Qu’est-ce que le Triangle de Weimar ?

France, Allemagne, Pologne : tels sont les pays qui composent le Triangle de Weimar. Ce forum tripartite a été créé le 28 août 1991, au lendemain de la chute du mur de Berlin, par leurs ministres des Affaires étrangères, Hans-Dietrich Genscher, Roland Dumas et Krzysztof Skubiszewski. Depuis plus de 30 ans, il se réunit pour identifier des intérêts fondamentaux communs pour l’avenir de l’Europe et développer la coopération transfrontalière. Les échanges ont lieu entre les gouvernements, mais aussi entre les Parlements et entre les sociétés civiles.

« Plus que jamais […], le Triangle de Weimar peut devenir, en cette période tourmentée, une force centrale et un laboratoire d’idées pour une Europe forte et résistante », a déclaré lundi 12 février Annalena Baerbock. La ministre allemande des Affaires étrangères participait à une rencontre du Triangle de Weimar à La-Celle-Saint-Cloud avec ses homologues français, Stéphane Séjourné, et polonais, Radosław Sikorski.

Chypre : le président Steinmeier promet le soutien allemand pour mettre fin à la partition

En visite à Chypre lundi 12 février, le président allemand, Frank-Walter Steinmeier a salué la relance des efforts de médiation pour mettre fin à la division de l’île et a promis le soutien de l’Allemagne. « Il est grand temps d’œuvrer avec un regain de courage pour trouver une solution à la question chypriote », a-t-il déclaré lors d’une conférence avec son homologue chypriote, Nikos Christodoulides, à Nicosie. Tout ce qui peut alimenter la confiance doit être entrepris, a-t-il estimé. « En Allemagne, en tout cas, nous nous tenons à disposition pour soutenir le processus de négociation mené par les Nations unies et pour promouvoir des mesures de consolidation de la confiance ». L’île de Chypre est divisée depuis 1974 entre la République de Chypre et la république turque de Chypre du Nord (RTCN). Une relance des efforts de médiation sous l’égide de l’ONU est à l’ordre du jour après plusieurs échecs. En savoir plus

« Zeitenwende on tour  » : une politique de sécurité orientée vers les citoyens

« Nous vivons un changement d’époque ( »Zeitenwende « ). Et voici ce que cela signifie : le monde d’après n’est plus le même que celui d’avant » : c’est en ces termes que le chancelier allemand Olaf Scholz a annoncé une réorientation fondamentale de la politique allemande de sécurité au lendemain de l’invasion russe de l’Ukraine, le 24 février 2022. Mais qu’entend-on concrètement par « changement d’époque » ? Et que pensent les gens en Allemagne de ces transformations ? Ces derniers mois, des citoyens ont échangé leurs points de vue dans toute l’Allemagne. Cette série de débats, intitulée « Zeitenwende on tour  », livre des enseignements intéressants à quelques jours de l’ouverture de la Conférence de Munich sur la sécurité (MSC), vendredi 16 février. En savoir plus

Olaf Scholz : « une défense forte requiert une base industrielle solide »

Le chancelier Olaf Scholz a assisté lundi, en compagnie du ministre fédéral de la Défense, Boris Pistorius, et de la Première ministre danoise, Mette Frederiksen, au lancement de la construction d’une usine de munitions à Unterlüß, en Basse-Saxe. L’entreprise d’armement Rheinmetall compte y investir 300 millions d’euros et créer 500 emplois pour produire 200 000 projectiles d’artillerie par an.

Rheinmetall crée « la base pour approvisionner de manière autonome la Bundeswehr et nos partenaires en Europe, principalement en munitions d’artillerie », a commenté M. Scholz. Le chancelier a appelé de ses vœux le groupement des commandes des Européens et une garantie d’achat de la part de l’industrie d’armement pour les prochaines décennies. « Une défense forte requiert une base industrielle solide », a-t-il déclaré. « Nous devons passer du stade de la manufacture à la production en grande série pour la fabrication de biens d’armement. »

Cela est « urgent », a-t-il ajouté. « Nous ne vivons pas en des temps de paix » à l’heure où l’invasion russe de l’Ukraine met en danger l’ordre de paix européen. « Celui qui veut la paix doit réussir à intimider de potentiels agresseurs ».

Inauguration d’un musée consacré au cycle « Birkenau » de l’artiste Gerhard Richter

Un musée consacré au cycle « Birkenau » du peintre allemand Gerhard Richter vient d’ouvrir ses portes à proximité de l’ancien camp d’extermination d’Auschwitz. Selon le président du comité international d’Auschwitz, Marian Turski, il enrichit le mémorial d’un lieu de méditation et de silence où les visiteurs pourront réfléchir à partir des émotions que la visite leur inspire.

Pour réaliser cette série, qui est l’une de ses œuvres majeures, Gerhard Richter s’est appuyé sur des photos prises à l’insu des détenus du camp. Les clichés comprenaient des photos de cadavres de personnes assassinées dans les chambres à gaz et de femmes nues en chemin pour les chambres à gaz.

Gerhard Richter a mené une longue et profonde réflexion sur l’Holocauste. Il en a tiré quatre de ces toiles abstraites en grand format. Il a d’abord transposé les photos sur la toile pour réaliser des images figuratives, puis il les a peu à peu recouvertes de couches de peinture, chaque couche pâlissant la photo d’origine jusqu’à faire disparaître son sujet.

Les Archives littéraires de Marbach s’agrandissent

Les Archives littéraires allemandes, à Marbach-am-Neckar, s’apprêtent à organiser un concours d’architecture européen pour la construction d’un nouveau bâtiment, déjà baptisé « Tor zur Literatur  » (litt. : portail vers la littérature). La directrice, Sandra Richter, en prévoit le lancement au mois d’avril. Le coût est estimé à 151 millions d’euros. L’État fédéral a débloqué 73 millions d’euros. Une seconde enveloppe du même montant est attendue de la part du land de Bade-Wurtemberg, où est situé Marbach, ville natale du poète Friedrich Schiller (1759-1805).

Rédaction : A.L.