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Le ministre allemand de l’Économie, Robert Habeck, a présenté mercredi une prévision de croissance en légère hausse pour 2024, © picture alliance / Geisler-Fotopress | Frederic Kern
Pour ne rien manquer de l’actualité en ce vendredi 26 avril 2024.
Croissance : les prévisions légèrement révisées à la hausse
Le gouvernement allemand a légèrement révisé ses prévisions de croissance à la hausse pour 2024. Il table sur une augmentation du produit intérieur brut (PIB) de 0,3 %, soit 0,1 point de plus que ce qu’il prévoyait en début d’année. Il anticipe une croissance à 1,0 % en 2025. En 2023, l’Allemagne avait accusé une récession de 0,3 %.
Selon le ministère de l’Économie, « les signes d’un retournement de tendance pour l’économie allemande se multiplient en ce printemps 2024 ».
« Les cours de l’électricité et du gaz sont à peu près revenus à leur niveau antérieur au choc énergétique », a détaillé le ministre de l’Économie, Robert Habeck. « L’industrie en profite : la production est sensiblement orientée à la hausse depuis le début de l’année. […] Et l’inflation continue de refluer avec les prix de l’énergie. Cela renforce le pouvoir d’achat et soutient la reprise de la consommation des ménages. »
Les pouvoirs publics voient dans la consommation un possible moteur de croissance pour les mois à venir. Le marché du travail est stable. L’inflation devrait refluer de 5,9 % en 2023 à 2,4 % cette année et à 1,8 % l’an prochain. Les fortes hausses de salaires concédées ces derniers mois devraient regarnir le portefeuille des consommateurs, espèrent-ils.
Le baromètre du climat des affaires de l’institut Ifo, principal indicateur conjoncturel en Allemagne, confirme ces espoirs de reprise. Il connaît en avril sa troisième hausse consécutive et son deuxième bond (+ 1,5 point) en deux mois. Il atteint 89,4 points, son niveau le plus élevé depuis près d’un an. Un nombre croissant d’économistes y voient le prélude à une reprise de la conjoncture, tirée par le secteur des services.
Pour beaucoup, ces perspectives de reprise ne doivent toutefois pas faire illusion. « 0,3 % de croissance, ce n’est évidemment pas quelque chose dont nous pouvons nous satisfaire », reconnaît M. Habeck. « Malgré les signaux d’espoir, je m’inquiète toujours des problèmes structurels ».
Le ministre plaide pour des mesures de renforcement du site économique allemand. « Si nous voulons viser à nouveau une croissance plus élevée à moyen et long terme, nous avons besoin de changements structurels », a-t-il dit. Il a cité l’accroissement de l’innovation, la réduction de la bureaucratie inutile et des incitations au travail. En savoir plus
Europe : Olaf Scholz loue les « bonnes impulsions » du discours d’Emmanuel Macron
Le chancelier Olaf Scholz a loué jeudi les « bonnes impulsions » du discours du président français, Emmanuel Macron, à la Sorbonne pour que « l’Europe reste forte ». « La France et l’Allemagne veulent ensemble que l’Europe reste forte. Ton discours contient de bonnes impulsions pour pouvoir y arriver. Ensemble, nous faisons avancer l’UE : politiquement et économiquement », a-t-il écrit en français sur le réseau social X. « Pour une UE souveraine et innovante ! Vive l’Europe », a-t-il ajouté.
Défense : l’Allemagne renforce sa coopération avec le Royaume-Uni
L’Allemagne et le Royaume-Uni vont renforcer leur coopération dans le domaine de la Défense. C’est ce qu’ont annoncé le chancelier Olaf Scholz et le Premier ministre britannique, Rishi Sunak, mercredi, à Berlin.
« Nous nous sommes accordés pour approfondir notre coopération directe en matière de défense, y compris en matière de coopération opérative et industrielle, et pour poursuivre le développement de nos capacités et de l’interopérabilité de nos forces », indique l’accord commun.
Selon M. Scholz, l’Europe doit regrouper ses capacités pour renforcer le pilier européen de l’OTAN, notamment en matière de dissuasion. « Car notre capacité de dissuasion et de défense en Europe doit toujours être crédible », a-t-il souligné.
