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C’est dans l’actualité…
Le chancelier Olaf Scholz a commémoré mercredi les 35 ans de la manifestation à Leipzig lors de laquelle les Allemands de l’Est ont scandé pour la première fois « Nous sommes le peuple ». Il était entouré de [de g. à dr.] Michael Kretschmer, ministre-président de Saxe, Manuela Schwesig, présidente du Bundesrat et ministre-présidente du Mecklenbourg- Poméranie occidentale, Burkhard Jung, maire de Leipzig, et son épouse Ayleena Jung, © picture alliance/dpa | Sebastian Kahnert
Pour ne rien manquer de l’actualité en ce vendredi 11 octobre 2024.
Leipzig commémore la Révolution pacifique de 1989
35 ans après, la ville de Leipzig commémorait cette semaine la manifestation décisive du 9 octobre 1989 en RDA, un jalon majeur de la révolution pacifique qui a mené à la chute du mur de Berlin. Ce soir-là, plus de 70 000 rassemblés pacifiquement ont fait face à la Police du peuple est-allemande en scandant « pas de violence » et « Nous sommes le peuple ». Il s’agissait de la plus importante manifestation du lundi à Leipzig depuis le début de la Révolution pacifique. C’est un « miracle » qu’elle n’ait pas abouti à l’emploi de la force, a souligné le maire de Leipzig, Burkhard Jung.
« Le 9 octobre a changé le monde », a déclaré le chancelier Olaf Scholz lors des commémorations. « Ils ont osé. La dictature du SED (le parti unique en RDA, NDLR), l’Etat est-allemand avec toute sa puissance et toute sa force a reculé, il a laissé faire. Cela n’a pas seulement changé Leipzig, ni la RDA, ni l’Allemagne, ni l’Europe mais le monde entier. Parce qu’il a été possible de conquérir la liberté et la démocratie », a-t-il dit.
Le chancelier a appelé à ce souvenir de l’héritage laissé par ces femmes et ces hommes courageux et à continuer à défendre aujourd’hui la démocratie. « Lutter pour la démocratie, ce doit être lutter au quotidien contre l’adage disant ‘De toute façon, on ne peut rien faire’ », a-t-il dit. Olaf Scholz a mis en garde contre la récupération du slogan des manifestants de 1989 « Nous sommes le peuple » par les populistes et les extrémistes. Il a fustigé le « mépris insupportable » dont font preuve « les ennemis de la démocratie » lorsqu’ils « se réclament du 9 octobre 1989 pour défendre notre démocratie. » Lire le discours du chancelier Olaf Scholz
L’inflation au plus bas depuis trois ans et demi
L’Allemagne a enregistré en septembre un taux d’inflation de 1,6 % sur un an, a confirmé ce vendredi l’Office fédéral des statistiques (destatis). C’est le taux le plus bas depuis trois ans et demi. En août, la hausse des prix s’était élevée à 1,9 % sur un an. Le ralentissement de l’inflation s’explique principalement par le reflux des prix de l’énergie. Les prix des services ont, en revanche, augmenté plus vite que la moyenne. En savoir plus
Les peurs en recul dans la société allemande, selon une étude
Malgré les crises, l’atmosphère tend à se détendre en Allemagne si l’on en croit l’édition 2024 de l’étude annuelle « Les peurs des Allemands ». Selon ce sondage réalisé par l’assureur R + V, l’« indice de peur » est passé de 45 % en 2023 à 42 %.
L’inquiétude liée à l’emploi est au plus bas. 30 % des sondés redoutent une hausse du chômage et 22 % la perte de leur emploi. « Jamais dans l’histoire de l’étude (réalisée depuis 33 ans), les Allemands n’avaient aussi peu craint de perdre leur emploi », indiquent les auteurs.
Malgré les crues qui ont affecté l’Allemagne cette année, la peur des catastrophes naturelles (44 %) et du changement climatique (42 %) sont aussi en baisse. Elles occupent la 13e et la 15e place. Quant à la peur de voir l’Allemagne engagée dans une guerre, elle stagne à 41 %.
En tête des craintes des Allemands figure, en revanche, pour la troisième année consécutive l’inquiétude liée à l’inflation (57 %). Mais elle est en net recul (- 8 points). Il en va de même pour l’anxiété liée au prix du logement (52 %), à la troisième place et en baisse de huit points.
Parmi les peurs qui progressent, celle de voir l’Etat débordé par la prise en charge des demandeurs d’asile passe de la quatrième à la deuxième place (56 %). 51 % des sondés redoutent que l’immigration ne crée des tensions au sein de la société. Cette préoccupation passée de la douzième à la quatrième place. Mais ces deux inquiétudes restent néanmoins très en-deçà du niveau atteint après la vague de réfugiés en 2016, notamment syriens, notent les auteurs de l’étude.
La crainte qui a le plus progressé en 2024 est celle de l’extrémisme politique. Elle est passée de 38 % à 46 %. 48 % des sondés disent redouter le terrorisme islamiste, 38 % l’extrême droite et 7 % l’extrême gauche. En savoir plus
La Berlinale veut rajeunir son public, selon sa nouvelle directrice
Le Festival international du cinéma de Berlin (Berlinale) veut conquérir les jeunes, annonce sa nouvelle directrice, Tricia Tuttle, dans une interview accordée à l’hebdomadaire Die Zeit. La Berlinale doit davantage donner l’impression que Berlin est l’endroit où il faut être au mois de février, plaide l’Américaine. La capitale allemande se mue à cette période en centre de l’univers du cinéma. Elle doit en faire prendre conscience avec dynamisme au cinéma international. Et cela aussi attirer un nouveau public, plus jeune. Pour y parvenir, Tricia Tuttle évoque la mise en place de nouvelles stratégies sur les réseaux sociaux et la possibilité de billets à prix réduits pour les jeunes. Première femme à la tête de l’événement berlinois, elle dirigera sa première Berlinale du 13 au 23 février 2025.
De la poésie à la musique : Schumann et Goethe
Le compositeur allemand Robert Schumann (1810-1856) et sa femme Clara (1819-1896) furent de grands lecteurs de Johann Wolfgang von Goethe (1749-1832). C’est ce qu’illustre une exposition qui s’achève ce week-end à la Maison Robert Schumann de Zwickau (Saxe). Présentée à l’occasion du 275e anniversaire de Goethe, elle explore à travers des manuscrits (partitions, carnets personnels) et des documents cette relation multiforme. Les poèmes et les pièces de Goethe sont les œuvres littéraires qui ont le plus inspiré Schumann. Il leur a consacré 20 lieder, de nombreuses œuvres chorales et les Scènes du Faust de Goethe. Il a également composé des pièces pour le piano inspirées des poèmes, et envisagé l’adaptation de cinq pièces de Goethe sous forme lyrique. Clara Schumann, quant à elle, a mis en musique le poème « Das Veilchen ». Elle avait eu le privilège de rencontrer en personne l’écrivain, alors âgé de 82 ans, dans sa jeunesse.
Rédaction : A.L.