Bienvenue sur les pages du Ministère fédéral des Affaires étrangères
C’est dans l’actualité…
La célèbre Currywurst (saucisse au curry) célèbre ses 75 ans, © picture alliance / imageBROKER | Schoening
Pour ne rien manquer de l’actualité en ce vendredi 13 septembre 2024.
- Vedette de la restauration rapide en Allemagne, la currywurst fête ses 75 ans
- Le Bundestag examine deux projets de loi sur la migration
- Selon l’institut Ifo, le télétravail ne recule pas
- À Berlin, une nouvelle entreprise de médias veut être « une patrie pour le journalisme »
- 200 000 personnes attendues au Festival Glücksgefühle
Vedette de la restauration rapide en Allemagne, la currywurst fête ses 75 ans
C’est une saucisse coupée en rondelles, agrémentée de sauce piquante et saupoudrée de curry. Elle est servie dans une barquette en carton, le plus souvent accompagnée de frites. La currywurst (saucisse au curry) est le plat phare de la restauration rapide en Allemagne. Elle vient de fêter ses 75 ans.
L’histoire de la currywurst commence le 4 septembre 1949 à Berlin. Herta Heuwer, tenancière d’un stand de restauration rapide dans l’arrondissement de Charlottenburg, à Berlin-Ouest, invente une nouvelle recette de saucisse accompagnée de purée de tomates, de sauce Worcestershire, de poudre de curry et de divers condiments. On ignore si elle s’est lancée pour tromper l’ennui ou compenser une pénurie de moutarde. Quoi qu’il en soit, elle a obtenu un brevet pour cette invention auprès de l’Office allemand des brevets et des marques.
Telle est la version officielle. Cependant, rien n’est plus disputé que l’origine de la currywurst. N’aurait-elle pas plutôt été inventée dans la Ruhr au milieu des années 1930 ? C’est ce que prétendent Gregor Lauenburger et Tim Koch, auteurs d’un récent ouvrage, Alles Currywurst – oder was ?
Ils affirment qu’on dégustait des saucisses au curry avant la guerre à Duisbourg. Peter Hildebrand, patron du snack-bar Peter Pomm‘s Pusztetten-Stube, en aurait proposé dès 1936. Les deux auteurs expliquent qu’il serait resté discret pour ne pas éveiller les soupçons des autorités nazies face à un produit au curry, qui risquait d’être étiqueté « non allemand ».
Ce qui paraît certain, c’est que la currywurst a commencé à se diffuser largement au lendemain de la guerre. En 1946, affirme le comte Alexander zu Schaumburg-Lippe. Le noble de Brückenburg, près de Hanvore, revendique lui aussi l’invention de la currywurst par sa famille.
De son côté, l’écrivain Uwe Timm a publié en 1993 une nouvelle intitulée Die Entdeckung der Currywurst (La découverte de la saucisse au curry). Dans cette fiction, qui se déroule dans l’immédiat après-guerre, il situe l’invention de la recette à Hambourg en 1947. A titre personnel, il dit être certain d’en avoir mangé avant 1949.
Quoi qu’il en soit, la saucisse au curry ne se contente plus d’être une vedette de la gastronomie. En Allemagne, elle a acquis une dimension culturelle. Outre la nouvelle d’Uwe Timm, elle s’est vu consacrer une chanson (« Currywurst ») par le chanteur Herbert Grönemeyer en 1982. Elle a aussi brièvement possédé son musée. Il a fermé ses portes en 2018 en nous laissant cette statistique : chaque année, l’Allemagne engloutit quelque 800 millions de portions. Dont 70 millions dans la seule ville de Berlin.
Le Bundestag examine deux projets de loi sur la migration
Trois semaines après l’attaque au couteau qui a coûté la vie à trois personnes et en a blessé huit autres lors d’un festival à Solingen (Rhénanie-du-Nord-Westphalie), les députés allemands ont examiné jeudi en première lecture deux projets de loi déposés par le gouvernement relatifs à la politique migratoire.
Ces textes comprennent trois mesures principales : la baisse, et le cas échéant la suppression des prestations sociales pour les demandeurs d’asile tenus de quitter le territoire allemand ; le renforcement des compétences des forces de sécurité dans la lutte contre l’islamisme radical, en particulier pour les enquêtes sur Internet et le durcissement de la législation sur les armes en ce qui concerne les couteaux.
La date de leur examen en deuxième et troisième lecture n’est pas connue. Le Bundesrat (chambre des länder) aura à se prononcer sur certaines dispositions.