L’utilisation des capacités disponibles doit être optimisée au vu de la situation mondiale en matière de sécurité, a ajouté le chancelier. L’Allemagne et la Grande-Bretagne coopèrent déjà sur des projets tels que le nouveau système d’artillerie (RCH 155) et le véhicule blindé Boxer, de même que sur l’Eurofighter et le projet de bouclier antimissile européen (Sky Shield).
Berlin et Londres sont les deux premiers soutiens de l’Ukraine en Europe. Ils la soutiendront « aussi longtemps que nécessaire », a déclaré M. Scholz. « Sans sécurité, le reste n’est rien ».
Le chancelier a salué le vote du plan d’aide américain par le Congrès américain comme un « signal encourageant et nécessaire ». Cela montre que le président russe, Vladimir Poutine se trompe quand il s’attend à ce que l’Occident laisse un jour tomber l’Ukraine. « Nous ne ferons pas cela », a affirmé Olaf Scholz. En savoir plus
Sasha Waltz remporte le Prix allemand de la danse 2024
Grande dame de la danse contemporaine, la danseuse, chorégraphe et metteure en scène lyrique Sasha Waltz s’est vu décerner cette semaine le Prix allemand de la danse 2024. Il récompense « son rayonnement international, son engagement en faveur des structures de la scène indépendante et, surtout, l’ensemble de son œuvre, artistiquement inédite et transdisciplinaire », a loué le jury.
Née en 1963 à Karlsruhe, vivant et travaillant à Berlin, Sasha Waltz a profondément marqué par son art l’évolution de la danse contemporaine depuis le début des années 1990. Ses chorégraphies portent une signature et une esthétique reconnaissables, qu’elle ne cesse de développer. « Sasha Waltz est incontestablement l’une des artistes les plus renommées, au niveau national et international, dans le domaine de la danse en Allemagne », conclut le jury.
Le Prix allemand de la danse, doté de 20 000 €, lui sera remis le 12 octobre à Essen (Rhénanie-du-Nord-Westphalie). Il récompensera également le danseur et chorégraphe Dieter Heitkamp pour l’ensemble de son œuvre. En savoir plus
Les Archives fédérales publient un cahier thématique sur la colonisation
Que s’est-il passé lors de la répression du soulèvement des Héréros dans le Sud-Ouest africain en 1904 ? Et lors de la rébellion de Sokehs contre le colonisateur allemand sur l’île de Pohnpei, dans le Pacifique ? Pourquoi, au Cameroun, Rudolf Duala Manga Bell paya-t-il de sa vie sa résistance ? La colonisation allemande, aux 19e et 20e siècles, est le sujet du premier numéro d’une nouvelle série de publications des Archives fédérales allemandes intitulée « Im Fokus ».
Ce cahier intitulé « Die Sache ist unhaltbar » (litt. : L’affaire est intenable) éclaire un chapitre sombre de l’histoire nationale à travers des documents historiques, des photos, des cartes, des lettres et des extraits de journaux intimes. Ils proviennent de l’Office impérial des colonies (Reichskolonialamt), qui fut l’administration en charge de la politique coloniale jusqu’à la fin de l’Empire colonial allemand, à la fin de la Première Guerre mondiale.
Les Archives fédérales justifient leur démarche par le regain d’intérêt du grand public pour la politique coloniale et ses victimes. Cette publication doit faciliter l’accès aux sources historiques. Elle peut contribuer à une meilleure contribution des débats actuels et des injustices commises, indique le communiqué.
Londres consacre une vaste exposition aux expressionnistes du « Cavalier bleu »
Pour la première fois depuis près de 60 ans, les artistes expressionnistes du mouvement du « Cavalier bleu » sont à l’honneur à Londres. Du 25 avril au 20 octobre 2024, le musée Tate Modern leur consacre une exposition, intitulée « Expressionists. Kandinsky, Münter and The Blue Rider ». Elle rassemble plus de 130 œuvres d’artistes tels que Gabriele Münter, Franz Marc, Vassily Kandinsky ou Marianne Werefkin. Environ 75 d’entre elles proviennent du musée Lenbachhaus. Le musée de Munich s’est vu prêter en échange des toiles du peintre anglais William Turner.
Formé au début du 20e siècle en réaction à la conception académique de l’art, le mouvement du « Cavalier bleu » a été l’un des jalons de l’histoire de l’art moderne. Mais cette exposition, c’est aussi « une histoire d'amitiés racontée à travers l'art », indique la Tate Modern. En savoir plus
Rédaction : A.L.