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Le président fédéral Frank-Walter Steinmeier et le gouverneur de Gaziantep, Kemal Ceber, sont accueillis avec joie à l'école primaire de Gazikent

Le président fédéral Frank-Walter Steinmeier et le gouverneur de Gaziantep, Kemal Ceber, sont accueillis avec joie à l'école primaire de Gazikent, © picture alliance/dpa | Bernd von Jutrczenka

23.04.2024 - Article

Pour ne rien manquer de l’actualité en Allemagne en ce mardi 23 avril 2024.

En Turquie, Frank-Walter Steinmeier rend hommage aux « travailleurs invités »

À l’occasion d’une visite de trois jours en Turquie, le président allemand, Frank-Walter Steinmeier, a rendu hommage lundi à la contribution des immigrés turcs au développement de l’Allemagne contemporaine. « Vous avez construit notre pays à nos côtés, vous l’avez renforcé et votre place est aujourd’hui au cœur de notre société », a-t-il déclaré à Istanbul.

Quelque trois millions de personnes d’origine turque vivent aujourd’hui en Allemagne. Pour beaucoup, leur présence découle de l’accord de recrutement de main-d’œuvre signé en 1961 entre la République fédérale et la Turquie.

M. Steinmeier a visité la gare de Sirkeci, d’où bon nombre des quelque 876 000 « travailleurs invités » sont partis pour venir contribuer au « miracle économique » allemand. « Vous n’êtes pas issus de l’immigration. C’est l’Allemagne qui est un pays avec une histoire migratoire », a souligné le président.

Joignant le geste à la parole, M. Steinmeier était accompagné de plusieurs personnalités allemandes d’origine turque : la vice-présidente du Bundestag Aydan Özoguz, le maire de Hanovre, Belit Onay, le comédien Adnan Maral, célèbre pour son rôle dans la série Türkisch für Anfänger, et le Berlinois Arif Keles, qui tient un restaurant de kebab existant depuis trois générations.

Ce dernier a fait sensation : il avait emporté un kebab surgelé de 60 kg accompagné de sauces faites maison, qu’il a servis lors d’une réception donnée à la résidence d’été de l’ambassadeur d’Allemagne en Turquie.

À Istanbul, M. Steinmeier a rencontré Ekrem Imamoglu, maire de la ville et personnalité de l’opposition. Mardi, il devait se rendre dans la province de Gaziantep, frappée il y a un an par un terrible séisme qui a coûté la vie à 57 000 personnes. Mercredi, il devait rencontrer à Ankara le président turc, Recep Tayyip Erdogan. Sa visite marque le centenaire des relations diplomatiques germano-turques.

Olaf Scholz célèbre les 300 ans de Kant : « Une paix à n’importe quel prix n’en serait pas une »

À l’occasion d’une cérémonie commémorant le 300e anniversaire d’Emmanuel Kant (1724-1804), le chancelier Olaf Scholz a rendu hommage lundi à Berlin au penseur allemand des Lumières. L’auteur de l’essai Sur la paix perpétuelle est l’un des représentants les plus importants de la philosophie occidentale, a-t-il loué.

Jetant un pont avec l’actualité, M. Scholz a dénié au président russe, Vladimir Poutine, le droit d’invoquer Kant pour justifier sa politique. Les attaques et les dévastations russes en Ukraine vont à l’encontre de toutes les affirmations fondamentales de Kant, a-t-il dit. Elles incarnent « dans leur quasi-démesure une volonté d’anéantissement que peu d’entre nous auraient imaginée possible en Europe au 21e siècle ».

