Entre Paris et Berlin, la renaissance du train de nuit

Plus écologique et moins cher que l’avion, un train de nuit relie à nouveau Paris et Berlin. L’arrivée de la première rame a été célébrée mardi 12 décembre à la gare de Paris-Est à 10h24. Elle avait quitté la gare centrale de Berlin la veille à 20h18.

Le ministre français des Transports, Clément Beaune, et l’ambassadeur de France en Allemagne, François Delattre, étaient du voyage. Le ministre allemand des Transports, Volker Wissing, les a salués au départ de Berlin. L’arrivée du train à Paris-Est a été accueillie autour des jeunes ambassadeurs de l’Office franco-allemand pour la Jeunesse (OFAJ) par l'Ambassadeur de France en Allemagne François Delattre, Tobias Bütow, secrétaire général de l’OFAJ et Martin Schäfer, Ministre plénipotentiaire à l’ambassade d’Allemagne (photo). C’est « un nouveau progrès pour le partenariat franco-allemand et la mobilité entre nos deux capitales ! », s’est enthousiasmé sur X M. Delattre.

Cette nouvelle liaison est exploitée par la compagnie autrichienne ÖBB (Österreichische Bundesbahnen). Elle est gérée par la SNCF et son homologue allemande, Deutsche Bahn. Les trains circulent de Paris à Berlin les mardis, jeudis et samedis, et de Berlin à Paris les lundis, mercredis et vendredis. Ils devraient devenir quotidiens dans les deux sens à partir de l’automne prochain. Les prix s’échelonnent, selon la catégorie, de 19,90 € à 49,90 € et 92,90 €. À Francfort-sur-le-Main, le train se sépare en deux rames : l’une continue sa route vers Paris, l’autre vers Bruxelles.

Une liaison (diurne) à grande vitesse (TGV/ICE) devrait également voir le jour entre Paris et Berlin dans les mois à venir. À l’heure actuelle, il faut plus de huit heures pour relier les deux capitales par le rail, via Francfort-sur-le-Main, Karlsruhe ou Cologne.

L’Américaine Tricia Tuttle, nouveau visage de la Berlinale

L’Américaine Tricia Tuttle dirigera à partir d’avril 2024 le Festival international du film de Berlin (Berlinale). Cette ancienne directrice du London Film Festival, âgée de 53 ans, a été nommée mardi par le conseil de surveillance de la société mère Kulturveranstaltungen des Bundes in Berlin. Elle remplacera le duo formé depuis 2019 par la Néerlandaise Mariette Rissenbeek et l’Italien Carlo Chatrian.

Originaire de Caroline du Nord, Tricia Tuttle a débuté sa carrière comme guitariste, puis elle a exercé des fonctions dirigeantes au British Film Institute (BFI), à la British Academy of Film and Television (BAFTA) et à la National Film and Television School (NFTS). Elle dirige actuellement le département de la mise en scène de fiction à la NFTS. Elle apportera à la Berlinale ses 25 ans d’expérience dans le domaine du 7^e Art et des festivals de cinéma.

C’est « tout à fait le bon choix pour conduire la Berlinale vers un très bel avenir », s’est félicitée Claudia Roth, ministre fédérale adjointe à la Culture. La future intendante aura pour mission permettre à la Berlinale de demeurer dans la « ligue 1 » des festivals de cinéma aux côtés de Cannes, Venise et Toronto.

Mariette Rissenbeek et Carlo Chatrian feront leurs adieux après la tenue de la 74^e Berlinale, prévue du 15 au 25 février prochains. Le jury de cette dernière sera présidé par l'actrice mexicano-kényane Lupita Nyong'o. Lauréate de l’Oscar du second rôle féminin en 2014 pour sa performance dans «  12 Years a Slave », elle sera la première personne noire à occuper cette fonction. En savoir plus

Le salaire minimum allemand a augmenté plus vite que l’inflation

Créé il y a neuf ans, au 1^er janvier 2015, le salaire minimum légal allemand augmente plus vite que les rémunérations négociées entre syndicats et patronat, et plus vite que l’inflation. C’est le constat dressé par l’Institut de recherche sur le marché du travail et les professions (IAB). Selon une étude publiée en début de semaine, le SMIC allemand a augmenté de 11,6 % depuis sa création. Dans le même temps, les salaires réels ont baissé de 3,8 % pour les salariés bénéficiant d’accords tarifaires.

