La Berlinoise Mascha Schilinski en lice pour la Palme d’or à Cannes

Elle a encore du mal à y croire. La réalisatrice franco-allemande Mascha Schilinski est en lice pour la Palme d’or du 78^e Festival de Cannes. Elle a présenté cette semaine sur la Croisette son film Sound of Falling (titre original : In die Sonne schauen) dans la compétition officielle.

Après Die Tochter (2017), ce deuxième long-métrage de la cinéaste berlinoise explore un siècle d’histoire à travers quatre générations de femmes ayant vécu en un même lieu, une ferme isolée de Saxe-Anhalt (nord-est de l’Allemagne). Le cinéma allemand n’avait plus été engagé dans la compétition pour la Palme d’or depuis Wim Wenders en 2023 et Maren Ade en 2016.

De nombreux cinéastes allemands sont présents cette année sur la Croisette. Fatih Akin a présenté en première mondiale Une enfance allemande : Île d'Amrum, 1945 (Titre original : Amrum), avec Diane Krüger. Maren Ade, qui avait fait impression à Cannes il y a neuf ans avec Toni Erdmann, préside le jury de la catégorie court-métrage. Le comédien August Diehl interprète le médecin nazi Josef Mengele dans La Disparition de Josef Mengele, une co-production franco-allemande du Russe Kirill Serebrennikov. Quant au réalisateur Christian Petzold, il présente dans la Quinzaine des cinéastes le film Miroirs n° 3, qui retrace le destin d’une jeune pianiste et met en scène Paula Beer.

L’Allemagne et Israël célèbrent 60 ans de relations diplomatiques

Les présidents allemand et israélien, Frank-Walter Steinmeier et Isaac Herzog, ont célébré le 60^e anniversaire de l’établissement de relations diplomatiques entre la République fédérale d’Allemagne et Israël. Dans un format inédit, symbole d’étroite amitié, ils se sont rencontrés cette semaine deux fois, à Berlin, puis en Israël.

À Berlin, le président Herzog a été reçu au château de Bellevue avec les honneurs militaires. Il a participé avec M. Steinmeier à un congrès de jeunes germano-israélien. Puis ils ont rendu hommage aux victimes de l’Holocauste au mémorial Gleis 17, dans la gare de Charlottenbourg, point de départ de milliers de déportés vers les camps de la mort. M. Herzog a également rencontré le chancelier Friedrich Merz.

« Pour l’Allemagne, la réconciliation avec l’État d’Israël demeure un cadeau historique et le motif d’une profonde reconnaissance  », a souligné la présidence allemande. « Qu’un étroit partenariat ait pu voir le jour malgré la Shoah n’allait pas de soi. C’est le signe d’une réconciliation et d’une volonté commune de coopérer ».

L’établissement de relations diplomatiques entre la République fédérale d’Allemagne et Israël a été annoncé le 12 mai 1965 par le chancelier Ludwig Erhard et le Premier ministre Levi Eschkol. Il était le fruit d’un rapprochement progressif, jalonné par la reconnaissance de la culpabilité allemande pour les crimes nazis envers les juifs par le Bundestag en 1951, puis par l’engagement de l’Allemagne de verser des réparations à Israël l’année suivante.

Aujourd’hui, les deux pays entretiennent des relations politiques, économiques, scientifiques, culturelles et sociétales étroites, empreintes de confiance et d’amitié. Des relations qui passent aussi par un dialogue ouvert.

En Israël, les deux présidents ont ainsi visité ensemble la Bibliothèque nationale de Jérusalem, un important lieu de mémoire culturel qui documente aussi les conséquences des attentats du Hamas du 7 octobre 2023. Puis ils se sont recueillis au kibboutz Beeri, détruit par le Hamas. L’Allemagne y soutient la reconstruction d’une galerie d’art en centre culturel.

« Le destin » des otages du 7 octobre « est une blessure ouverte », a affirmé M. Steinmeier. « L’Allemagne ne vous oublie pas, je ne vous oublie pas. Notre voix ne se taira pas tant qu’ils ne sont pas rentrés ». Un soutien dont le président allemand a également assuré le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou.

Simultanément, M. Steinmeier a exprimé son inquiétude face à la souffrance endurée par la population civile dans la bande de Gaza. Il a appelé le gouvernement israélien à respecter le droit international et à lever le blocus sur l’aide humanitaire destinée aux Palestiniens « pas un jour, mais tout de suite ». « Les ennemis d’Israël ne respectent pas les règles, mais nous, nous devons les respecter  », a-t-il souligné.

L’économie allemande enregistre une faible croissance au premier trimestre

Le produit intérieur brut (PIB) allemand a augmenté de 0,2 % au premier trimestre 2025, selon le rapport économique mensuel du ministère fédéral de l’Économie et de l’Énergie.

Ce léger rebond de croissance a reposé sur la consommation des ménages, l’investissement et une embellie du commerce extérieur. Les exportations ont augmenté de 3,2 %. Mais cette hausse était due à des effets d’anticipation préalables à l’instauration des droits de douane supplémentaires annoncés par les États-Unis, nuance le ministère.

Dans plusieurs secteurs (services liés à la consommation, industrie de production, construction), la production a augmenté et le moral des chefs d’entreprise s’est amélioré. Mais les perspectives se sont dégradées, notamment pour les exportateurs en raison des incertitudes liées à la politique commerciale américaine. « Si bien qu’un nouveau ralentissement économique n’est pas à exclure dans le courant de l’année », indique le ministère.

Sophia et Noah, prénoms les plus donnés en 2024

Sophia (ou Sofia) pour les filles et Noah pour les garçons ont été les prénoms les plus donnés en Allemagne en 2024, a fait savoir la Société pour la langue allemande (GfdS) sur la base des registres d’état civil. Ces noms plaisent aux parents parce qu’ils sont « à la fois familiers, modernes et intemporels », a commenté la directrice de la GfdS, Andrea Ewels. De manière générale, les prénoms aux sonorités douces et se terminant par une voyelle ont le vent en poupe. Après Sophia viennent, pour les filles, Emilia, Emma, Mia, Lina et Hanna (ou Hannah), Ella, Mila, Klara (ou Clara) et Lia (ou Liah). Chez les garçons, Noah est suivi de Mat(h)eo (ou Matt(h)eo), Leon, Luca (ou Luka), Paul, Henry (ou Henri) et Theo, Emil, Elias et Louis (ou Luis). En savoir plus

Le duo Abor & Tynna représentera l’Allemagne à l’Eurovision

Si la France mise sur Louane, l’Allemagne place cette année ses espoirs dans le duo autrichien Abor & Tynna pour la finale du concours de l’Eurovision. Âgés de 24 et 26, de leurs vrais noms Attila et Tünde Bornemisza, ils ont élevé à Vienne dans une famille de musiciens. Leur père, Csaba Bornemisza, est violoncelliste dans l’Orchestre Philharmonique de Vienne depuis 1993. Leur mère appartient à la minorité hongroise de Roumanie. Ils ont donné une éducation musicale classique à tous leurs enfants. Attila joue du violoncelle, et Tünde de la flûte traversière. Tous deux étudiants (lui en construction mécanique, elle en psychologie), ils ont été révélés en 2016 par la publication de leur première chanson en duo sur les réseaux sociaux. De style pop, hip-hop et électro, ils interpréteront à Bâle le titre Baller. En savoir plus

Rédaction : A.L.