Bienvenue sur les pages du Ministère fédéral des Affaires étrangères
C’est dans l’actualité…

Le ministre de l’Économie en exercice, Robert Habeck, détaillant la projection de son ministère, © picture alliance/dpa | Kay Nietfeld
Pour ne rien manquer de l’actualité en Allemagne en ce vendredi 25 avril 2025.
- Économie : Berlin prévoit une stagnation en 2025
- Nombreux hommages au Pape François en Allemagne
- L’élection du nouveau chancelier prévue le 6 mai
- Le Bundestag commémorera le 8 mai les 80 ans de la fin de la Seconde Guerre mondiale
- Le moral des entrepreneurs s’améliore, mais les incertitudes augmentent
- La Fédération allemande du livre fête ses 200 ans
Économie : Berlin prévoit une stagnation en 2025
Après deux années de récession, l’économie allemande se dirige vers une croissance nulle en 2025. C’est l’analyse faite par le ministère fédéral de l’Économie dans sa dernière projection. Elle a été présentée hier par le ministre en exercice, Robert Habeck. Par rapport au mois de janvier, le gouvernement a révisé ses prévisions de croissance à la baisse : de 0,3 % à 0 % pour 2025 et de 1,1 % à 1 % pour 2026.
L’économie allemande est engagée « dans des eaux difficiles », et la politique économique allemande est « exposée à de grands défis », a souligné M. Habeck. La « politique commerciale imprévisible des États-Unis » ajoute une incertitude aux effets des crises, du Covid-19 à la guerre en Ukraine. Elle crée des turbulences financières qui assombrissent les perspectives de croissance au niveau mondial. Cela impacte les pays exportateurs comme l’Allemagne dans un contexte déjà morose.
L’avenir dépendra du nouveau gouvernement allemand, qui devrait entrer en fonction d’ici à deux semaines. « Faire notre travail en interne sera déterminant », a averti M. Habeck. Selon le ministre, issu des Verts, la Grande coalition devra s’attaquer à la pénurie de main-d’œuvre qualifiée, relancer l’investissement et accélérer la numérisation.
Dans le contrat de coalition qu’ils ont négocié, les Unions chrétiennes (CDU/CSU) et le Parti social-démocrate (SPD) prévoient un éventail de mesures pour relancer la croissance et des investissements conséquents, notamment dans les infrastructures. Ils entendent accroître la croissance potentielle de l’économie allemande. Le probable futur chancelier, Friedrich Merz, met l’accent sur le retour de la confiance.
Il y a peu, le diagnostic commun des cinq principaux instituts allemands d’analyse de la conjoncture annonçait une croissance faible pour l’année 2025. Il énumérait les multiples défis auxquels est exposée l’économie allemande : baisse de compétitivité, recrudescence de la concurrence chinoise, droits de douane américains, vieillissement de la population, croissance des dépenses sociales, manque de main-d’œuvre qualifiée, hausse du chômage, niveau relativement élevé de la taxation des entreprises et du coût de l’énergie.
Nombreux hommages au Pape François en Allemagne
En Allemagne, fidèles, responsables religieux et politiques ont rendu hommage au Pape François, décédé lundi 21 avril à l’âge de 88 ans. « Le monde perd en François un symbole lumineux d’espérance, un défenseur sincère de la dignité humaine et un chrétien convaincu. Sa modestie, sa spontanéité et son humour, mais surtout sa foi profondément ressentie ont touché les gens dans le monde entier, et leur ont offert soutien, force et orientation », a déclaré le président allemand, Frank-Walter Steinmeier.
Pour le chancelier en exercice, Olaf Scholz, « l’Église catholique et le monde perdent en lui un avocat des personnes vulnérables, un homme de réconciliation et une personnalité chaleureuse ». « François restera dans les mémoires pour son engagement infatigable en faveur des plus vulnérables de la société, en faveur de la justice et de la réconciliation », a renchéri le probable futur chef du gouvernement allemand, Friedrich Merz. Pour l’ancienne chancelière Angela Merkel, c’était « véritable ami de l’être humain ». Sa voix va manquer.
Selon la présidente du Bundestag, Julia Klöckner, François a eu une manière unique de « bâtir des ponts : entre les religions, les cultures et les partis ennemis ». Il a incarné l’espoir de voir la religion relier au lieu de diviser.
Le président de la Conférence des évêques allemands, Georg Bätzing, a salué un grand pape et un réformateur courageux. « Dans une profonde tristesse, nous nous inclinons devant un pape dont la vocation était d’être parmi les hommes et d’aller vers les marges de la société », a-t-il commenté.
