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Les émissions allemandes de CO2 ont baissé de 10,1 % en 2023

Les émissions allemandes de CO2 ont baissé de 10,1 % en 2023, © picture alliance / imageBROKER | Dmitry Rukhlenko

17.04.2024 - Article

Pour ne rien manquer de l’actualité en ce mardi 16 avril 2024.

Les émissions allemandes de CO2 en baisse de plus de 10 %

C’est du jamais vu en 30 ans : selon l’Office fédéral de l’Environnement (UBA), les émissions allemandes de CO2 ont baissé de 10,1 % en 2023. « Quand la guerre en Ukraine a éclaté, beaucoup craignaient une renaissance du charbon et d’autres sources d’énergie fossiles. Nous savons aujourd’hui que cela ne s’est pas produit », a commenté Dirk Messner, président de l’UBA. « C’est un grand pas en avant, qui va nous aider en matière de protection du climat dans les années à venir. »

Selon l’UBA, les émissions ont baissé dans tous les secteurs. Le ralentissement conjoncturel a pu y contribuer, quoique de manière partielle et temporaire. Les bons élèves sont l’énergie, l’industrie, l’agriculture et l’économie circulaire. Ils ont dépassé leurs objectifs climatiques. Les secteurs du bâtiment et des transports n’atteignent pas encore les leurs. Mais ils ont réduit leurs émissions sur l’année écoulée. Pour la production d’électricité, l’Allemagne utilise moins de sources fossiles et plus de sources renouvelables.

L’Allemagne est désormais en mesure d’atteindre ses objectifs climatiques à l’horizon 2030, affirme l’UBA sur la base d’une projection qu’il a réalisée. L’Office anticipe une baisse de 64 % des émissions de gaz à effet de serre entre 1990 et 2030. Or, l’Allemagne vise une baisse de 65 % à cette échéance. En 2021, l’UBA anticipait seulement une baisse des émissions allemandes de 49 % d’ici à 2030.

« Pour la première fois, les chiffres indiquent que l’Allemagne maintient le cap. Et cela, avec une économie qui relève la tête », s’est réjoui le ministre allemand de l’Économie, Robert Habeck. « Lors de la formation du gouvernement, il n’était pas certain que nous parvenions à retrouver la bonne trajectoire », a-t-il ajouté. Cela démontre l’efficacité des mesures prises ces deux dernières années. En savoir plus

L’Allemagne atteint son objectif en matière de coopération au développement

En 2023, la République fédérale a apporté un soutien de 33,9 milliards d’euros aux pays pauvres, selon des calculs préliminaires de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques). Cela représente 0,79 % de son revenu national brut. L’objectif convenu avec les Nations unies est d’y consacrer au moins 0,7 % de son revenu national brut. L’Allemagne l’avait déjà atteint en 2016, 2020, 2021 et 2022.

Les difficultés actuelles de la planification budgétaire et les contraintes d’économie pour 2025 pourraient conduire à une baisse du budget du ministère de la Coopération économique et du Développement. « Les difficultés de la situation mondiale exigent aujourd’hui davantage, et non moins, de coopération internationale. Agir maintenant avec détermination sera payant plus tard », souligne toutefois la ministre de la Coopération et du Développement Svenja Schulze.

Relativement à sa puissance économique, l’Allemagne est le quatrième fournisseur d’aide au développement après la Norvège (1,09 %), le Luxembourg (0,99) et la Suède (0,91). En chiffres absolus, les États-Unis sont les premiers donateurs.

Conjoncture : les perspectives s’améliorent

L’économie allemande a-t-elle passé le creux de la vague ? Selon le baromètre du Centre pour la recherche économique européenne (ZEW) de Mannheim, les perspectives conjoncturelles sont au plus haut niveau depuis deux ans. L’indice mesurant les attentes à six mois de 165 analystes et investisseurs boursiers a gagné 11,2 points en avril. Il atteint 42,9 points. C’est un niveau inédit depuis février 2022, à la veille de l’invasion de l’Ukraine.

« La reprise de l’économie mondiale améliore les attentes pour l’Allemagne », commente le directeur du ZEW, Achim Wambach. Un expert interrogé sur deux table sur une reprise de la croissance dans les six prochains mois. Leur optimisme est alimenté par l’évolution économique dans les pays vers lesquels les entreprises allemandes exportent, par le reflux de l’inflation et par la perspective d’une baisse des taux d’intérêt.

Les prévisions de croissance actuelles pour l’Allemagne diffèrent néanmoins d’un institut à l’autre. Ainsi, le Fonds monétaire international (FMI) a révisé mardi sa prévision à la baisse de 0,5 % à 0,2 % pour l’année en cours. Il table sur une croissance de 1,3 % en 2025. Il voit dans la morosité persistante des consommateurs, ainsi que dans les problèmes structurels que sont l’évolution de la population en âge de travailler et des obstacles à l’investissement, des freins à la croissance.

Un an après la fin du nucléaire, quel bilan ?

Il y a un an, le 15 avril 2023, l’Allemagne tournait la page du nucléaire. Ses trois dernières centrales, Isar 2, Neckarwestheim 2 et Emsland, fermaient leurs portes. Quel est le bilan douze mois plus tard ?