La hausse du SMIC a également plus que compensé l’inflation. Et ce, même en tenant compte du fait que les faibles revenus sont plus exposés aux effets de l’inflation que les hauts revenus, souligne l’IAB. « À durée de travail égale, les salariés payés au SMIC peuvent aujourd’hui s’offrir davantage qu’en 2015 », résume Bernd Fitzenberger, directeur de l’IAB. Le SMIC allemand s’élève aujourd’hui à 12 € de l’heure. En savoir plus

À Berlin, des ateliers pour Pères Noël en herbe

À quelques jours de Noël, Berlin s’inquiète d’une pénurie fâcheuse : on manque de Pères Noël ! Comme beaucoup de professionnels qualifiés, les bonshommes en rouge à barbe blanche sont de plus en plus difficiles à recruter, qui pour un réveillon en famille, qui pour une crèche ou un grand magasin. Ce ne sont pourtant pas les opportunités qui manquent, ni les possibilités de formation. La plateforme de placement en ligne berlinoise Weihnachmann2go a ainsi eu une idée originale : elle organise des ateliers de formation pour les aspirants Pères Noël.

On y croise tous les types de profils, du père trentenaire au retraité et de l’enseignant au policier. Ils durent deux heures, et sont animés par des Pères Noël expérimentés. Ces derniers, forts d’innombrables années de traineau, se font une joie de transmettre les ficelles du métier. « Tout est dans la préparation », confie l’un d’eux. « Il faut connaître les noms de toute la famille, y compris le prénom du chat. Plus on en sait, meilleur on est. » Ce professionnel ne se déplace d’ailleurs jamais sans hottes de rechange, ni sans savoir où les cadeaux seront placés et s’il y aura assez de lumière.

L’objectif est d’aider les futurs Pères Noël à faire face à toutes les situations et imprévus. Que faire, par exemple, si un petit enfant se met à tirer sur la barbe postiche ? Les formateurs conseillent aussi les candidats pour l’inscription sur la plateforme, la définition d’une zone d’activité et la fixation d’un prix.

L’écrivain Saša Stanišić lauréat du Prix Nelly Sachs de la ville de Dortmund

L’écrivain germano-bosniaque Saša Stanišić a reçu dimanche le Prix Nelly Sachs de la ville de Dortmund, doté de 15 000 €. La ville récompense un auteur contemporain dont les livres passionnent depuis le début toutes les générations, a salué le jury. « Ses œuvres se caractérisent par la virtuosité de la langue, la complexité de l’intrigue, l’authenticité des personnages, ainsi que par le raffinement et la précision de leur univers romanesque. »

Né en 1978 à Visegrad, en ex-Yougoslavie, Saša Stanišić a connu l’exode lors des guerres des années 1990 dans les Balkans. Il a fait de cette expérience l’un des thèmes centraux de ses livres. Il conjugue ses talents de conteur à l’ironie et l’humour pour explorer la richesse culturelle de la région des Balkans. Il vit en Allemagne depuis 1992. On lui doit notamment les romans « Le Soldat et le Gramophone », « Avant la fête », « Pièges et embuches » et « Origines ». En savoir plus

Noah et Emilia, prénoms les plus donnés en Allemagne en 2023

Noah et Emilia ont été les prénoms les plus donnés par les parents allemands en 2023. C’est ce que rapporte le portail berlinois babelli.de, qui s’est basé sur 140 000 naissances intervenues entre janvier et début décembre. Viennent ensuite Emma et Sofia pour les filles et Leon et Luca pour les garçons. La liste comprend quelque 200 prénoms féminins et masculins au total. L’un des prénoms les plus en vogue est Liam, qui progresse de la 10^e à la 5^e place.

Rédaction : A.L.