« Les personnes qui reçoivent notre protection ne doivent pas en abuser, sinon elles doivent quitter le territoire », a déclaré la ministre allemande de l’Intérieur, Nancy Faeser. L’agresseur présumé de Solingen est un Syrien de 26 ans. Il a été placé en détention provisoire.
Le ministère allemand de l’Intérieur a, par ailleurs, notifié à la Commission européenne le rétablissement temporaire de contrôles aux frontières avec la France, le Luxembourg, les Pays-Bas, la Belgique et le Danemark pour six mois à partir du 16 septembre. Parallèlement, les contrôles aux frontières autrichienne, suisse, tchèque et polonaise sont prolongés. Selon Mme Faeser, « cela sert aussi à la protection contre les dangers liés au terrorisme islamistes et à la criminalité transfrontalière grave ». En savoir plus
Selon l’institut Ifo, le télétravail ne recule pas
Les salariés allemands travaillent en moyenne près d’un cinquième (17 %) du temps depuis leur domicile. C’est ce qui ressort d’une étude de l’institut Ifo auprès de 9 000 entreprises. Contrairement aux idées reçues, « le volume de télétravail n’a pas changé par rapport à l’année dernière », souligne Jean-Victor Alipour.
Le constat « peut surprendre au regard du débat sur le retour au bureau en présentiel », confesse le chercheur de l’institut. « Mais il confirme d’autres données montrant que le télétravail n’est absolument pas en recul. »
Selon M. Alipour, « des règles plus strictes ne sont pas nécessairement synonymes d’une réduction du télétravail. Car dans ce qu’ils proposent, les employeurs ont surtout pour préoccupation de mieux coordonner les temps de présence afin de renforcer les contacts personnels ».
Selon l’Ifo, 23,4 % des salariés allemands en moyenne télétravaillent. Mais la proportion varie très fortement d’un secteur à l’autre. Le temps passé à travailler à domicile est important, voire majoritaire dans l’informatique (58 %) et le conseil (50 %). Il est beaucoup plus rare dans l’industrie (10 %), la construction (2 %) ou la restauration (2 %). Il est aussi plus étendu dans les grandes entreprises (20 %) que dans les PME (15 %).
À Berlin, une nouvelle entreprise de médias veut être « une patrie pour le journalisme »
Une entreprise de médias baptisée Publix a été inaugurée hier à Berlin. Initiée par la Fondation Schöpflin, elle entend offrir « une patrie du journalisme », et accueillir une trentaine d’organisations et de rédactions engagées pour la liberté de la presse, la démocratie et la formation aux médias. Elle hébergera, par exemple, l’ONG Reporters sans frontières, la rédaction du média d’investigation Correctiv, le réseau Recherche et Le Detectors.
« La démocratie ne peut se maintenir que là où les gens trouvent plusieurs sources fiables pour s’informer et se forger une opinion », explique l’intendante de Publix, Maria Exner. « Or, ce fondement de la démocratie est en danger. La défiance, la désinformation et les discours de haine se répandent. Le journalisme de qualité a aujourd’hui besoin de soutien. Publix entend réunir tous ceux qui sont déterminés à s’engager pour la valeur de l’information libre. Elle se considère comme une maison de confiance, un lieu où le journalisme de demain peut s’inventer. »
Les locaux de Publix sont situés dans l’arrondissement de Neukölln. Ils offrent sur 4 000 m2 près de 350 postes de travail, des studios de production, des salles de réunion, des ateliers et une cantine. En savoir plus
200 000 personnes attendues au Festival Glücksgefühle
Pop, rock, hip hop, électro : du 12 au 15 septembre, le Festival Glücksgefühle (« Festival des bonnes ondes ») attend 200 000 personnes à Hockenheimring (Bade-Wurtemberg). Il s’agit de la deuxième édition du plus grand festival de musique d’Allemagne, créé par l’ancien footballeur Lukas Podolski et l’organisateur d’événements Markus Krampe. Le festival accueille les artistes et le public tout le week-end sur près d’un million de mètres carrés. A l’affiche des artistes et des musiques très variés se partageront les trois scènes : les Backstreet Boys (dont c’est le seul concert en Europe cette année), Shirin David, ClockClock, Die Fantastischen Vier, Jan Delay, Tokio Hotel, Pietro Lombardi, Martin Garrix ou encore « Dimitri Vegas & Like Mike ». De nombreuses animations sont également prévues. https://gluecksgefuehle-festival.de/
Rédaction : A.L.