Selon le ministère allemand de l’Économie et de la Protection du Climat, l’Allemagne produit « plus d’électricité d’origine renouvelable ». Elle émet « moins de CO2 ». Elle conserve « un haut niveau de sécurité d’approvisionnement » et « l’un des systèmes électriques les plus sûrs du monde ». Enfin, « les prix de l’électricité sont à nouveau orientés à la baisse ».

L’Institut Fraunhofer des systèmes énergétiques solaires (ISE) s’est également penché sur la question. Selon son étude, sur le plan de la production énergétique, la fin du « nucléaire a été compensée par la progression des énergies renouvelables ». Au cours de leur dernière année d’exploitation, les centrales nucléaires avaient fourni 29,5 TWh d’électricité. Or, la production d’origine renouvelable a augmenté de 33 TWh sur les douze derniers mois.

Entre avril 2023 et avril 2024, les sources renouvelables ont même fourni 58,8 % de la charge du réseau (consommation + pertes en ligne). À l’inverse, la production d’électricité d’origine fossile a reculé de 26 % en un an, selon l’ISE. Cela résulte de la hausse des prix du gaz et des certificats d’émission de CO2. « Notre bouquet électrique est plus propre que jamais », se félicite le professeur Bruno Burger, responsable de la plateforme energy-charts.info.

Quant à la hausse des importations d’électricité ces derniers mois, elle n’a été à aucun moment liée à un manque de capacité de production, souligne l’ISE. Elle résulte des mécanismes du marché, en particulier de la chute des prix sur le marché spot de l’électricité. En savoir plus

Nom, genre : l’Allemagne facilite certains changements d’état civil

Bientôt, les couples allemands ainsi que leurs enfants pourront porter un nom de famille composé des noms des parents. C’est ce que prévoit une réforme approuvée par le Bundestag. Le texte restreint toutefois la composition du nom de famille à deux éléments pour éviter la formation d’enchaînements trop complexes.

La loi facilite également le respect des traditions chez les minorités comme les Sorbes (qui déclinent le nom de famille selon le sexe) ou les Frisons (qui dérivent le nom de naissance des prénoms du père et de la mère). Ces adaptations modernisent le droit allemand et elles l’harmonisent avec les évolutions constatées dans plusieurs pays européens, souligne le gouvernement. En savoir plus

Par ailleurs, le Bundestag a voté une loi sur l’autodétermination qui va faciliter le changement d’état civil des personnes transgenres et intergenres. Les majeurs pourront changer de prénom et de genre sur simple déclaration. Ils n’auront plus à obtenir une décision de justice, ni à passer deux expertises, procédure qui était souvent ressentie comme humiliante. Ils seront toutefois tenus de prendre un rendez-vous trois mois avant la signature de la déclaration. Ce délai constituera un délai de réflexion. Une fois signée, la déclaration sera valable un an minimum afin d’éviter les décisions précipitées.

Pour les mineurs jusqu’à 14 ans, la déclaration ne sera possible qu’avec l’accord des adultes responsables de l’enfant. À partir de 14 ans révolus, le recours à un juge aux affaires familiales est possible en cas de désaccord. Dans tous les cas, la déclaration doit avoir été précédée du recours à un conseiller.

Avec cette loi, « nous traduisons dans les faits le droit de chaque être humain à être respecté dans son identité sexuelle et d’être traité avec considération », a commenté la ministre de la Famille, Lisa Paus. Après une déclaration de changement de prénom et/ou de genre, il sera interdit de divulguer ou de rechercher l’état civil antérieur de la personne sans son consentement sous peine d’une amende de 10 000 €. En savoir plus

Mort du footballeur Bernd Hölzenbein, champion du monde en 1974

Après Franz Beckenbauer et Andreas Brehme, c’est une nouvelle légende du football allemand qui s’en est allée. L’attaquant Bernd Hölzenbein, champion du monde en 1974, est mort lundi à 78 ans.

Son nom reste attaché à l’Eintracht Francfort, son club de cœur, dont il porta le maillot à 420 reprises de 1967 à 1981. Il en a incarné les grandes heures dans les années 1970 avec son co-équipier Jürgen Grabowski, décédé en 2022. Il en reste jusqu’à aujourd’hui le meilleur buteur avec 160 buts. Il a remporté trois Coupes d’Allemagne (1975, 1976, 1981) et une Coupe de l’UEFA en 1980.

En 1974, Bernd Hölzenbein avait aussi gagné la Coupe du monde de football avec la Mannschaft de Franz Beckenbauer et Gerd Müller. À la 24e minute de la finale Allemagne-Pays-Bas, au stade olympique de Munich, il provoqua le pénalty qui permettra à l’Allemagne d’égaliser, puis de remporter la victoire. C’était un « footballeur génial et un homme merveilleux qui a gagné beaucoup de titres et encore plus de cœurs », a salué l’ancien footballeur allemand Rudi Völler. Techniquement, « il y a peu de choses qu’il ne savait pas faire. »

Rédaction : A.L.

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