Bienvenue sur les pages du Ministère fédéral des Affaires étrangères
C’est dans l’actualité…
Jeudi, l’Allemagne célèbre le Jeudi des femmes, coup d’envoi de la grande semaine du carnaval, © picture alliance/dpa | Christoph Reichwein
Pour ne rien manquer de l’actualité en ce mercredi 7 février 2024.
Oubliez tout, c’est le carnaval !
Jeudi à 11 heures 11, retenez votre souffle ! De la Rhénanie à la Saxe, en passant par la Hesse, la Souabe, la Bavière, la Sarre ou le Palatinat, la vie normale s’arrêtera en Allemagne. On célébrera le Jeudi des femmes, le coup d’envoi de la grande semaine du carnaval. Ce jour-là, la tradition veut que les femmes s’arment de ciseaux et prennent symboliquement le pouvoir en tranchant les cravates des hommes. On y voit aussi des fous prendre d’assaut les hôtels de ville. Le carnaval est une parenthèse dans le cours normal des choses. C’est le monde à l’envers. Le pays vibre au rythme des bouffons, des défilés et des déguisements. Les réjouissances culmineront lundi 12 février avec le Lundi des roses.
Les jeunes adultes allemands, confiants dans la démocratie
Selon un sondage de la fondation Bertelsmann auprès des 18-30 ans dans dix pays européens, les jeunes adultes allemands ont davantage confiance dans la démocratie et dans l’Union européenne (UE) que la moyenne. Ils sont 59 % à avoir confiance dans la démocratie et 62 % dans l’UE. La moyenne est respectivement 50 % et de 57 % dans les pays étudiés. La confiance des Allemands culmine (près des trois quarts des sondés) à l’égard de l’éducation et de la science. En revanche, la méfiance est davantage partagée envers les médias (60 % de méfiants), la religion (58 %), le gouvernement fédéral (52 %), voire le Parlement (45 %). En savoir plus
Décès d’Oskar Negt, sociologue influent et citoyen engagé
C’était « un grand sociologue et un intellectuel engagé politiquement. Il […] a marqué le débat public et la pensée démocratique de la République fédérale de son empreinte pendant plusieurs décennies », a salué le président allemand, Frank-Walter Steinmeier. Le sociologue et philosophe Oskar Negt est mort à l’âge de 89 ans.
Professeur pendant plus de trente ans à l’Université de Hanovre (1970-2002), il était né en 1934 en Prusse orientale, près de l’ancienne Königsberg, et avait survécu de justesse à l’exode en 1945. Étudiant en sociologie et en philosophie à l’Université de Francfort/M., il avait été l’élève de Max Horkheimer et de Theodor W. Adorno. De 1962 à 1970, il avait été l’assistant du philosophe Jürgen Habermas. Lors du mouvement de 1968, il avait été l’un des principaux porte-paroles de l’opposition extra-parlementaire (APO). En 1972, il avait fondé l’une des premières écoles inspirées par l’éducation nouvelle et la pédagogie active.
Oskar Negt s’est engagé jusqu’à un âge avancé en faveur de la démocratisation de la société. Il « nous manque », a écrit le président Steinmeier. « Mais son esprit démocratique continue de vivre partout où la liberté et la démocratie sont défendues avec courage et détermination. »
La bande originale du « Cabinet du docteur Caligari » revue et corrigée par Karl Bartos
Le musicien Karl Bartos, ancien membre du groupe du musique électronique Kraftwerk, a composé une nouvelle bande originale pour le film « Le cabinet du docteur Caligari », classique du film muet sorti en 1920. Elle sera présentée à la mi-février à l’ancien opéra (Alte Oper) de Francfort-sur-le-Main. De formation classique, Karl Bartos s’est laissé inspirer par différentes périodes de l’histoire de la musique. Il a aussi intégré à son œuvre des bruitages tirés des scènes du film. Mais il a laissé de côté les instruments électroniques, peu adaptés au thriller psychologique expressionniste de Robert Wiene. Dans ce film aux accents surréalistes, le réalisateur allemand (1873-1938) avait mêlé le rêve, la réalité et la folie.
Rédaction : A.L.