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La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a reçu hier le prestigieux Prix Charlemagne à Aix-la-Chapelle © picture alliance/dpa | Federico Gambarini
Pour ne rien manquer de l’actualité en ce vendredi 30 mai 2025.
- Ursula von der Leyen reçoit le prestigieux Prix Charlemagne
- Stagnation sur le marché du travail allemand
- Immigration : Berlin restreint le regroupement familial et la naturalisation accélérée
- La chanteuse Zaho de Sagazan, lauréate du Grand Prix Franco-Allemand des Médias
- Brain Prize : un neurologue de Heidelberg remporte un prix prestigieux
- À Cologne, le musée Wallraf Richartz célèbre la splendeur florale du baroque
Ursula von der Leyen reçoit le prestigieux Prix Charlemagne
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a reçu jeudi le Prix Charlemagne à Aix-la-Chapelle. Il récompense ses mérites au service de l’unité européenne. Selon le Directoire du prix, Ursula von der Leyen a représenté les intérêts de l’Europe au fil des crises des dernières années « avec détermination et une vision de long terme ». Elle a « défini une voie décisive pour l’avenir ». Présent, le chancelier Friedrich Merz a loué « une femme forte au service d’une Europe forte », qui « donne une voix, une voix européenne, à l’Europe dans le monde ».
Dans son discours de remerciement, Ursula von der Leyen a appelé l’Europe à se lever pour réaliser son prochain grand projet, celui d’« une Europe indépendante ». « L’ordre international que nous prenions pour une évidence s’est transformé en très peu de temps en un désordre international », a-t-elle exposé. L’Europe se trouve face « à une décision fondamentale » : attendre et se contenter de réagir à la prochaine crise, ou « prendre les choses en main » et décider elle-même de son avenir. En savoir plus
Stagnation sur le marché du travail allemand
La morosité de la conjoncture et les incertitudes géopolitiques freinent l’emploi en Allemagne. En mai, l’embellie est restée modérée avec 12 000 chômeurs de moins et un taux de chômage de 6,2 % (- 0,1 point par rapport à avril), selon l’Agence fédérale pour l’emploi (BA). L’Allemagne compte 2,919 millions de demandeurs d’emploi. C’est 197 000 de plus qu’il y a un an. Les experts n’attendent pas d’amélioration majeure avant 2026, date à laquelle le plan d’investissement du nouveau gouvernement commencera à porter ses fruits.
Pour l’heure, « le marché du travail ne reçoit pas la dynamique nécessaire à un retournement de tendance », constate Andrea Nahles, directrice de la BA. « La situation économique tendue s’observe particulièrement dans l’industrie. De nombreux emplois sont actuellement menacés dans plusieurs entreprises », abonde la ministre fédérale du Travail et des Affaires sociales, Bärbel Bas.
Seule bonne nouvelle : la pénurie de main-d’œuvre qualifiée se desserre légèrement. Mais elle concerne toujours 163 professions sur près de 1 200, soit environ un métier sur huit, un niveau comparable à celui de 2018. En savoir plus
Immigration : Berlin restreint le regroupement familial et la naturalisation accélérée
Suppression de la naturalisation au bout de trois ans, suspension du regroupement familial, réinscription de l’objectif de limiter la migration dans la législation sur le séjour : comme il l’avait annoncé, le nouveau gouvernement allemand a pris cette semaine ses premières décisions visant à réduire l’immigration illégale. Le ministre fédéral de l’Intérieur, Alexander Dobrindt, entend les faire adopter au Bundestag d’ici au mois de juillet.
L’abandon de la « turbo-naturalisation » ramène à cinq ans la durée de présence nécessaire sur le territoire pour pouvoir obtenir la nationalité allemande, comme c’était le cas avant 2024. L’Allemagne demeure un pays d’immigration, explique le gouvernement sur son site Internet. Mais « la naturalisation doit de nouveau être clairement liée à une intégration durable », se traduisant par exemple par une bonne maîtrise de l’allemand et la capacité à assurer sa subsistance.
La suspension du regroupement familial est prononcée pour une durée de deux ans. Elle concerne les enfants et conjoints de personnes dites « bénéficiaires de protection subsidiaire », c’est-à-dire ne bénéficiant pas du plein statut de réfugié. Selon M. Dobrindt, le regroupement familial ne restera possible que dans des cas exceptionnels, par exemple en cas de nécessité médicale.
