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C’est dans l’actualité…

Des manifestants à Leipzig le 4 septembre 1989 réclamant la liberté de voyager au cri de « Wir wollen raus » (« Nous voulons sortir »). Ce fut le début de la Révolution pacifique en RDA. © picture alliance / dpa | Wolfgang Kumm
Pour ne rien manquer de l’actualité en Allemagne en ce vendredi 5 septembre 2025
Il y a 36 ans, la Révolution pacifique en RDA débutait à Leipzig
Le 4 septembre 1989 s’est tenue à Leipzig la première des « manifestations du lundi » qui ont été le moteur de la Révolution pacifique en RDA. Depuis 1982, des habitants de la ville avaient pris l’habitude de participer à des « prières pour la paix » dans la Nikolaikirche. Ce soir-là, ils ne sont pas rentrés chez eux. Ces quelque 1 200 opposants au régime communiste de la RDA se sont rassemblés devant l’église. Ils ont déployé des banderoles réclamant la liberté de voyager pour les Allemands de l’est. « Reisefreiheit statt Massenflucht », la liberté de voyager plutôt que la fuite en masse : tel était leur slogan. Depuis quelques semaines, le désserrement des contrôles aux frontières entre la RDA et la Hongrie et la Tchécoslavaquie d’une part, à la frontière austro-hongroise d’autre part, avait ouvert une brèche dans le Rideau de fer. Des milliers d’Allemands de l’est s’y engouffraient pour rejoindre l’Ouest. Ce 4 septembre, la police est-allemande finit par arracher leurs banderoles aux manifestants, devant les caméras de la télévision ouest-allemande et du monde entier. La médiatisation de l’événement allait lui donner un écho international. Leipzig serait désormais tous les lundis le théâtre de manifestations contre le régime de la RDA. Jusqu’à la chute du mur de Berlin, le 9 novembre 1989.
Friedrich Merz et Emmanuel Macron aux Rencontres franco-allemandes d’Évian
Le couple franco-allemand est bel et bien de retour en cette rentrée 2025. Forts des avancées engrangées il y a une semaine lors du 25e Conseil des ministres franco-allemand, à Toulon, le chancelier Friedrich Merz et le président Emmanuel Macron se retrouvent ce vendredi aux Rencontres franco-allemandes d’Évian. Ce rendez-vous annuel prolonge la coopération bilatérale à l’échelle des dirigeants d’entreprises, en permettant aux managers des deux pays d’échanger et de nouer des contacts personnels. Il promet des échanges stimulants au lendemain de l’adoption d’un programme d’action économique conjoint qui comprend plus de 20 projets phares et huit feuilles de route pour relancer la compétitivité européenne.
Satellites : la start-up Isar Aerospace décroche deux contrats de lancement avec l’ESA
Un petit pas pour l’indépendance technologique européenne, un grand pas pour Isar Aeropace. La start-up bavaroise a signé fin août ses premiers contrats de lancement avec l’Agence spatiale européenne (ESA) et la Commission européenne. Son lanceur Spectrum doit assurer à partir de 2026 la mise en orbite de deux missions : la mission Tom & Jerry de la société française Infinite Orbits et la mission Cassini du néerlandais ISISpace. Il opèrera depuis le pas de tir d’Andøya, en Norvège.
Fondé en 2018 près de Munich, Isar Aerospace devient le premier acteur européen financé par des capitaux privés à signer des accords de lancement commercial avec l’ESA et l’UE. « Ces accords démontrent la confiance que les institutions européennes accordent à nos services de lancement », s’est félicité son P.D.G. et cofondateur, Daniel Metzler. Spécialisé dans le développement de lanceurs de petite et moyenne capacité pour le marché des satellites, Isar Aerospace emploie plus de 400 salariés sur cinq sites en Allemagne et à l’étranger.
