Bienvenue sur les pages du Ministère fédéral des Affaires étrangères
C’est dans l’actualité…

À Berlin, réouverture de la célèbre place du Gendarmenmarkt après deux années de travaux de rénovation, © picture alliance/dpa | Jens Kalaene
Pour ne rien manquer de l’actualité en Allemagne en ce vendredi 21 mars 2025
- Réouverture du Gendarmenmarkt, l’une des plus belles places de Berlin
- Olaf Scholz et Emmanuel Macron : « l’Ukraine peut compter sur nous »
- Il y a 35 ans, les premières – et dernières – élections libres en RDA
- Deux Allemands sur trois se disent heureux
- Le thriller 5 septembre part favori pour la remise du Prix du cinéma allemand
Réouverture du Gendarmenmarkt, l’une des plus belles places de Berlin
C’est l’une des plus belles places de Berlin, sinon « d’Europe », s’enorgueillit Kai Wegner, le maire de la capitale allemande. Après deux ans de travaux, le Gendarmenmarkt (« Place du marché aux gendarmes ») rouvre aux passants et aux touristes revêtu’un pavement neuf. Près de 14 000 pavés en pierre naturelle ont été posés sur ses 20 000 mètres carrés. La place a été rendue entièrement accessible aux personnes à mobilité réduite. Un système d’épuration et de stockage des eaux de pluie a été installé en sous-sol.
D’abord baptisé Esplanade, le Gendarmenmarkt voit le jour à la fin du 17e siècle. À cette époque, Berlin voit affluer des milliers de huguenots français en exil après la révocation de l’Édit de Nantes (1685). En 1705 sont édifiées deux églises jumelles surmontées de coupoles. Elles prennent le nom de cathédrale allemande (Deutscher Dom) et de cathédrale française (Französischer Dom). De 1817 à 1821, l’architecte Karl Friedrich Schinkel ajoutera un prestigieux théâtre (Schauspielhaus). En 1799, la place prend son nom définitif de « Gendarmenmarkt » pour avoir abrité de 1736 à 1782 la garde et les écuries du régiment de garde des « Gens d'armes » de Frédéric-Guillaume Ier et Frédéric II.
Aujourd’hui, le Gendarmenmarkt accueille des événements en plein air, tels que des concerts classiques et le marché de Noël. Il est bordé d’une pléiade de magasins, cafés, hôtels et restaurants. Son nouveau visage suscite un mélange d’admiration et de perplexité parmi les Berlinois. Pour des raisons tant esthétiques que climatiques, certains regrettent l’absence d’arbres, évoquant une « ville chauve » et un « désert de pierre ».
Olaf Scholz et Emmanuel Macron : « l’Ukraine peut compter sur nous »
« L’Ukraine peut compter sur nous » : c’est le message envoyé mardi par le chancelier Olaf Scholz et le président français, Emmanuel Macron, lors d’un entretien à la chancellerie fédérale, à Berlin. « Nous sommes parfaitement d’accord : l’objectif de tous les efforts doit être une paix juste et durable pour l’Ukraine », a déclaré le chancelier en exercice. Le cessez-le-feu annoncé par les présidents américain et russe concernant les attaques sur les infrastructures énergétiques peut constituer un premier pas important, a-t-il ajouté. L’étape suivante doit être un armistice complet. Et ce, « le plus vite possible ».
Olaf Scholz et Emmanuel Macron se concertaient amont du Conseil européen, prévu jeudi et vendredi à Bruxelles. « La coordination au sein de l’Europe est plus étroite que jamais », s’est félicité M. Scholz. « Il est central à nos yeux que l’Ukraine demeure une nation indépendante, souveraine et démocratique, et qu’elle puisse poursuivre son chemin pour adhérer à l’Union européenne (UE) », a-t-il ajouté jeudi à son arrivée à Bruxelles.
