Bienvenue sur les pages du Ministère fédéral des Affaires étrangères
C’est dans l’actualité…

Commémoration du 80e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale, jeudi 8 mai, à Berlin, autour du président fédéral, Frank-Walter Steinmeier, © picture alliance/dpa | Bernd von Jutrczenka
Pour ne rien manquer de l’actualité en ce vendredi 9 mai 2025.
- L’Allemagne commémore le 80e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale
- Il y a 75 ans, Robert Schuman posait l’acte fondateur de l’unification européenne
- L’Allemagne félicite le pape Léon XIV pour son élection
- Dans son dernier discours de chancelier, Olaf Scholz appelle les Allemands à l’unité
- Légère amélioration sur le marché du travail en avril
- L’auteure Lisa Kränzler remporte le Prix Theodor Fontane
L’Allemagne commémore le 80e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale
L’Allemagne a commémoré jeudi 8 mai le 80e anniversaire de la capitulation sans conditions de la Wehrmacht et de la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe. « La libération de l’Allemagne et de l’Europe de la tyrannie national-socialiste nous a offert un avenir », a écrit le chancelier Friedrich Merz sur X. « Le 8 mai est pour nous un jour de gratitude. Le fait que nous vivions dans un pays libre, en amitié avec nos voisins, est un cadeau — et une responsabilité. »
Les commémorations officielles ont débuté par un service œcuménique dans l’église du Souvenir de Berlin, dont le clocher conserve les stigmates du bombardement de Berlin. Le chancelier Merz, le président fédéral, Frank-Walter Steinmeier, et les représentants d’autres institutions ont ensuite déposé une gerbe à la Neue Wache, mémorial central de la République fédérale, à la mémoire des millions de victimes du nazisme.
Lors d’une cérémonie au Bundestag, le président Steinmeier a souligné la césure qu’a constituée la libération du nazisme dans l’histoire allemande, et la gratitude de son pays à l’égard des Alliés. « Nous sommes tous les enfants du 8 mai », a-t-il dit en s’adressant à ses compatriotes.
Simultanément, le président a dénoncé « une fascination pour l'autoritarisme et les tentations populistes », qui est « également présente en Europe. » Il a exhorté ses compatriotes à ne pas « fuir notre histoire ». « Ne rejetons pas ses leçons, surtout lorsque celles-ci nous demandent des efforts », a-t-il affirmé.
Frank-Walter Steinmeier a rendu hommage à la contribution apportée par l’Armée Rouge à la libération de l’Allemagne. Mais il a dénoncé les « mensonges historiques » du président russe, Vladimir Poutine, lorsqu’il affirme que la guerre contre l'Ukraine serait comme « une continuation de la lutte contre le fascisme ».
Le président Steinmeier a identifié « une double rupture d’époque », incarnée par la guerre d’agression de la Russie contre la Russie et par la « violation des valeurs » de l’Amérique sous le président Donald Trump. « Cela marque la fin du long 20e siècle », a-t-il commenté. Mais « le fait que ce soient désormais les États-Unis, qui ont largement façonné cet ordre, qui s’en éloignent, constitue un bouleversement d’une ampleur toute nouvelle », a-t-il ajouté.
La présidente de l’assemblée, Julia Klöckner, a souligné, de son côté, les conséquences de la guerre sur les femmes. Elles en sont les « victimes souvent oubliées », hier comme aujourd’hui. Trois jeunes ont lu des extraits de journaux intimes, de lettres et de livres de témoins de l’époque, ayant vécu la Seconde Guerre mondiale lorsqu’ils étaient enfants. Par ailleurs, 80 jeunes du camp de jeunesse « Youth4Peace » étaient invités à la tribune. Ils ont rencontré le chancelier Friedrich Merz dans l’après-midi.
Il y a 75 ans, Robert Schuman posait l’acte fondateur de l’unification européenne
Le 9 mai 1950, il y a 75 ans, Robert Schuman, prononçait dans le salon de l’Horloge, au Quai d’Orsay, la déclaration fondatrice de l’intégration européenne. Le ministre français des Affaires étrangères proposait de placer l'ensemble de la production franco-allemande de charbon et d'acier sous une Haute Autorité commune.
Cinq ans seulement après la fin de la Seconde Guerre mondiale, sa vision consistait à rendre la guerre entre l’Allemagne et la France, les deux « ennemis héréditaires », « non seulement impensable, mais matériellement impossible ». Il s’agissait aussi d'œuvrer à l'indépendance économique de l'Europe. La Haute Autorité commune serait une organisation ouverte à la participation d'autres pays d'Europe, ajoutait Robert Schuman.
Cette vision s’est concrétisée moins d'un an plus tard avec la création de la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA). La CECA a été instituée le 18 avril 1951 par la signature du traité de Paris. Elle associait six États : la France, l'Allemagne, l'Italie, la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg.
Six ans plus tard, le 25 mars 1957, les mêmes pays signaient les traités de Rome. Ils instituaient notamment la Communauté économique européenne (CEE), le précurseur de l’Union européenne (UE) actuelle.
