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L'Allemagne affiche de bonnes performances en matière d'intégration, notamment via l'insertion professionnelle et le soutien linguistique, © picture alliance / imageBROKER | Sigrid Gombert
Pour ne rien manquer de l’actualité en ce mardi 9 juillet 2024.
- Une étude de l’OCDE loue les réussites de l’intégration en Allemagne
- « Soulagement » à Berlin après les élections législatives en France
- Coût du travail : l’Allemagne reste à la 5e place européenne
- La Maison de l’histoire de Bonn fait peau neuve
- Venise inspire le Festival de musique du Schleswig-Holstein
Une étude de l’OCDE loue les réussites de l’intégration en Allemagne
Conditions de vie, taux d’activité, maîtrise de l’allemand : selon une étude de l’Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE), l’intégration des personnes issues de l’immigration est sur la bonne voie en Allemagne. En 2022, 70 % des migrants étaient en activité. Ce taux est nettement supérieur à celui de la majorité des pays européens. Selon l’étude, cette réussite s’explique par la politique de soutien à l’apprentissage de la langue. Après cinq ans de séjour en Allemagne, plus de 4/5e des immigrés arrivés avec un niveau moyen parlaient couramment l’allemand. « Les différences en matière de conditions de vie sont souvent moindres que dans d’autres pays », ajoutent les auteurs.
« L’intégration en Allemagne fonctionne bien mieux que ce que laisse penser sa réputation », s’est félicitée la déléguée du gouvernement fédéral à la migration, Reem Alabali-Radovan. Selon l’OCDE, l’Allemagne peut cependant encore progresser en améliorant l’intégration des femmes avec de jeunes enfants et celle de personnes disposant d’un faible niveau d’études et de qualification.
« Soulagement » à Berlin après les élections législatives en France
L’Allemagne a accueilli le résultat des élections législatives françaises « avec un certain soulagement », a déclaré lundi le porte-parole du gouvernement fédéral, Steffen Hebestreit. Ce qui était redouté n’a pas eu lieu. « Ce à quoi ce résultat mènera, le temps le montrera et la France en décidera. » M. Hebestreit a souligné le caractère particulier de la relation franco-allemande. Elle constitue le noyau à partir duquel se construit l’Europe. L’Allemagne a un grand intérêt au succès de l’Union européenne, a renchéri le chancelier Olaf Scholz lors d’un déplacement. Or, « cela n’est possible qu’avec la France. Ce n’est pas simple, mais cela en vaut la peine. »
Coût du travail : l’Allemagne reste à la 5e place européenne
Après une forte hausse en 2022 dans le sillage de l’inflation, le coût du travail a de nouveau fortement augmenté en Allemagne en 2023. Dans le secteur privé, les rémunérations ont crû de 5,0 % pour atteindre 41,90 euros de l’heure, selon une étude de l’Institut de macroéconomie et de recherche sur la conjoncture (IMK) de la Fondation Hans Böckler.
Cela classe l’Allemagne à la 5e place de l’Union européenne (UE) derrière le Luxembourg (53,60 euros/h), le Danemark (50 euros/h), la Belgique (46,90 euros/h) et la France (42,70 euros/h). Elle est à égalité avec les Pays-Bas, devant la Suède.
Dans l’Union européenne, le coût du travail moyen s’élève à 31,60 euros de l’heure. Il a augmenté de 5,6 % en 2023. C’est en Pologne, en Hongrie, en Roumanie, en Croatie et en Bulgarie qu’il a augmenté le plus vite. La Hongrie, la Roumanie et la Bulgarie sont les pays où le coût du travail reste toutefois le plus faible dans l’UE.
Selon l’IMK, les fortes hausses de salaires en Allemagne ne posent pas véritablement de problème. Si elles n’avaient pas eu lieu, la forte inflation enregistrée en 2022 et 2023 aurait durablement porté atteinte au pouvoir d’achat. Le directeur de l’institut, Sebastian Dullien s’attend à de nouvelles hausses de salaires sensibles. Elles sont nécessaires pour relancer durablement la demande, argue-t-il. En savoir plus
La Maison de l’histoire de Bonn fait peau neuve
Un char soviétique de 1953, la Mercedes du chancelier Adenauer, le corps de l’un des avions du Pont aérien de Berlin : la Maison de l’histoire de la République fédérale, à Bonn, est l’un des musées les plus visités d’Allemagne. Créée en 1994 par le chancelier Helmut Kohl, elle a accueilli l’an dernier sur ses 4 000 mètres carrés plus de 22 millions de visiteurs. Mais l’histoire avance, et comme tout musée d’histoire contemporaine, la Maison de l’histoire de Bonn doit se mettre à jour. C’est ce qu’elle fera à partir du 15 septembre, en fermant son exposition permanente pour une rénovation en profondeur.
Au moment où la République fédérale fête ses 75 ans, le musée de Bonn entend repenser sa manière d’en présenter l’histoire. Il rééquilibrera l’espace consacré à l’immédiat après-guerre, qui occupe actuellement une très grande surface d’exposition, et au passé récent. « Nous allons organiser l’exposition de manière à donner autant de place à l’époque d’avant la Réunification qu’à l’époque qui l’a suivie », indique Harald Biermann, président de la Fondation de la Maison de l’histoire. Des chapitres seront ajoutés sur la globalisation, les migrations, le changement climatique et la numérisation. La surface d’exposition totale sera réduite. Des éléments participatifs seront ajoutés. De nouveaux formats seront créés, faisant davantage appel à l’émotion et aux outils numériques.
Le musée ne fermera pas ses portes pour autant. Il présentera une exposition temporaire sur la confrontation des Allemands au passé nazi de la génération qui a connu la guerre à nos jours. Des visites du dépôt du musée seront également organisées. En savoir plus
Venise inspire le Festival de musique du Schleswig-Holstein
Le 39e Festival de musique du Schleswig-Holstein a ouvert ses portes samedi 6 juillet à Lübeck sur une note flamboyante. Dans une salle pleine à craquer, les auditeurs ont applaudi à tout rompre l’interprétation de la 5e Symphonie de Gustav Mahler par l’orchestre de la Norddeutscher Rundfunk sous la direction d’Alan Gilbert. « Il y avait tellement d’élan, tellement de feu dans cette musique », a commenté l’un d’entre eux. Dans la seconde partie, l’orchestre a joué avec le pianiste américain Emanuel Ax le concerto pour piano KV 503, l’un des chefs-d’œuvre de la fin de la vie de Mozart.
La 5e Symphonie de Gustav Mahler, avec son mélancolique Adagietto utilisé par Lucchino Visconti dans le fil La mort à Venise, a introduit le public au thème de l’été : Venise. Jusqu’au 1er septembre, le festival vibrera aux sons et aux couleurs de la lagune vénète en proposant un voyage musical sur le rivage de l’Adriatique. La cité des doges est au programme de 90 des 203 concerts à l’affiche, notamment avec la saxophoniste Asya Fateyeva. Le festival se déroule dans 77 lieux du Schleswig-Holstein, du Danemark, de Hambourg et du nord de la Basse-Saxe. En savoir plus
Rédaction : A.L.