Derniers jours : les maîtres de la peinture germanique à Colmar, Dijon et Besançon

Lucas Cranach, Albrecht Dürer, Martin Schongauer : jusqu’au 23 septembre, les maîtres de la peinture germanique du Moyen Âge et de la Renaissance sont à découvrir dans une triple exposition exceptionnelle présentée à Colmar, Besançon et Dijon. Près de 200 œuvres, peintes de 1370 à 1550 et conservées dans les collections françaises, sont à découvrir.

Les trois volets de l’exposition s’intitulent « Couleur, gloire et beauté » (Musée Unterlinden, Colmar), « Made in Germany » (Musée des Beaux-Arts et d’Archéologie, Besançon) et « Maîtres et merveilles » (Musée des Beaux-Arts de Dijon).

Ils forment un parcours unique en trois étapes. On découvre à Colmar les peintures germaniques du Rhin supérieur (XIV^e-XVI^e siècles), avec leurs secrets de fabrication, la fonction des œuvres, leurs styles. Le musée de Besançon traite de la peinture germanique de la Renaissance en lien avec ses collections (la Franche-Comté fut rattachée au Saint Empire du XI^e au XIII^e siècle puis de 1493 à 1678). Il interroge les notions de frontières, géographiques et symboliques (sphères du privé, du public et du religieux). Enfin, à Dijon, l’accent est mis sur les peintures du Saint Empire romain germanique (XV^e-XVI^e siècles).

Cette triple exposition est l’aboutissement d’un programme de recherche mené par l’Institut national d’histoire de l’art (INHA) depuis 2019. Il a permis de recenser près de 500 œuvres d’art germanique du Moyen Âge et de la Renaissance dans les collections françaises.

Le projet de loi de finances pour 2025 examiné en première lecture au Bundestag

Sécurité, cohésion sociale et relance de la croissance : telles sont ses trois priorités. Le gouvernement allemand présente cette semaine son projet de loi de finances pour 2025 au Bundestag, accompagné d’une initiative pour la croissance. Le projet prévoit 488,61 milliards d’euros de dépenses. Un peu moins de 51,3 milliards doivent être financés par le recours à l’emprunt. Des investissements records (81 milliards d’euros) sont inscrits. La relance économique, la préservation de l’État social, premier budget de l’État, des assouplissements pour les contribuables, ainsi que des dépenses de défense en hausse de 1,3 milliard d’euros par rapport à 2024 sont à l’ordre du jour. Le mécanisme constitutionnel de frein à la dette sera respecté, notamment au vu de la situation économique. Une enveloppe de douze milliards d’euros reste toutefois à financer. À la fin de cette semaine, l’examen du projet de loi de finances va se poursuivre en commission au Bundestag. L’adoption du budget pour 2025 est prévue fin novembre.

À Bonn, une exposition réunit Ludwig van Beethoven et Emmanuel Kant

Le génie, la République, la liberté : ces trois thèmes ont suscité l’enthousiasme du compositeur Ludwig van Beethoven (1770-1827) comme du philosophe Emmanuel Kant (1724-1804). À l’occasion du 300^e anniversaire du penseur des Lumières, la maison natale de Beethoven, à Bonn, les réunit dans une exposition. Elle s’appuie sur la passion du musicien pour les écrits de l’auteur des trois Critiques, un fait bien documenté. Beethoven a commencé à lire Kant dans sa jeunesse, et il l’a lu tout au long de sa vie. Présentée jusqu’au 6 janvier 2025, l’exposition éclaire les parallèles entre leurs approches des Lumières. Elle donne à voir des lettres, des notes, des cahiers de conversation de Beethoven qui révèlent sa proximité avec les idées de Kant, des partitions originales (Fidelio, Egmont, etc.). L’Université de Bonn accueille parallèlement, du 8 au 13 septembre, un congrès international de philosophie consacré au « Projet kantien des Lumières ». En savoir plus

Le musée Kleist de Francfort-sur-l’Oder rénové

Après trois années de travaux de rénovation, le musée Heinrich von Kleist de Francfort-sur-l’Oder (Brandebourg) célèbre sa nouvelle façade historique, reconstituée avec minutie. Le bâtiment, construit dans le style du baroque tardif et classé monument historique, est une ancienne école pour les enfants de soldats désargentés. Il a été édifié l’année de la naissance de l’écrivain (1777-1810), dans la ville même où il a vu le jour. Témoin de nombreux bouleversements politiques et sociaux à travers les siècles, il accueille depuis 1969 le musée Kleist. L’auteur de la nouvelle Michael Kohlhaas, des drames Le Prince de Hombourg et La cruche cassée ou encore de l’essai Sur le théâtre de marionnettes « constitue un pan extrêmement vivant de notre patrimoine culturel », a commenté Claudia Roth, ministre fédérale adjointe à la Culture. Le musée accueillera une nouvelle exposition permanente en 2027. Elle sera inaugurée à l’occasion du 250^e anniversaire de la naissance de l’écrivain. En savoir plus

Rédaction : A.L.