La déclaration Schuman a changé le cours de l’histoire européenne en faisant de la réconciliation franco-allemande le support d'une intégration progressive du continent européen. Elle a aussi prescrit une méthode d'intégration via « des réalisations concrètes ». Cette méthode, que l’on allait rapidement appeler la « méthode communautaire », a permis à l'Europe de s'unifier progressivement sur les plans économique et politique. En savoir plus
L’Allemagne félicite le pape Léon XIV pour son élection
Les dirigeants allemands ont félicité le cardinal américain Robert Francis Prevost, élu jeudi pape sous le nom de Léon XIV.
« Avec la charge de successeur de Pierre, vous assumez une grande responsabilité spirituelle et morale dans une époque marquée par l'instabilité et de profondes défis mondiaux. Que votre expérience personnelle en tant que bâtisseur de ponts entre les États-Unis et les pays d'Amérique latine vous aide à écouter les préoccupations et les espoirs des peuples du monde entier », a déclaré le président fédéral, Frank-Walter Steinmeier dans un télégramme de félicitations.
« Je vous adresse mes plus sincères félicitations pour votre élection à la tête de l’Église catholique. Vous apportez aux croyants du monde entier espoir et orientation, et êtes un pilier pour la justice et la réconciliation. Je vous souhaite force, santé et bénédictions divines », a écrit de son côté le chancelier Friedrich Merz sur X.
Dans son dernier discours de chancelier, Olaf Scholz appelle les Allemands à l’unité
Lors d’une cérémonie militaire solennelle donnée lundi à Berlin en son honneur, le chancelier Olaf Scholz a exhorté les Allemands à l’unité et à la solidarité. L’alternance politique est « l’expression de la normalité démocratique », a-t-il souligné. Mais « dans la période actuelle, qu’une telle alternance se déroule d’une manière aussi courtoise, respectueuse et décente que ce à quoi nous assistons ces jours-ci en Allemagne ne relève justement pas de la normalité ». Il a appelé à préserver cette civilité « précieuse » entre démocrates.
La démocratie ne signifie pas que tous doivent être d’accord sur tout, a-t-il explicité. Mais elle a besoin d’une conception fondamentale de la solidarité, d’une « idée de ce qui nous unit, au-delà de nos divergences d’opinions, de nos origines ou de nos croyances – d’une idée selon laquelle l’Allemagne n’est forte que lorsque nous restons unis. »
Olaf Scholz est resté 1245 jours à la chancellerie. Une période pour laquelle il éprouve une « profonde gratitude », a-t-il dit. Servir l’Allemagne en tant que chancelier a été pour lui l’« honneur de [s]a vie ». Le ministre de la Défense, Boris Pistorius, a souligné dans son éloge « [s]a détermination, [s]on intelligence et [s]on sang-froid » d’« homme d’État dans une période troublée ». Olaf Scholz restera notamment le « chancelier de la Zeitenwende », qui a renforcé la Bundeswehr.
La cérémonie solennelle, à laquelle participaient 300 soldats de la Bundeswehr, était accompagnée de pièces musicales choisies par le chancelier : « In My Life » des Beatles, un extrait du Deuxième Concerto Brandebourgeois de Jean-Sébastien Bach et le classique de la soul « Respect » interprété par Aretha Franklin.
Légère amélioration sur le marché du travail en avril
Selon Andrea Nahles, directrice de l’Agence pour l’emploi (BA), « la reprise de printemps est à nouveau relativement faible » sur le marché du travail allemand. Au mois d’avril, le pays a enregistré une baisse de 36 000 demandeurs d’emploi en données brutes. Il compte 2,932 millions de chômeurs, soit 6,3 % des actifs. Sur un an, le nombre de demandeurs d’emploi a augmenté de 182 000 et le taux de chômage de 0,3 point. « Le chômage et le sous-emploi diminuent. Mais, en données corrigées des variations saisonnières, il y a peu d’évolution », constate Mme Nahles. La situation est toutefois meilleure qu’en avril 2023 et 2024. Le chômage avait alors augmenté.
L’auteure Lisa Kränzler remporte le Prix Theodor Fontane
L’écrivaine et plasticienne Lisa Kränzler remporte le Prix littéraire Theodor Fontane pour son conte littéraire Mariens Käfer (litt : : la coccinelle), ont fait savoir la ville de Neuruppin et le ministère de la Culture du Brandebourg. L’ouvrage raconte l’histoire finement ciselée d’une coccinelle que l’envie prend de vivre quelque chose. « C’est un conte, une parabole, une fable qui allie le raffinement à l’exigence et la surprise à l’humour », a salué le secrétaire d’État brandebourgeois à la Culture, Tobias Dünow. Pour Iwan-Michelangelo D'Aprile, président du jury, l’œuvre mêle des modèles littéraires, des styles et des formes artistiques traditionnels et modernes pour créer une œuvre littéraire très actuelle, très artificielle et très originale. Elle se démarque des tendances actuelles à l’écrit autobiographique ou à la peinture d’une réalité supposée.
Le Prix, biennal, est doté de 40 000 euros sous la forme d’une bourse de 24 mois. Il récompense des auteur(e)s dont les œuvres suscitent pour la première fois l’intérêt du grand public. Certains deviendront de grands noms de la littérature contemporaine. La remise du prix aura lieu le 6 juin.
Rédaction : A.L.