Le gouvernement entend ainsi amortir les difficultés rencontrées par nombre de communes dans l’accueil de réfugiés et réduire les incitations à l’immigration illégale. Au lendemain de son entrée en fonction, M. Dobrindt avait déjà annoncé un renforcement des contrôles aux frontières. En savoir plus
La chanteuse Zaho de Sagazan, lauréate du Grand Prix Franco-Allemand des Médias
Remarquée lors de ses prestations au Festival de Cannes ou lors de l’inauguration des Jeux Olympiques de Paris 2024, la chanteuse française Zaho de Sagazan va recevoir le Grand Prix Franco-Allemand des Médias, a annoncé cette semaine le Président du Prix Franco-Allemand du Journalisme, Martin Grasmück.
« Sa façon unique de mêler chanson française et musique électro a conquis le public des deux côtés du Rhin », justifie le communiqué. « En outre, l’art de Zaho de Sagazan cherche toujours à tisser des liens avec l’Allemagne : inspirée par Kraftwerk, marquée par la scène berlinoise et par des artistes allemands, elle reprend aussi sur scène – dans la langue de Goethe – 99 Luftballons, la chanson antimilitariste que Nena interprétait dans les années 1980. C’est sa manière à elle de clamer son amour de la langue allemande et de ce pays qu’elle a découvert lors d’un échange scolaire. »
Engagée contre toute forme de discrimination et d’extrémisme politique, la chanteuse de 25 ans, originaire de Saint-Nazaire, incarne une autre forme de vivre-ensemble avec charme, empathie et une grande authenticité, à l’heure où la guerre, la soif de pouvoir et les controverses autour du repli sur soi et de la destruction des conquêtes démocratiques sont au cœur des débats de société, souligne Martin Grasmück. « Elle est devenue pour les jeunes un modèle sur lequel se projeter – un modèle d’ouverture au monde et de démocratie, à l’opposé d’un discours empli de haine, contre la violence et l’intolérance. »
Le Grand Prix Franco-Allemand des Médias lui sera remis le 3 novembre prochain à Berlin. En savoir plus
Brain Prize : un neurologue de Heidelberg remporte un prix prestigieux
Le neuroscientifique Frank Winkler, médecin-chef adjoint au service de neurologie du centre hospitalier universitaire de Heidelberg, vient de recevoir au Danemark le Brain Prize 2024. Il partage cette distinction, l’une des plus prestigieuses en neurosciences, avec l’Américaine Michelle Monje. Ils ont découvert que les cellules nerveuses du cerveau communiquaient avec les cellules des tumeurs cérébrales, ouvrant potentiellement la voie à de nouvelles pistes de recherche pour le traitement de certains cancers.
Leurs recherches montrent que les cellules cancéreuses dans les tumeurs cérébrales forment leur propre réseau. Elles bâtissent aussi des connexions avec les cellules nerveuses, et leur croissance peut être stimulée par des impulsions nerveuses. Cela explique la récidive fréquente de ce type de tumeur.
« Nous avons découvert que ces réseaux de cellules tumorales sont si complexes, presque intelligents, que la tumeur elle-même comprend ce qui se passe et cherche, après une opération, à s’autoréparer », explique Frank Winkler. Le neuroscientifique mène actuellement des essais prometteurs en utilisant un médicament antiépileptique pour bloquer ces signaux nerveux et ralentir la progression du cancer.
Au-delà des tumeurs cérébrales, le mécanisme a été observé dans d’autres cancers. Ces travaux pourraient donc ouvrir la voie à de nouvelles approches basées sur une nouvelle discipline, la neuroscience du cancer. En savoir plus
À Cologne, le musée Wallraf Richartz célèbre la splendeur florale du baroque
À partir du 6 juin, le musée Wallraf Richartz de Cologne mettra à l’honneur les fleurs et la diversité des motifs floraux au temps du Baroque. L’exposition « B{L}OOMING – la splendeur florale baroque » réunira jusqu’au 31 mai 2026 des natures mortes, portraits et allégories connus et inédits. Ils sont signés par les Flamands Daniel Seghers et Jan Brueghel l’Ancien, les Hollandais Adriaen Coorte et Roelandt Savery, l’Italien Giovanni Stanchi ou l’Allemand Peter Binoit. Les visiteurs pourront poursuivre le parcours jusqu’aux tableaux floraux de la collection permanente en empruntant un « parcours floral » spécialement conçu.
« Roses, tulipes, lys, jonquilles : les fleurs ne se contentent pas d’être un régal pour les yeux », souligne le musée. « Elles sont aussi des remèdes, des accessoires et des symboles d’amour, de foi et de fidélité pour l’être humain ». Les artistes de la période baroque ont été particulièrement sensibles à leur beauté éphémère. La peinture florale a connu ses premières heures de gloire vers 1600 en Flandre avant de se répandre rapidement dans de nombreux pays européens. En savoir plus
Rédaction : A.L.