Selon le chancelier, « nous souhaitons tous la paix pour notre époque. Mais une paix à n’importe quel prix ce n’en serait pas une. » Car « une chose est claire pour Kant : celui qui est attaqué a le droit de se défendre. »

Une paix forcée, rompue par l’agresseur « à la première occasion favorable », ne serait qu’un cessez-le-feu, un sursis dans les hostilités, pas la paix, qui signifie la fin de toute hostilité, a poursuivi M. Scholz en citant le philosophe de Königsberg. Selon lui, « nous devrions réfléchir à cet avertissement de Kant lorsque nous cherchons des issues aux guerres de notre époque. »

Construction en Allemagne de la première usine de ciment neutre en CO2

Le ministre allemand de l’Économie et de la Protection du Climat, Robert Habeck, a inauguré lundi le chantier de construction de la première usine de ciment du monde neutre en CO2. Elle verra le jour à Lägerdorf, dans le Schleswig-Holstein (nord de l’Allemagne) d’ici à 2028. Elle devrait permettre d’économiser 1,2 million de tonnes d’émissions de dioxyde de carbone.

L’industrie du ciment compte parmi les plus polluantes. Elle « se trouve confrontée à des défis particulièrement élevés en termes de décarbonation », a souligné M. Habeck. Le fabricant Holcim s’appuie sur une technologie développée par ThyssenKrupp pour empêcher le rejet du CO2 dans l’atmosphère. Le gaz est capté et traité pour pouvoir être réutilisé par l’industrie chimique ou d’autres industries. C’est « un modèle pour la transformation verte », a estimé M. Habeck.

Huit ans après leur arrivée en Allemagne, deux réfugiés sur trois ont un emploi

64 % des réfugiés arrivés en Allemagne en 2015 exerçaient un emploi en 2022. C’est ce que révèle une étude de l’Institut de recherche sur le marché du travail et les professions (IAB). Il ne s’agit pas de petits boulots, mais d’emplois soumis aux charges sociales dans neuf cas sur dix. Le salaire brut moyen était de 2 250 €. Un écart important s’observe toutefois entre les hommes (employés à 75 %) et les femmes. Moins d’une femme sur trois (31 %) travaille.

L’étude fait ressortir une nette corrélation entre la durée de séjour en Allemagne et l’insertion. Plus les réfugiés sont là depuis longtemps, plus ils travaillent, plus leurs emplois sont de qualité et moins ils touchent de prestations sociales. 89 % des personnes arrivées en 2015 touchaient des prestations sociales en 2016. Ils n’étaient plus que 39 % en 2022, dont 21 % touchaient une allocation en complément des revenus d’un travail.

Les auteurs font le bilan des mesures prises en termes d’insertion professionnelle. Entre 2013 et 2019, celles qui ont démontré une efficacité sont les cours d’intégration, les cours d’allemand en relation avec l’emploi et le conseil des agences pour l’emploi. « Une mise en place précoce de telles mesures serait susceptible d’accélérer l’insertion des réfugiés sur le marché du travail », notent les auteurs. À l’inverse, l’hébergement dans des structures collectives, les restrictions de lieu de résidence et les interdictions de travail durant la procédure de demande d’asile réduisent la probabilité d’accéder à un emploi. En savoir plus

À Mayence, le musée Gutenberg dévoile une Bible rare datant de 1460

Le musée Gutenberg de Mayence (Rhénanie-Palatinat) présente au public depuis lundi un nouveau trésor : une Bible rare datant de 1460 environ. Il s’agit d’une nouvelle acquisition d’une valeur de 1,85 million d’euros. Elle a été financée avec le concours de la ville de Mayence, du land de Rhénanie-Palatinat et de la Fondation culturelle des länder.

Le joyau se présente sous la forme d’un livre relié d’une quarantaine de pages. Il est issu de la série « Biblia Pauperum » (littéralement la « Bible des pauvres »), et combine des images et du texte. Il met en parallèle des scènes du Nouveau et de l’Ancien Testament.

Son format est typique de la période de transition entre la culture des manuscrits et celle de l’imprimé. Les plaques d’impression des pages ont été fabriquées à l’aide du procédé de la gravure sur bois. Il permettait de produire des ouvrages en petites séries, avant l’invention des caractères mobiles.

Ce type de livres étaient destinés à l’usage quotidien. Ils s’usaient donc fréquemment. L’exemplaire présenté à Mayence est dans un état de conservation unique. Il a vocation à rejoindre l’exposition permanente du musée. En savoir plus

Rédaction : A.L.

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