Annalena Baerbock : l’Ukraine a besoin de toute urgence de plus de défense aérienne

Lors d’une visite à Kiev, mardi, la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a appelé les pays occidentaux à mettre davantage de systèmes de défense aérienne à la disposition de l’Ukraine. Dix jours après le début d’une offensive russe dans la région de Kharkiv (nord-est du pays), l’Ukraine a besoin « de toute urgence de davantage de défense aérienne pour se protéger de la pluie de missiles et de drones russes », a-t-elle souligné. « La situation en Ukraine s’est encore dramatiquement aggravée avec les frappes aériennes russes massives sur les infrastructures civiles et avec la brutale offensive russe dans la région de Kharkiv ».

Il s’agissait de sa huitième visite en Ukraine d’Annalena Baerbock depuis l’invasion russe, en février 2022. Elle avait pour objectif de réaffirmer le soutien allemand et européen à l’Ukraine face à l’aggravation de la situation dans les zones de combat. En savoir plus

Construction d’un câble électrique sous-marin entre l’Allemagne et le Royaume-Uni

Le ministre allemand de l’Économie, Robert Habeck, a inauguré mardi aux côtés de Gregory Hands, ministre d’État du Royaume-Uni au Commerce, le chantier de construction du premier câble électrique sous-marin entre l’Allemagne et la Grande-Bretagne.

Ce câble parcourra quelque 720 kilomètres sous la mer du Nord. Il reliera le port allemand de Wilhelmshaven au comté de Kent, au sud-est de l’Angleterre.

D’une capacité de 1,4 gigawatt, il doit permettre d’approvisionner 1,5 million de foyers en électricité à partir de 2028. Il renforcera ainsi la sécurité d’approvisionnement des deux pays en électricité. Il apportera aussi davantage de souplesse dans le transport d’énergies renouvelables.

« Plus l’Europe est interconnectée, plus le réseau est étendu, plus le système peut être piloté avec efficacité et plus l’on peut mettre en œuvre le grand objectif de la décarbonation, c’est-à-dire d’un approvisionnement électrique neutre sur le plan climatique », a déclaré M. Habeck. En savoir plus

Travail : l’Allemagne dispose d’une « réserve silencieuse » de 3,2 millions de personnes

C’est un paradoxe : à l’heure où beaucoup d’entreprises peinent à recruter des profils qualifiés, l’Allemagne compte près de 2,3 millions de personnes âgées de 15 à 74 ans qui voudraient travailler mais ne le peuvent pas. Cette « réserve silencieuse » représente un peu moins de 17 % des personnes sans activité, selon l’Office fédéral des statistiques (destatis).

Les statisticiens distinguent trois groupes au sein de ce réservoir de main-d’œuvre non utilisé. 372 000 personnes cherchent du travail mais ne sont pas disponibles pour prendre un emploi rapidement (dans les deux semaines). Le plus souvent, elles ont des personnes à charge ou un état de santé dégradé. 945 000 personnes sont disponibles mais ne postulent pas. Elles pensent ne pas pouvoir trouver d’emploi correspondant à leur profil. Enfin, 1,85 million de personnes ne sont pas disponibles à court terme et ne postulent à aucun emploi, mais elles ont le désir de travailler.

Les femmes sont majoritaires (57 %) au sein de ces groupes, tout particulièrement dans le troisième (61 %). Chez les 25-59 ans, 32 % des femmes et 4 % des hommes citent la nécessité de s’occuper d’enfants et d’autres personnes à charge comme principale raison d’inactivité. L’état de santé est mentionné par 35 % des hommes et 20 % des femmes.

Selon destatis, cette « réserve silencieuse » compte beaucoup de personnes qualifiées. En 2023, 58 % de ses membres possédaient au moins un diplôme de fin d’apprentissage ou un titre de l’enseignement supérieur. En savoir plus

Mort du footballeur Karl-Heinz Schnellinger, buteur du « match du siècle »

Une nouvelle légende du football allemand a tiré sa révérence. Le défenseur de la Mannschaft Karl-Heinz Schnellinger est mort lundi à l’âge de 85 ans. Il était célèbre pour avoir égalisé au score en demi-finale de la Coupe du monde contre l’Italie en 1970. Son but avait provoqué les prolongations lors de cette rencontre restée dans les annales comme le « match du siècle ».

Karl-Heinz Schnellinger était né à Düren (Rhénanie-du-Nord-Westphalie). Il avait débuté sa carrière au FC Cologne. Puis, il avait pris le chemin de l’Italie (Mantoue, Rome, Milan AC) pour devenir l’un des premiers joueurs allemands à réussir une carrière internationale. À son palmarès figurent la Coupe Intercontinentale, la Coupe d'Europe des Clubs Champions et la Coupe d'Europe des Vainqueurs avec l'AC Milan. Il a été champion d'Allemagne avec le FC Cologne, champion d'Italie en 1968 avec l'AC Milan et quatre fois vainqueur de la Coupe d'Italie avec l'AS Rome et l'AC Milan.

Sélectionné 47 fois en équipe d’Allemagne, le plus italien des footballeurs allemands avait disputé quatre Coupes du monde. Après sa carrière, il s’était installé près de Milan.

Une exposition à Sarrebruck sur l’histoire du street art

«  ILLEGAL. Street Art Graffiti 1960 – 1995 » : c’est le titre d’une exposition qui vient de débuter au Musée d’Histoire de la Sarre, à Sarrebruck. Elle présente jusqu’au 23 février 2025 les œuvres de 120 artistes originaires d’une douzaine de pays retraçant l’histoire du street art et du graffiti. Elle met en avant des œuvres révolutionnaires et les premières œuvres illégales créées aux États-Unis et en Europe. Elle débute avec les travaux du photographe Brassaï, qui a été l’un des premiers artistes à reconnaître le street art comme une forme d’expression artistique significative. Elle s’achève en 1995, année où les premières œuvres de Banksy sont apparues en Angleterre. Certains lieux sont mis en valeur, en particulier le triangle urbain Paris-Düsseldorf-Zurich. En savoir plus

Munich dévoile l’art d’Orhan Pamuk dans une exposition

On connaît le Prix Nobel de littérature. On connaît moins l’artiste plasticien. Du 17 mai au 13 octobre, le musée Lenbachhaus, à Munich, consacre une exposition à cette facette méconnue de l’écrivain turc Orhan Pamuk. Intitulée d’après le roman « La consolation des objets », elle présente notamment 40 vitrines composées par l’auteur à partir d’objets du quotidien et d’objets personnels. Il s’agit de reconstitutions des originaux du musée de l’innocence créé à Istanbul par Orhan Pamuk, en parallèle de la publication du roman éponyme. « Le monde des objets déploie une puissance poétique dans des collages en trois dimensions. Tels des cabinets de curiosités, ces derniers donnent naissance à leur propre univers », souligne le musée Lenbachhaus. L’exposition donne, par ailleurs, à voir des tableaux, des dessins, des carnets d’esquisses et de notes, ainsi que des photos. En savoir plus

Rédaction : A.L.