Salon de la « tech  » : l’Allemagne, championne de l’innovation

L’Allemagne se classe à nouveau parmi les pays les plus innovants du monde. La République fédérale et 24 autres pays, dont la France, ont reçu lundi, à Las Vegas, le prix des champions de l’innovation du CES (Consumer Electronics Show), le plus grand salon mondial de la « tech  ».

« Nous avons beaucoup de cerveaux intelligents et créatifs, tant de puissance créative, d’expertise et de capacité d’innovation », s’est réjoui sur place le ministre fédéral du Numérique et des Transports, Volker Wissing.

M. Wissing a inauguré le Pavillon allemand du salon. 28 entreprises exposent leurs innovations « Made in Germany », à l’instar du constructeur BMW, qui présente l’écran « Panoramic iDrive » et un nouveau système d’exploitation pour sa « nouvelle classe ».

Le CES le montre, « l’Allemagne sait innover. Elle sait inventer le progrès de demain. Elle est capable d’être à la pointe », a souligné M. Wissing. C’est notamment vrai dans l’automobile, la voiture autonome et la robotique.

Le CES, fondé en 1967, se tient du 7 au 11 janvier 2025. Les développeurs, constructeurs et fournisseurs des secteurs des logiciels, du matériel informatique et de l’industrie y dévoilent leurs concepts pour les technologies de l’avenir. En savoir plus

Hausse inattendue de la production industrielle à la fin de 2024

Après deux mois consécutifs de baisse, la production industrielle est repartie à la hausse en novembre en Allemagne. Elle a augmenté de 1,5 %, selon l’Office fédéral des statistiques (destatis). Les économistes s’attendaient à une hausse d’environ 1 % seulement. De plus, les statisticiens ont révisé de 1 % à 0,4 % le recul enregistré en novembre.

La production industrielle a particulièrement augmenté dans les secteurs de la production d’énergie, de la construction et des « autres constructions de véhicules », une catégorie qui rassemble la construction aéronautique, navale, ferroviaire et la construction de véhicules militaires.

Malgré cette embellie, les économistes n’entrevoient pas de retournement de tendance. « Les incertitudes géopolitiques persistantes, la récente réduction des commandes et la nouvelle baisse récente des baromètres économiques ne permettent pas d’envisager de reprise sensible au cours des mois à venir », commente le ministère allemand de l’Économie et de la Protection du Climat.

Meta: des règles claires de l’UE en cas de discours haineux sur Internet

L’Allemagne compte sur la Commission européenne pour « regarder de près » le comportement du géant américain de l’Internet Meta après que son P.D.G., Mark Zuckerberg, a annoncé mettre fin à sa coopération avec les vérificateurs de faits aux États-Unis. Mercredi, le ministre allemand du Numérique, Volker Wissing, a rappelé que des règles claires existaient dans l’Union européenne (UE) concernant les discours haineux et le dénigrement sur Internet. En marge du CES de Las Vegas, il s’est dit confiant dans l’action de la Commission pour « les contrôle[r] de manière stricte et [prendre] le cas échéant les mesures nécessaires ». Il a d’ores et déjà échangé sur le sujet avec la nouvelle commissaire européenne Henna Virkkunen. « Je sais qu’elle prend très au sérieux cette question et elle a mon soutien total ainsi que ma confiance », a déclaré le ministre allemand.

Œuvres d’art spoliées : l’Allemagne réforme la procédure de restitution

Le gouvernement allemand a adopté en Conseil des ministres une réforme simplifiant la procédure de restitution des œuvres d’art spoliées par les nazis. La commission consultative en charge de la procédure sera remplacée par un tribunal arbitral. Nommé par l’État fédéral, les länder, les communes, les représentants des victimes et de leurs descendants, la Jewish Claims Conference et le Conseil central des juifs d’Allemagne, il pourra être saisi de manière unilatérale.

Le Conseil central des juifs d’Allemagne a salué une « évolution dans le bon sens ». La mise en place d’une juridiction paritaire représente un progrès important vers des dispositions légales contraignantes qui soient également valables pour les institutions privées, comme elles existent dans d’autres pays européens, estime-t-il. La mesure était également réclamée par des avocats, des historiens et des descendants de victimes.

La maison Beethoven de Bonn acquiert un manuscrit important du compositeur

La maison Beethoven de Bonn a acquis un nouveau trésor : la partition manuscrite originale du 4^e mouvement du quatuor à cordes n°13 en si bémol majeur, op. 130, de Ludwig van Beethoven. « Nous sommes très heureux de pouvoir enrichir notre collection de ce qui était le dernier grand manuscrit original de Beethoven encore possédé par des particuliers », s’est réjoui lundi le président du musée, Daniel Hope, lors d’une cérémonie.

Selon le violoniste et auteur, ce « manuscrit n’appartient pas seulement au quatuor à cordes le plus connu de Beethoven. Il constitue également la seule source manuscrite de ce mouvement qui était encore sous scellés. »

Le document possède, en effet, une longue histoire. Composée en 1825, la partition fut acquise par la famille Petschek, en Bohême, sans doute dans les années 1920. En 1938, cette famille juive, victime des persécutions nazies, quitta la région, et vit son mobilier, son patrimoine et sa collection d’art spoliés. En 1942, la collection fut examinée par un expert, le directeur de la collection musicale du musée morave de Brünn. Il la destina à son établissement.

Après la guerre, la famille Petschek mit du temps à retrouver le précieux manuscrit, puis elle s’en vit refuser la restitution par le gouvernement communiste de Tchécoslovaquie. La partition fut finalement restituée en 2022 à ses descendants, qui acceptèrent en 2024 de la vendre à la maison Beethoven de Bonn. Elle sera au centre d’une exposition de juin à août 2025, à Bonn. En savoir plus

Selon une étude, les Allemands et les Français sont de petits lecteurs

En France comme en Allemagne, une personne sur six ne lit pas de livres. C’est ce que révèle un sondage comparatif mené par You Gov Suisse pour la librairie en ligne Galaxus auprès de 5 000 personnes dans cinq pays européens. Cela fait des Allemands et des Français de petits lecteurs par rapport à leurs voisins suisses, autrichiens et italiens.

Selon ce sondage, 16,7 % des Allemands et 17,4 % des Français ne lisent aucun livre au cours de l’année. Ce n’est le cas que de 10,3 % des Suisses, de 12,2 % des Autrichiens et de 11,9 % des Italiens.

Dans tous les pays, un gros tiers des sondés lit entre un et trois livres par an (33,2 % en Allemagne, 34,9 % en France et jusqu’à 37,2 % en Autriche). Environ un quart lit entre quatre et neuf livres par an, 11 %-13,5 % dix à quinze ouvrages, et 13%-15 % plus de quinze livres.

Par ailleurs, 39 % des Allemands et 31 % des Français sont satisfaits du temps qu’ils consacrent à la lecture. Ils ne souhaitent pas lire davantage. 38 % souhaiteraient lire un peu plus.

Parmi les lecteurs, les goûts sont assez similaires dans les deux pays. Ils préfèrent les romans (59 % des Français, 50 % des Allemands) et les polars (49 % des Français, 48 % des Allemands). Viennent ensuite, en France, les biographies (28 %), les drames (26 %) et la science-fiction (26 %). En Allemagne, les lecteurs apprécient les essais (35 %), la fantasy (30 %) et les biographies (25 %). En savoir plus

Rédaction : A.L.