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Répondre par des faits à la haine et l’infox : tel était le leitmotiv du débat franco-germano-polonais qui s’est tenu hier à l’Hôtel de Beauharnais sur le thème de la désinformation, © Ambassade d’Allemagne en France
Pour ne rien manquer de l’actualité en ce vendredi 19 avril 2024.
Le Triangle de Weimar uni contre la désinformation
Face à la désinformation, diffusée notamment par la Russie, l’Allemagne, la France et la Pologne réaffirment leur volonté de défendre ensemble nos valeurs. Un débat sur le sujet s’est tenu hier dans le cadre du Triangle de Weimar à l’Hôtel de Beauharnais, à Paris. Il a fait intervenir des experts des trois pays et de l’Union européenne. Il a permis d’identifier les enjeux, de partager les expériences et de réfléchir aux attentes de la société civile. Avec un « leitmotiv »: répondre par des faits à la haine et l’infox. Comme l’a rappelé la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, la désinformation porte une atteinte directe à nos démocraties. Le mensonge et la manipulation sapent la confiance dans nos institutions. La clé de la résilience face à la désinformation réside dans une étroite collaboration entre les gouvernements et dans le soutien des sociétés civiles : telle a été le principale conclusion de cette discussion et des échanges avec le public.
Le président allemand publie un essai, intitulé « Nous »
« Nous » (« Wir ») : tel est le titre d’un essai que publie le président allemand, Frank-Walter Steinmeier, à l’occasion du 75e anniversaire de la République fédérale (le 23 mai prochain) et du 35e anniversaire de la chute du mur de Berlin (le 9 novembre). L’ouvrage de 142 pages, édité par Suhrkamp, est paru hier sur Internet. Il sera disponible en librairie le 22 avril. Frank-Walter Steinmeier s’y livre à une analyse des valeurs, expériences et récits qui fondent le collectif en Allemagne en cette période troublée. Il plaide pour un « nouveau patriotisme », un « patriotisme démocratique » exempt de prétention, réfléchi et feutré.
Selon le chef de l’État, c’est le travail de mémoire critique sur le passé qui « a rendu notre évolution démocratique possible ». Depuis la chute du Mur, « expérience clé de [sa] génération », l’Allemagne a affronté avec succès de nombreux défis et crises, y compris la politique migratoire, « un défi » avec lequel elle n’en a toutefois « pas encore terminé ».
À l’avenir, constate le président, « la ‘majorité’ ne se référera plus […] à l’ethnie, à la religion ou à la culture ». « L’appartenance se nourrit aujourd’hui d’autres sources, et en premier lieu de l’approbation des règles que nous nous donnons à travers le processus démocratique, et qui garantissent à tous les mêmes conditions pour prendre une décision libre. » De cette prise de conscience peut naître « une nouvelle sorte de patriotisme démocratique », espère le président.
Le livre se veut « un plaidoyer contre la nostalgie du passé et pour le courage [d’écrire] l’avenir », explique-il. Frank-Walter Steinmeier se positionne « contre l’attitude du donneur de leçons qui sait tout et fait mieux, contre la focalisation sur ce qui divise et pour ce qui est commun. » Il se veut confiant. « Notre démocratie libérale surmontera les années de mise à l’épreuve », écrit-il.
Après TikTok, le gouvernement allemand se lance sur WhatsApp
Il y a dix jours, le chancelier allemand Olaf Scholz faisait ses premiers pas sur le réseau social TikTok. Cette semaine, son gouvernement se lance sur WhatsApp. C’est ce qu’a annoncé mercredi son porte-parole, Wolfgang Büchner. Un premier message était publié dans la foulée : « Salut, c’est Olaf Scholz. Bienvenue sur le compte WhatsApp du gouvernement. Nous souhaitons bien vous informer en tant que citoyennes et citoyens. Cela me tient aussi beaucoup à cœur ». Le nouveau compte est accessible via l’application WhatsApp Messenger. Il fournit au grand public des informations sur les décisions et les projets du gouvernement fédéral. Le chancelier Olaf Scholz et le gouvernement sont également présents sur les réseaux X, Instagram, Facebook, YouTube et Mastodon. En savoir plus
Les Allemands n’ont jamais travaillé autant
Près de 55 milliards : c’est le nombre d’heures de travail fournies par les salariés en Allemagne en 2023. Un record dans l’Allemagne unifiée, selon l’institut DIW, qui publie ce chiffre dans une étude cette semaine. En 1991, les salariés allemands avaient effectué 52 milliards d’heures, en 2005 47 milliards. « La hausse du volume de travail total est surtout due à l’augmentation du travail féminin », commente l’auteur de l’étude, Mattis Beckmannshagen. Près des trois quarts des femmes (73 %) occupaient un emploi en 2022, contre 57 % en 1991.
La durée de travail moyenne, en revanche, accuse une baisse continue. Elle est passée de près de 39 heures par semaine en 1991 à 36,5 heures aujourd’hui, selon le DIW. Avec des différences entre les genres : elle est d‘environ 33 heures pour les femmes et de 40 heures pour les hommes. Selon l’étude, la moitié des femmes environ travaillent à temps partiel. Un nombre important d’entre elles souhaiteraient toutefois travailler davantage. Les études montrent qu’elles passent davantage de temps que les hommes à s’occuper de leur ménage et de l’éducation des enfants.
L’étude formule des recommandations pour répondre au manque actuel de main-d’œuvre. Ses auteurs suggèrent différentes réformes : fiscales (pour rendre le second salarial plus attractif), sociales (pour rendre plus équitable le partage des tâches au sein du foyer), etc.
Le ministre allemand de la Justice veut faciliter la restitution des biens spoliés
Le ministre allemand de la Justice, Marco Buschmann, veut faciliter la restitution des biens spoliés par les nazis à leurs propriétaires légitimes. Il a présenté cette semaine un projet de loi en ce sens. Il entend répondre à la critique selon laquelle, malgré la loi de 2016, les ayants-droit ont encore du mal à obtenir concrètement la restitution de leurs biens. Le texte inscrit dans la loi sur la protection des biens culturels un droit à l’information. Il adapte les règles de prescription. Il place les plaintes sous la responsabilité des tribunaux régionaux et crée un tribunal spécifique à Francfort. Il prévoit également une obligation de remboursement des prestations de l’État en cas de restitution. Huit décennies après la fin de la dictature nazie, de nombreux biens spoliés ne sont toujours pas revenus dans les mains de leurs propriétaires, souligne le ministre.
Rédaction : A.L.