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Déclaration gouvernementale du chancelier Olaf Scholz, et applaudissements debout des députés allemands pour saluer l’ambassadeur d’Israël en Allemagne, Ron Prosor, lors d’une séance plénière, jeudi, au Bundestag, © picture alliance/dpa | Bernd von Jutrczenka
Pour ne rien manquer de l’actualité en ce vendredi 13 octobre 2023.
- Olaf Scholz au Bundestag : « la seule place pour l’Allemagne est auprès d’Israël »
- A Berlin, la Philharmonie de Hans Scharoun fête ses 60 ans
- Berlin table sur une baisse du PIB de 0,4 % cette année
- Quels sont les métiers les plus recherchés actuellement en Allemagne ?
- La hausse du coût de la vie, principale crainte des Allemands en 2023
- Objets pillés : Paris et Berlin renforcent leur coopération en matière de recherche
Olaf Scholz au Bundestag : « la seule place pour l’Allemagne est auprès d’Israël »
Le chancelier Olaf Scholz a réaffirmé jeudi le soutien de l’Allemagne à Israël après les attaques terroristes du Hamas. « À l’heure actuelle, la seule place pour l’Allemagne est auprès d’Israël. (…) La sécurité d’Israël est raison d’État pour l’Allemagne », a-t-il souligné dans une déclaration gouvernementale devant le Bundestag, à laquelle assistait l’ambassadeur de l’Etat hébreu à Berlin.
Le chancelier a promis d’examiner sans délai les demandes d’aide que pourrait exprimer Israël, pour exemple pour les soins aux blessés. L’Allemagne travaillera, par ailleurs, « de toutes (ses) forces pour que tous les otages soient libérés, et ce, en étroite concertation avec Israël et avec toute la discrétion requise. »
Devant le Bundestag, Olaf Scholz a exprimé son inquiétude quant à la dimension régionale du conflit et au risque d’embrasement. « Sans le soutien de l’Iran au cours de ces dernières années, le Hamas n’aurait pas été capable de telles attaques sans précédent contre le territoire israélien », a-t-il affirmé. L’inquiétude du chancelier porte notamment sur l’attitude du Hezbollah libanais, qui entretient aussi des liens étroits avec l’Iran et remet en question le droit à l’existence d’Israël. « Il ne faut pas que le Hezbollah s’immisce dans les combats. Cela entraînerait non seulement une réaction ferme et justifiée de la part d’Israël, mais le Liban, qui est de toute façon déjà déstabilisé par les agissements funestes du Hezbollah, serait également mené au bord du gouffre », a-t-il dit. Il existe, par ailleurs, la menace d’un « embrasement dévastateur, avec de possibles répercussions jusqu’en Afrique du Nord et jusqu’au Yémen ».
Face à ces risques, le chancelier mise sur la médiation pour parvenir à une désescalade. En contact étroit avec le chef d’État égyptien Abdel Fattah Al-Sissi, qui dispose de canaux de discussion avec Gaza, il s’entretiendra aussi avec le président turc Recep Tayyip Erdoğan et l’émir du Qatar, Tamim Ben Hamad Al Thani. « Aux personnes qui voient ces contacts d’un mauvais œil, je dis : ce serait impardonnable de ne pas utiliser tous les contacts que nous avons en pareille situation », a-t-il indiqué.
Sur son territoire, l’Allemagne va interdire les activités du Hamas. Les associations telles que Samidoun, « dont les membres célèbrent les actes terroristes les plus brutaux en pleine rue », seront également interdites. En savoir plus
A Berlin, la Philharmonie de Hans Scharoun fête ses 60 ans
Elle n’a pas seulement marqué l’histoire de la musique, mais aussi inspiré l’évolution de l’architecture. La Philharmonie de Berlin, inaugurée le 15 octobre 1963, fête son 60e anniversaire. Son inimitable silhouette jaune, posée comme dans un écrin au sud du Tiergarten, à deux pas de la Potsdamer Platz, a vu le jour sous le crayon de Hans Scharoun au milieu des années 1950. Sa principale innovation consistait à « mettre la musique au centre » en plaçant l’orchestre au centre de la salle. Une vision hardie, novatrice, géniale, qui remporta en décembre 1956 le concours d’architecture pour la reconstruction de la Philharmonie de Berlin. Mais qui n'en fut pas moins très controversée à l’époque. Il manqua une voix lors du vote pour l’attribution définitive du marché. Il fallut l’intervention d’Herbert von Karajan en personne, le chef de l’Orchestre Philharmonique de Berlin (1954-1989), pour débloquer la situation. « Je ne connais aucune salle de concert existante qui résolve la question de la disposition des sièges de manière aussi idéale », écrivit le maestro, parce qu’elle garantit « une totale concentration des auditeurs sur la musique ». Aujourd’hui, la Philharmonie de Berlin est devenue l’un des emblèmes de Berlin. Elle a inspiré les architectes de nombreuses salles de concerts dans le monde. En savoir plus
Berlin table sur une baisse du PIB de 0,4 % cette année
Le gouvernement allemand table sur une réduction du produit intérieur brut (PIB) de 0,4 % en 2023. Le ministre fédéral de l’Economie, Robert Habeck, qui prévoyait une croissance de 0,4% au printemps, a revu ses prévisions à la baisse en raison d’un contexte difficile marqué par la hausse du prix de l’énergie, la faiblesse de la croissance mondiale, l’inflation et la situation géopolitique. « Nous sortons de la crise plus lentement que prévu », a-t-il reconnu cette semaine.