Outre le soutien à l’Ukraine, les 27 veulent consolider le pilier européen de l’OTAN et accroître leurs dépenses de défense en réaction aux mutations du contexte géopolitique. Ils doivent se pencher sur le plan présenté par la Commission européenne pour mobiliser 800 milliards d’euros. À l’ordre du jour figurent la planification financière de l’UE, la compétitivité et la politique migratoire.
Il y a 35 ans, les premières – et dernières – élections libres en RDA
Point d’orgue de la lutte pour la démocratie qui avait animé les habitants de la RDA lors de la Révolution pacifique de l’automne 1989, les premières élections libres et démocratiques se sont déroulées il y a 35 ans, le 18 mars 1990.
Quatre mois après la chute du mur de Berlin, plus de 93 % des Allemands de l’Est se sont déplacés pour les élire les députés de l’Assemblée du peuple (Volkskammer). L’Alliance pour l’Allemagne regroupant la CDU est-allemande, l’Union allemande sociale et le mouvement du Renouveau démocratique (Demokratischer Aufbruch) est arrivée en tête avec 48 % des voix, devant le SPD est-allemand (21,9 %), le Parti du socialisme démocratique (PDS), successeur du Parti socialiste unifié d’Allemagne (SED) de la RDA (16,4 %), et l’Alliance 90 regroupant les défenseurs de droits civiques (2,9 %).
Ce Parlement ne devait siéger que quelques mois, jusqu’à la Réunification, le 3 octobre 1990. En 38 séances, il a adopté plus de 160 projets de loi et plus de 90 résolutions. Son vote le plus important, le 23 août 1990, fut le feu vert donné à l’adhésion de la RDA à la République fédérale selon l’article 23 de la Loi fondamentale.
35 ans plus tard, l’actuelle présidente du Bundestag, Bärbel Bas, voit dans l’enthousiasme démocratique qui a animé l’Allemagne de l’Est à cette époque un modèle. « Cette euphorie doit nous inspirer pour relever tous les défis auxquels nous faisons face », a-t-elle déclaré. « Comme à l’époque, nous devons mener des débats concrets, contrer les attentes irréalistes et prendre des décisions judicieuses. »
Deux Allemands sur trois se disent heureux
Selon un sondage Ipsos, 64 % des Allemands se disent heureux. À leur bonheur contribuent la famille et les enfants (40 %), le sentiment d’être estimé ou aimé (36 %), de bons amis (30 %), le logement (26 %), le partenaire ou conjoint (25 %). Leur insatisfaction trouve ses racines dans la situation financière (48 %) et les problèmes de santé, qu’ils soient psychiques (36 %) et physiques (36 %). 44 % des sondés jugent bonne leur qualité de vie présente, 42 % pense qu’elle s’améliorera au cours des prochaines années. L’Allemagne se classe 26e sur 30 pays sondés. Les Indiens sont les plus heureux (à 88 %), devant les Néerlandais (86 %). Plus de 23 700 personnes âgées de 16 à 74 ans ont été interrogées du 20 décembre 2024 au 3 janvier 2025.
Le thriller 5 septembre part favori pour la remise du Prix du cinéma allemand
Plongée dans la prise d’otages en direct d’athlètes israéliens lors des Jeux olympiques de Munich, en 1972, le film 5 septembre (2025) s’annonce comme l’un des grands favoris de la remise du Prix du cinéma allemand, le 9 mai prochain. Ce thriller signé Tim Fehlbaum est nominé dans dix catégories, dont celle du meilleur long-métrage. Il concourra donc pour remporter le Lola d’or, tout comme Les Graines du figuier sauvage. Cette coproduction franco-allemande signée de l’Iranien Mohammad Rasoulof, primée à Cannes et nominée aux Oscars, évoque les manifestations de masse consécutives à la mort de Mahsa Amini en Iran. Un autre prétendant est Köln 75, un fim d’Ido Fluk sur le concert légendaire donné par le musicien américain Keith Jarret à Cologne.
Rédaction : A.L.