L’élection du nouveau chancelier prévue le 6 mai
La date du 6 mai a été fixée pour l’élection du nouveau chancelier allemand par le Bundestag. Le vote aura lieu sous réserve de la signature définitive du contrat de coalition entre les Unions chrétiennes (CDU-CSU) et le Parti social-démocrate (SPD), prévue la veille. La CSU a déjà ratifié le texte de 144 pages, la CDU convoque un congrès restreint lundi 28 avril, et les militants du SPD ont jusqu’au mardi 29 avril pour voter en ligne.
Lors du vote, le candidat de l’Union chrétienne-démocrate (CDU), Friedrich Merz, devra recueillir au moins 316 voix sur 630 pour être élu. Si tel est le cas, il se rendra au château de Bellevue, résidence du président fédéral, pour être recevoir son acte de nomination des mains du président. Puis, il retournera au Bundestag pour prêter serment sur l’original de la Loi fondamentale.
La tradition veut que le chancelier nomme son gouvernement dans la foulée. Ces derniers reçoivent à leur tour leur acte de nomination des mains du président fédéral, puis ils prêtent serment. Le nouveau gouvernement entre alors en fonction.
Le Bundestag commémorera le 8 mai les 80 ans de la fin de la Seconde Guerre mondiale
L’Allemagne commémorera le 8 mai prochain le 80e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale. Le président fédéral, Frank-Walter Steinmeier, prendra la parole devant les députés et les représentants des institutions. Le 8 mai, qui n’est pas férié en Allemagne, a été décrété férié à titre exceptionnel à Berlin. En 2020, les commémorations officielles avaient été annulées en raison de la pandémie. « Cette commémoration n’en est que plus importante aujourd’hui, à une époque où la paix en Europe ne va pas de soi », a déclaré la présidente du Bundestag, Julia Klöckner. Des jeunes liront des extraits de journaux intimes, de lettres et de livres de jeunes témoins de l’époque.
Le moral des entrepreneurs s’améliore, mais les incertitudes augmentent
Principal baromètre du moral des chefs d’entreprise, l’indice Ifo du climat des affaires est en hausse pour le quatrième mois consécutif. Il est passé en avril de 86,7 à 86,9 points, atteignant son niveau le plus élevé depuis juillet 2024.
Les 9 000 chefs d’entreprise interrogés portent un jugement plus positif sur leur situation présente. Mais ils sont aussi plus inquiets pour l’avenir, constate l’Ifo. « L’incertitude a augmenté dans les entreprises. L’économie allemande se prépare à des turbulences », analyse Clemens Fuest, président d’Ifo. Le sondage révèle que les dirigeants de société oscillent entre l’espoir et l’inquiétude au sujet de la politique commerciale américaine. Le moral des chefs d’entreprise s’améliore dans la construction et les services, mais décline dans les secteurs liés de près ou de loin au commerce extérieur. En savoir plus
La Fédération allemande du livre fête ses 200 ans
Fondée le 30 avril 1825 à Leipzig, la Fédération allemande du livre (Börsenverein des deutschen Buchhandels) célèbre son bicentenaire. Elle serait la plus ancienne fédération du secteur de l’édition en Europe. Elle compte aujourd’hui près de 4 000 membres.
Jusqu’au 15 décembre, le musée du livre et de l’écrit de Leipzig retrace son histoire. L’exposition, intitulée « Entre les lignes et les époques », nous fait découvrir des « éditeurs courageux, des idées intelligentes, des bouleversements politiques et des solutions pratiques ».
C’est pour des raisons économiques que la Fédération allemande du livre a vu le jour en 1825, sous le nom de « Börsenverein der deutschen Buchhändler » (Fédération des libraires allemands). L’éditeur et marchand d’art Friedrich Campe (1777-1846) et ses collègues étrangers voulaient pallier les difficultés liées à la coexistence de nombreuses monnaies dans l’espace germanophone. Ils ont fondé une bourse (Börsenverein) comme mécanisme de règlement financier. Ils voulaient également protéger les auteurs et les éditeurs des copies illégales dans une Allemagne juridiquement morcelée.
Par la suite, la fédération a aussi mené d’autres combats : lutte contre la censure, contre la littérature « contraire aux bonnes mœurs » ou contre les prix bradés. On lui doit l’introduction d’un prix unique du livre en 1888 et la création de la Librairie allemande (Deutsche Bücherei), ancêtre de la Bibliothèque nationale allemande, en 1912.
Aujourd’hui, elle représente les intérêts du secteur de l’édition, organise la Foire du livre de Francfort et inspire la Foire du livre de Leipzig. Elle promeut la lecture et défend les auteurs persécutés. Enfin, elle décerne de prestigieuses distinctions telles que le Prix de la paix des libraires allemands, le Prix allemand du livre et le Prix de Leipzig pour l’entente européenne.
Rédaction : A.L.