2024 sera l’année la plus chaude jamais enregistrée en Allemagne

L’année n’est pas terminée, mais c’est déjà certain : 2024 sera l’année la plus chaude enregistrée en Allemagne depuis le début des relevés (1881), selon le Service météorologique allemand (DWD). « Jamais, depuis la fin du 19^e siècle, il n’avait fait aussi chaud en Allemagne », a déclaré Tobias Fuchs, directeur du département Climat et Environnement. Le DWD publiera son bilan annuel le 30 décembre. Il y décrira l’évolution des températures, du volume de précipitations et de la durée d’ensoleillement.

Le réchauffement climatique accroît la fréquence des événements climatiques extrêmes, souligne M. Fuchs. « En tant que société, comme au niveau individuel, nous devons mieux protéger notre climat. » Selon le Service européen Copernicus, 2024 devrait également être l’année la plus chaude au niveau mondial La température globale devrait dépasser pour la première fois de 1,5°C celle du début de l’ère industrielle.

Cadres dirigeants : la féminisation progresse

Les grandes entreprises allemandes comptent une proportion record de femmes parmi leurs cadres dirigeants. Elle atteignait au 1^er décembre plus du quart (25,7 %) dans les entreprises du DAX, les 40 premières capitalisations à la bourse de Francfort, selon une analyse de l’organisation Fidar (Frauen in die Aufsichtsräte). C’est 2,2 points de plus qu’en janvier. La féminisation des conseils de surveillance atteint 39,7 %, en hausse de un point par rapport au début de l’année.

« Nous voyons à la tête des entreprises du DAX ce que des règles contraignantes en termes de parité peuvent produire », commente Lonika Schulz-Strelow, présidente-fondatrice de Fidar. La féminisation des directions d’entreprise est trois fois plus importante qu’il y a dix ans. Plusieurs grandes entreprises sont même désormais dirigées par des femmes, telles que le groupe pharmaceutique Merck, la banque Commerzbank et le constructeur Daimler Truck.

En Allemagne, la loi impose depuis 2016 une proportion de 30 % de femmes lors du renouvellement des conseils de surveillance des entreprises cotées en bourse et cogérées. Depuis 2022, les entreprises dont la direction est composée d‘au moins trois personnes doivent comprendre une femme dans leur instance dirigeante. Toutefois, si ces règles fonctionnent, le monde de l’entreprise reste éloigné de la parité, souligne l’organisation Fidar. En savoir plus

De moins en moins de déchets

433 kg par personne : jamais les Allemands n’avaient produit aussi peu de déchets. Le chiffre de 2023 est le plus bas depuis le début des relevés statistiques, en 2004, selon l’Office fédéral des statistiques (destatis). Il correspond à 8,3 kg par personne et par semaine. Il est d’autant plus remarquable que la population allemande a augmenté de 300 000 personnes en 2023, soulignent les statisticiens. En savoir plus

Mort du cinéaste Wolfgang Becker, réalisateur du film « Good Bye, Lenin! »

Le réalisateur allemand Wolfgang Becker est mort jeudi dernier des suites d’une longue maladie à l’âge de 70 ans, a-t-on appris dimanche. Son plus grand succès était la tragicomédie «  Good Bye, Lenin! », sortie en 2003. Vue par plus de six millions de spectateurs, elle avait raflé neuf distinctions au Prix du film allemand et six au niveau européen. Wolfgang Becker y mettait en scène les efforts d’un jeune homme (incarné par Daniel Brühl) pour effacer les effets de la chute du mur de Berlin aux yeux de sa mère, tout juste sortie d’un long coma, et reconstituer la vie en RDA.

Originaire du Sauerland (Rhénanie-du-Nord-Westphalie), diplômé de l’Université libre de Berlin et de l’Académie allemande du film et de la télévision de Berlin (DFFB), Wolfgang Becker avait percé en 1997 avec « La vie est un chantier ». Recherchant la qualité plus que la quantité, il était réputé exigeant avec les comédiens. Il avait fondé avec le producteur Stefan Arndt et les réalisateurs Dani Levy et Tom Tykwer la société de production « X Filme » dont sont sortis plusieurs films à succès tels que « Lola rennt » ou « Alles auf Zucker ».

À Berlin, les coupes dans le budget de la culture font couler de l’encre

Depuis plusieurs semaines, un plan d’économies de 130 millions d’euros annoncé par le Sénat de Berlin met le secteur de la culture de la capitale en ébullition. Le gouvernement de la ville-État veut réduire son budget culture d’environ 12 % dans le cadre d’une réduction globale de ses dépenses de trois milliards d’euros.

Le maire de la ville, Kai Wegner, argue de difficultés financières de la ville et de la fin des aides liées à la pandémie. Il recommande au secteur de la culture de viser davantage l’autonomie, la rentabilité et la recherche de partenaires privés ou de sponsors.

D’importantes manifestations l’ont conduit à réduire les efforts demandés à des institutions telles que l’Orchestre philharmonique de Berlin ou les grands théâtres (Deutsches Theater, Schaubühne, Berliner Ensemble). Mais d’autres postes d’économies ont été maintenus, voire accrus.

Les professionnels de la culture craignent pour la pérennité de certains établissements et pour les emplois associés. Ils redoutent également une perte de l’attractivité de Berlin auprès des artistes internationaux, friands des possibilités d’expérimentation et d’innovation qu’offre la capitale allemande. Enfin, ils soulignent le poids de la culture en tant que facteur économique : elle attire chaque année des millions de touristes à Berlin.

En début de semaine, la ministre fédérale adjointe à la Culture, Claudia Roth, a joint sa voix aux critiques. « C’est précisément maintenant que nous avons besoin d’art et de culture, ils sont la vibration de la démocratie », au moment où les crises se multiplient et où l’extrême droite progresse, a-t-elle argué.

Rédaction : A.L.