Berlin prévoit toutefois un retour de la croissance à partir de la fin de l’année. Le gouvernement table sur une croissance de 1,3 % en 2024 et de 1,5 % en 2025. Le ralentissement de l’inflation, les fortes hausses de salaires obtenues cette année, la bonne santé du marché du travail et la stabilisation de la demande domestique devraient fournir les bases de la reprise. Selon M. Habeck, l’inflation devrait nettement refluer en 2024 (2,6 %) et en 2025 (2,0 %), après avoir atteint 6,1 % cette année. Les investissements lancés par le gouvernement (fonds pour le climat et la transformation, loi sur les opportunités de croissance, mesure pour la construction) devraient renforcer cette dynamique.
Quels sont les métiers les plus recherchés actuellement en Allemagne ?
Assistants logistiques, vendeurs, secrétaires et employés de bureau, médecins spécialistes en médecine interne, neurologues, psychiatres et psychothérapeutes, éducateurs : telles sont actuellement les métiers qui ont le vent en poupe en Allemagne, selon une enquête de la Fondation Bertelsmann.
L’un des enseignements de l’étude est l’essor du commerce en ligne. La multiplication des achats en ligne, depuis la pandémie, génère le développement des centres de stockage, avec des embauches à la clé. Le secteur de la logistique était le 3e recruteur d’Allemagne en 2022 (le 4e au premier semestre 2023). L’année dernière, il a généré une annonce d’emploi en ligne sur 25.
Les emplois dans le domaine de la santé, du soin, de l’éducation (6e place), mais également dans la branche du papier et de l’emballage figurent également au rang des emplois qui se sont le plus développés ces dernières années.
Les métiers de la vente (1e place en 2023) et les emplois de bureau et de secrétariat (5e place) n’en restent pas moins des valeurs sûres, en particulier dans les agglomérations. En revanche, des secteurs classiquement en tension tels que la mécatronique, la banque ou l’outillage se révèlent assez sensibles à la conjoncture. L’enquête montre aussi la grande hétérogénéité des besoins locaux. Dix-sept professions différentes se classent en tête des emplois les plus recherchés selon les régions.
Enfin, si l’on considère les métiers les plus recherchés par niveau de formation, on observe une demande dans la logistique, le nettoyage et la restauration pour les profils d’assistants, des besoins dans la logistique, la santé, le soin et l’automobile pour les titulaires d’un brevet d’apprentissage, des embauches dans le secteur de l’organisation des entreprises, la comptabilité, la publicité et le marketing au niveau technicien / licence, et des emplois dans le commerce et le développement de logiciels au niveau master.
L’enquête a été réalisée sur près de 45 millions d’annonces publiées en ligne entre 2019 et 2023 dans toute l’Allemagne. En savoir plus
La hausse du coût de la vie, principale crainte des Allemands en 2023
La hausse des prix (65 %), la peur de ne plus pouvoir accéder à un logement abordable (60 %), la crainte de voir les impôts augmenter ou les aides diminuer (57 %) : telles sont les principales inquiétudes qui règnent au sein de la société allemande en 2023. C’est ce que révèle l’enquête « Les peurs des Allemands », réalisée chaque année depuis 30 ans par la compagnie d’assurances R + V. Près de 2 400 personnes âgées de 14 ans et plus ont été interrogées cette année.
Après que l’Allemagne a enregistré en 2022 son taux d’inflation le plus élevé depuis plusieurs décennies, « les gens se sentent menacés dans les bases de leur existence, et ils voient leur niveau de vie fragilisé. Cela nourrit une peur du déclin », analyse la politologue Isabelle Borucki, qui a accompagné la réalisation de l’enquête.
Parmi les peurs qui ont le plus augmenté depuis 2022, on note celle de voir les pouvoirs publics débordés par l’immigration (56 %), celle de voir les responsables politiques dépassés (51 %) et celle de la dépendance (48 %). La peur de voir la société se polariser de plus en plus (50 %, en 8e position) se fait également une place dans le top dix des inquiétudes. La crainte du réchauffement climatique (47 %) arrive en 10e position.
L’enquête met, par ailleurs, au jour des différences intéressantes entre l’est et l’ouest du pays. Ainsi, la crainte de voir les pouvoirs publics dépassés par l’immigration a fortement augmenté à l’ouest (+ 13 points), mais elle est restée stable à l’est. Quant à la peur des conséquences du changement climatique, elle atteint simultanément un niveau record à l’ouest (49 %) et son niveau le plus bas à l’est (40 %). En savoir plus
Objets pillés : Paris et Berlin renforcent leur coopération en matière de recherche
Lors du séminaire gouvernemental franco-allemand à Hambourg, les ministres de la Culture allemande et française, Claudia Roth et Rima Abdul Malak, ont décidé d’approfondir la coopération bilatérale en matière de recherche sur la provenance des œuvres dans les musées des deux pays. En février 2024, l’Allemagne et la France mettront en place un fonds commun qu’elles abonderont à hauteur de 360 000 € chacune, au maximum. Le lancement sera suivi d’une phase pilote de trois ans, durant laquelle l’attention se portera surtout sur les collections provenant de pays subsahariens. Selon Mme Roth, cette coopération sur la provenance des œuvres ouvre une nouvelle phase du travail de mémoire sur l’injustice historique que constituent les œuvres pillées durant la colonisation.
Rédaction : A.L.