennes au musée saxon de l’industrie, à Chemnitz

Automobiles anciennes au musée saxon de l’industrie, à Chemnitz, © picture alliance/dpa | Hendrik Schmidt

24.04.2025 - Article

Capitale européenne de la culture 2025, Chemnitz accueille une exposition sur le destin de six anciennes cités industrielles européennes. L’ancienne « Manchester de la Saxe » se raconte à travers l’histoire des gens et des lieux, aux cotés de Mulhouse, Łódź ou Tampere.

Au 19e siècle, on a surnommé ce berceau de la révolution industrielle la « Manchester de la Saxe ». Au 20e siècle, à l’époque de la RDA, elle a pris le nom de Karl-Marx-Stadt. Aujourd’hui, elle est redevenue Chemnitz, une métropole de 250 000 habitants au cœur de la Saxe. Forte de son identité industrielle et confrontée aux défis de la reconversion, Chemnitz partage le destin de nombre d’anciennes cités industrielles à travers l’Europe. Une exposition, qui s’ouvre ce vendredi au musée saxon de l’industrie, expose leurs histoires croisées et leurs interrogations partagées.

Elle est présentée jusqu’au 16 novembre dans le cadre du programme « Chemnitz Capitale européenne de la culture 2025 » et s’intitule Tales of Transformation. Elle retrace 150 ans de développement industriel, de déclin et de reconversion.

Des histoires, des personnes et des lieux

Les histoires personnelles et l’évolution des lieux y racontent l’Histoire avec un grand « H ». Le parcours fait étape dans l’ancienne fonderie devenue université, dans la filature reconvertie en lofts et dans les halls d’usine devenus maisons-ateliers.

Une petite machine à tricoter circulaire monocylindre de Schubert & Salzer Maschinenfabrik AG (vers 1925) présenté au musée saxon de l’industrie à Chemnitz, dans le cadre de l’exposition « Tales of Transformation ».
Une petite machine à tricoter circulaire monocylindre de Schubert & Salzer Maschinenfabrik AG (vers 1925) présenté au musée saxon de l’industrie à Chemnitz, dans le cadre de l’exposition « Tales of Transformation ». © picture alliance/dpa | Hendrik Schmidt

Il est jalonné par une centaine d’objets, dont les plus anciens remontent au début du 19e siècle. Parmi eux figurent la légendaire coupe du randonneur datant de l’apogée de l’ère industrielle. Mais on trouve aussi des témoignages du présent, comme des pièces usinées par des start-up contemporaines, découpées au millimètre avec des technologies de pointe. Un exemplaire du Nokia Communicator 9000 illustre l’importance des composants fabriqués à Chemnitz pour toute l’industrie de la téléphonie mobile.

Des villes en constante transformation

Le constat s’impose : ce furent 150 ans de mutations constantes. Un siècle et demi fait d’ambition, de courage, d’innovation et aujourd’hui d’efforts pour se réinventer.

35 ans après la Réunification allemande, Chemnitz espère du programme Capitale européenne de la culture encore davantage d’élan pour redéfinir son identité à l’ère de l’intelligence artificielle. Elle convie le public à découvrir tout au long de l’année 150 projets et un millier d’événements autour de l’art et de l’histoire industrielle, avec pour slogan : « C the Unseen  ».

À travers ce programme, Chemnitz se relie aux autres anciennes cités industrielles européennes. L’exposition Tales of Transformation compare ainsi le destin et les stratégies de reconversion de six d’entre elles : Chemnitz, Mulhouse, Gabrovo (Bulgarie), Łódź (Pologne), Manchester (Royaume Uni) et Tampere (Finlande).

Elle s’interroge : quel regard ces métropoles portent-elles sur leur héritage industriel ? Comment abordent-elles les défis actuels et futurs liés à la transformation ? Les réponses varient d’une ville d’Europe à l’autre. Elles révèlent la multiplicité des situations et des opportunités à saisir. L’accent est mis sur le passé industriel, mais aussi et surtout sur la manière dont les villes industrielles européennes trouvent des stratégies pour toujours se transformer et se renouveler.

A.L.

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