L’Allemagne et l’Ukraine signent un accord de sécurité bilatéral

Le chancelier Olaf Scholz a signé avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky un accord bilatéral sur la coopération en matière de sécurité et le soutien à long terme à l’Ukraine ce vendredi à Berlin. « As long as it takes. […] », a-t-il commenté sur X, en saluant « un pas historique ». « L’Allemagne continuera à soutenir l’Ukraine contre la guerre d’agression menée par la Russie. »

Selon le ministère fédéral de la Défense, il s’agit d’un accord de 1,13 milliard d’euros. Il est axé sur la défense aérienne et le renforcement de l’artillerie des forces de sécurité ukrainiennes.

Un peu plus tard dans la journée, M. Zelensky doit un accord de sécurité avec le président français, Emmanuel Macron, à Paris. Il est attendu samedi à la Conférence de Munich sur la sécurité, premier forum mondial sur les questions de sécurité. En savoir plus

Microsoft investit plusieurs milliards dans l’intelligence artificielle en Allemagne

Après les multinationales des batteries, de l’automobile, des puces électroniques et de l’industrie pharmaceutique, c’est au tour de Microsoft s’investir des sommes records dans le site industriel allemand. Le géant informatique a annoncé jeudi à Berlin un investissement de 3,2 milliards d’euros dans l’intelligence artificielle (IA) en 2024 et 2025. Il s’agit de l’investissement le plus important de la firme américaine en Allemagne depuis 40 ans.

Selon son P.D.G., Brad Smith, Microsoft va développer en Allemagne des centres de calcul en IA et des programmes de formation à l’IA. L’investissement devrait se concentrer en Rhénanie et dans la région Rhin-Main.

L’un des principaux arguments dans le choix du site d’implantation a été l’importance de l’économie allemande au sein de l’économie mondiale, a fait savoir M. Smith. La région de Francfort-sur-le-Main (Hesse) possède, de plus, un nœud important du réseau Internet, autour duquel s’est déjà constitué un pôle de centres de calcul. Quant au bassin rhénan, cet investissement devrait faciliter sa reconversion industrielle, s’est félicité le ministre-président de la Rhénanie-du-Nord-Westphalie, Hendrik Wüst.

M. Smith a loué le caractère innovant du tissu industriel allemand. Il a aussi souligné que l’Allemagne attachait beaucoup d’importance à l’intelligence artificielle : les Allemands sont les deuxièmes utilisateurs de l’IA, derrière les Britanniques, en Europe. Selon une enquête de l’initiative D21, près d’un Allemand sur cinq a utilisé le robot conversationnel ChatGPT de la firme OpenAI dès l’année qui a suivi son lancement.

Le chancelier Olaf Scholz s’est félicité d’un « bon investissement, qui donne du courage ». Il a rappelé que l’Allemagne avait accueilli ces dernières années une série de grands investissements industriels. Ces investissements forgent une base pour la croissance future, après le ralentissement actuel de la conjoncture, a-t-il dit. « Nous attendons le moment où [l’économie mondiale] repartira, et alors, tout ce que les entreprises qui ont investi en Allemagne, et celles qui investissent depuis l’Allemagne auront préparé, sera là. » En savoir plus

Hydrogène : l’UE donne son feu vert au financement de 24 grands projets allemands

La commission européenne a donné cette semaine son feu vert au financement de 24 Projets importants d’intérêt européen (PIIEC) dans le domaine de l’hydrogène. Ils font partie de l’initiative vague d’infrastructures « Hy2infra », qui regroupe 33 projets portés par 32 entreprises dans sept pays européens (Allemagne, France, Italie, Pays-Bas, Pologne, Slovaquie, Portugal).

« Les projets de la vague Hy2infra constituent des éléments constitutifs majeurs de la montée en puissance de l’hydrogène en Allemagne et en Europe », a commenté le ministre allemand de l’Économie, Robert Habeck. « Pour le gouvernement fédéral, le renforcement du secteur de l’hydrogène tout au long de la chaîne de production est essentiel pour permettre une mise sur le marché rapide. »

De fait, les projets approuvés couvrent l’ensemble de la filière, de la production d’hydrogène vert à l’exploitation industrielle en passant par le transport et le stockage. À l’échelle européenne, ils visent un réseau de gazoducs de plus de 2 700 kilomètres, une capacité de production d’hydrogène de plus de 3,2 gigawatts (GW) et une capacité de stockage de près de 370 GWh.

Les entreprises allemandes investissent près de 3,4 milliards d’euros dans les 24 projets cités. L’investissement total atteint environ 8 milliards d’euros en comptant les contributions de l’État fédéral et des länder. En savoir plus

L’Allemagne redevient la 3^e économie mondiale

La récession au Japon et la faiblesse du yen ont fait passer l’Allemagne au rang de troisième économie mondiale en 2023. C’est ce qui ressort des données publiées cette semaine par les autorités japonaises. La remontée allemande s’explique principalement par des effets de change, et ne devrait pas être durable, selon les économistes. Le produit intérieur brut allemand (PIB) demeure, par ailleurs, nettement inférieur à celui des États-Unis et de la Chine, installés aux deux premières places.

Après une récession de 0,3 % en 2023, l’économie allemande reste confrontée à plusieurs freins en ce début d’année 2024. C’est ce que révèle un sondage des Chambres de commerce et d’industrie allemandes (DIHK) auprès de 27 000 entreprises de tout le pays et de tous les secteurs d’activité. L’enquête cite le coût des matières premières et de l’énergie, la pénurie de main-d’œuvre qualifiée, une bureaucratie jugée pesante par les entreprises, la faiblesse de la demande mondiale et un coût du travail élevé. Le gouvernement allemand présentera une stratégie pour relancer la compétitivité du site Allemagne au printemps prochain.

Le musée Städel de Francfort prépare une exposition consacrée à Käthe Kollwitz

Du 20 mars au 9 juin, le musée Städel de Francfort-sur-le-Main présentera un peu plus d’une centaine d’œuvres de la dessinatrice, peintre et sculptrice allemande Käthe Kollwitz (1867-1945). L’exposition se concentrera sur les travaux sur papier, les œuvres plastiques et les toiles de jeunesse. Elle mettra en avant « la pluralité, la force explosive et la modernité » d’une œuvre « avide d’expérimentation, non conventionnelle et extraordinairement conséquente », selon la commissaire, Regina Freyberger. Au centre de l’exposition figure la décision de Käthe Kollwitz de privilégier le graphisme. L’artiste « choisissait des sujets anti-bourgeois, et finalement politiques, et les présentait sous des angles nouveaux à travers un langage pictural reconnaissable et qui nous captive jusqu’à aujourd’hui », souligne Mme Freyberger. En savoir plus

À Berlin, une exposition contre le racisme conçue par des élèves

Quatre ans après l’attentat raciste de Hanau (Hesse), le musée du Kulturforum, à Berlin, présente 84 œuvres d’art réalisées par des élèves pour commémorer la tragédie, qui avait fait neuf morts et cinq blessés dans un bar à chicha. Elles ont été sélectionnées parmi 350 envois dans le cadre d’un concours national, intitulé «  Junge Kunst für Hanau  ». Les quelque 400 jeunes dont les travaux sont exposés appellent à lutter contre le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie. Leur travail joue un rôle important dans la commémoration collective, a souligné la ministre adjointe à la Culture, Claudia Roth. Leur engagement montre que chacune et chacun peut poser un acte symbolique contre la haine et le dénigrement. En savoir plus

Rédaction : A.L