Le Prix de l’Amitié Franco-Allemande décerné à Paris

Comme les petits ruisseaux font les grandes rivières, ils font vivre et grandir au quotidien la coopération franco-allemande. L'ambassadeur d'Allemagne en France, Stephan Steinlein, a remis mercredi le prix de l'Amitié franco-allemande à 12 personnalités de la société civile dont l’engagement crée des liens et améliore la compréhension entre Français et Allemands. Les lauréats sont issus d’horizons divers allant de l’enseignement à la gendarmerie, du journalisme au secteur associatif, du travail de mémoire à l’événementiel.

« Les ’héros du quotidien’ sont essentiels », a souligné M. Steinlein. « C’est vous qui construisez les ponts solides et durables qui relient nos deux pays. C’est votre enthousiasme qui donne sa vitalité à notre amitié. Ce sont vos compétences variées qui révèlent ses innombrables facettes. »

« Nous n'avons jamais eu autant besoin de ces forces vives », a-t-il ajouté. « Vous incarnez toute la richesse et toute la diversité que la société civile peut offrir pour nous aider à faire société. L'ouverture à l'autre, plutôt que la peur. Le désir de rencontre, plutôt que le repli sur soi. L'enrichissement par l'échange plutôt que le dénigrement stérile. Et finalement, l'ambition de construire ensemble des projets communs, plutôt que le choix de l'impuissance destructrice. »

À Paris, l’Allemagne promet une enveloppe de 96 millions d’euros pour le Liban

L’Allemagne se mobilise pour la population du Liban. Lors de la conférence de soutien qui s’est tenue jeudi à Paris, la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a promis une enveloppe supplémentaire de 96 millions d’euros d’aide humanitaire et d’aide au développement. La veille, Mme Baerbock s’était rendue au Pays du Cèdre. Elle avait appelé à « élaborer une solution diplomatique solide […] qui protège les intérêts sécuritaires légitimes aussi bien d’Israël que du Liban ». « Une déstabilisation totale du pays serait fatale pour la société la plus diverse, sur le plan religieux, de tous les États du Proche-Orient, ainsi que pour la région entière », avait-elle ajouté. En savoir plus

Les pouvoirs publics s’attendent à une baisse durable des recettes fiscales

L’Allemagne devrait engranger 941,6 milliards d’euros de recettes fiscales en 2024, selon une estimation du groupe d’experts de l’État fédéral, des länder et des communes présentée jeudi 24 octobre. Cela représente une baisse de 8,7 milliards d’euros par rapport aux recettes estimées en mai dernier, dont 3,4 milliards pour l’État fédéral. Les pouvoirs publics doivent s’attendre à une baisse durable des recettes fiscales, indique également ce document, qui analyse la situation jusqu’en 2028.

En 2025, l’État fédéral devrait ainsi voir ses recettes augmenter de 700 millions d’euros, en raison d’une modification de sa contribution à l’Union européenne. Mais pour l’ensemble des pouvoirs publics, le manque à gagner fiscal devrait s’élever à 12,7 milliards d’euros. Il devrait représenter un total de 58 milliards d’euros d’ici à 2028.

« Le résultat de l’estimation fiscale le montre : nous nos pouvons pas nous attendre à ce que les recettes fiscales abondent. Nous avons besoin de croissance », a commenté le ministre allemand des Finances, Christian Lindner. Un débat a lieu actuellement en Allemagne pour savoir s’il convient de privilégier pour cela le renforcement de l’investissement ou la réduction des dépenses.

Les chiffres de la nouvelle estimation fiscale alimenteront le débat budgétaire dans les semaines qui viennent. Les détails du projet de loi de finances pour 2025 devraient être connus d’ici à la mi-novembre.

Climat des affaires enregistre sa première embellie depuis cinq mois

Le moral des entrepreneurs allemands est en hausse pour la première fois depuis cinq mois. Le baromètre Ifo du climat des affaires enregistre au mois d’octobre une augmentation de 1,1 points pour s’établir à 86,5 points. Cette embellie intervient après quatre mois de baisse. Le climat des affaires avait atteint en septembre son niveau le plus bas de l’année. L’institut Ifo de Munich interroge tous les mois quelque 9 000 chefs d’entreprises.

L’Université de Münster présente une exposition sur « le corps, le culte et la religion »

« Le corps. Le culte. La religion. Perspectives de l’Antiquité à nos jours » : tel est le titre de l’exposition qui ouvre ses portes ce vendredi à l’Université de Münster (Rhénanie-du-Nord-Westphalie). Jusqu’au 26 février 2025, elle explore la place du corps dans les pratiques religieuses depuis l’Antiquité : ascèse, rites initiatiques, rituels de purification. Elle interroge également le rôle du corps en tant qu’expression et manifestation de représentations religieuses.

Les statues, toiles, monnaies, vêtements, bijoux et objets exposés proviennent de musées prestigieux tels que le Louvre, les Musées nationaux de Berlin, le Rijksmuseum van Oudheden de Leiden (Pays-Bas), le Musée d’histoire de l’Art de Vienne (Autriche) et la Fundação Pierre Verger de Salvador (Brésil).

Ils couvrent un large éventail de civilisations et de religions. On y trouve des statuettes de la divinité antique Hermaphrodite, des objets rituels tels que les fétiches à clous du Congo, une réplique du masque mortuaire de l’Inconnue de la Seine et des photographies modernes des rituels de transe au Brésil.

Par ailleurs, le film d’animation « La piscine entre bikini et burkini » aborde la thématique de la religion et du corps dans l’espace public. Et une installation multimédia traite des couvre-chefs liés aux religions.

L’exposition est à visiter au musée archéologique et au musée biblique de l’Université de Münster. Elle est le fruit d’un projet de recherche interdisciplinaire mené par le pôle d’excellence « Religion et politique », avec le concours des départements d’études de l’Antiquité, d’études juives, d’études arabes, de théologie chrétienne, de théologie islamique, de sciences sociales e des religions, de sinologie, d’ethnologie, ainsi que le centre brésilien de l’Université de Münster. En savoir plus

Rembrandt et son temps à l’affiche de deux expositions en Allemagne

Figure de l’âge d’or de la peinture hollandaise, Rembrandt van Rijn (1606–1669) se voit consacrer cet hiver deux expositions à Leipzig et Francfort-sur-le-Main. Jusqu’au 26 janvier 2025, le musée des Beaux-Arts de Leipzig s’interroge sur les raisons de l’attractivité de l’atelier de Rembrandt sur les apprentis malgré le prix élevé de la formation. Intitulée « L’impulsion Rembrandt. Enseignant, stratège, vendeur à succès », l’exposition décrypte l’art de la mise en scène des émotions enseigné par le maître à ses élèves. Couleur, lumière, coup de pinceau, composition, art de la dramaturgie : les œuvres exposées de Rembrandt et de ses élèves proviennent de grands musées allemands et étrangers.

Du 27 novembre 2024 au 3 mars 2025, Rembrandt et son époque seront également mis à l’honneur au musée Städel de Francfort. L’exposition « L’Amsterdam de Rembrandt : un âge d’or ? » présentera une centaine de toiles, des sculptures, de gravures et d’objets historiques du quotidien. Elle mettra l’accent sur les portraits collectifs commandés aux grands artistes par l’élite bourgeoise d’Amsterdam à des fins de représentation. La ville se hissait, à cette époque, au rang de métropole phare du commerce mondial. L’exposition interroge les ombres et les lumières de cet âge d’or, marqué par le faste et les arts, mais également par une politique commerciale agressive, l’établissement de colonies et l’exploitation des populations.

Rédaction : A.L.