Les accords ont été signés dans le cadre de l’initiative « Flight Ticket » de l’ESA et de la Commission européenne. Celle-ci permet de réserver des vols auprès de start-up européennes pour tester et valider de nouvelles technologies en orbite et soutenir le secteur européen des lanceurs. En savoir plus
Les restaurateurs allemands à la peine
Une addition trop salée et des clients qui désertent : en Allemagne aussi, beaucoup de restaurateurs ont connu une saison estivale difficile. Selon la Fédération allemande de l’hôtellerie-restauration (DEHOGA), les prix à la carte ont grimpé de plus de 26 % entre janvier 2022 et juillet 2025. La baisse de la fréquentation a provoqué une baisse de chiffre d’affaires net de 15,1 % par rapport à 2019. « La situation est grave. Beaucoup de restaurants sont le dos au mur. Ils risquent d’enregistrer des pertes pour la sixième année consécutive », commente Guido Zöllick, président du DEHOGA. Car les restaurants font face à une forte hausse de leurs frais fixes. Depuis 2022, le coût du travail a augmenté de 34 % et le prix des denrées alimentaires, des boissons non alcoolisées et de l’énergie de 30 %. Quant à la TVA, elle est repassée de 7 % à 19 % depuis début 2024.
L’Allemagne enregistre trois millions de chômeurs, une première depuis dix ans
Pour la première fois depuis février 2015, l’Allemagne a franchi la barre symbolique des trois millions de demandeurs d’emploi. L’Agence fédérale pour l’emploi (BA) a recensé en août 3,025 millions de chômeurs (6,4 % des actifs). C’est 46 000 de plus qu’en juillet et 153 000 de plus sur un an. La morosité de la conjoncture a amplifié les effets saisonniers habituels, liés à la pause estivale, a commenté la présidente de la BA, Andrea Nahles, qui entrevoit toutefois « les premiers signes d’une stabilisation ». Selon le chancelier, Friedrich Merz, ces chiffres « prouvent que nous avons un besoin urgent de réformes du marché du travail, de la politique économique, des procédures d’autorisation et de d’autres choses encore ». « L’Allemagne a besoin d’un véritable ‘automne des réformes’ », a renchéri le président de la Fédération du patronat allemand, Rainer Dulger. L’Allemagne n’avait plus franchi le seuil symbolique des trois millions de chômeurs au mois d’août depuis 2010. En savoir plus
4 millions d’habitants gagnés en 35 ans, l’ouest plus attractif
L’Allemagne a gagné 3,8 millions d’habitants (+ 5 %) depuis 1990, selon l’Office fédéral des statistiques (destatis). Avec des différences régionales marquées : l’ouest a vu sa population augmenter de 10 %, l’est (sans Berlin) a vu fondre la sienne de 16 %. La vague de départs qui a déferlé d’est en ouest, principalement dans les deux décennies suivant la Réunification (1991-2010), a fait perdre près de 1,2 million d’habitants à l’est en 35 ans. Elle s’est atténuée, voire inversée (entre 2017 et 2022 l’est a gagné 18 000 d’habitants de plus que l’ouest). Mais l’ouest rassemble aujourd’hui 81 % des 83,6 millions d’habitants recensés en Allemagne fin 2024 (contre 77 % de la population en 1990), et l’est 15 % (contre 18 % en 1990). Les grands gagnants ont été les régions du sud-ouest (Bavière, Bade-Wurtemberg) et du nord-ouest (Hambourg, Schleswig-Holstein). En savoir plus
Dessau célèbre le centenaire de l’âge d’or du Bauhaus
C’est à Dessau que le mouvement artistique du Bauhaus a connu son apogée entre 1925 et 1932. La ville de Saxe-Anhalt commémore cet âge d’or ce week-end avec un riche programme culturel et festif. Le programme, intitulé « An die Substanz » (À l’essentiel), mêle expositions, événements artistiques et célébration. Il s’interroge : que fut le Bauhaus hier, qu’est-il aujourd’hui ? Pour l’occasion, le public se voit ouvrir l’accès à des bâtiments habituellement fermés.
Fondé à Weimar (Thuringe) en 1919 par Walter Gropius, le mouvement artistique, architectural et artisanal du Bauhaus s’est vu contraint par l’évolution du climat politique à déménager pour s’installer à Dessau en 1925. Il y a acquis le statut d’École supérieure de design. Il y a aussi connu ses élans créatifs les plus féconds, à l’origine de la chaise Wassily en tubes d’acier tubulaires et cuir de Marcel Breuer ou de l’architecture fonctionnelle, sobre et géométrique de l’école d’art et de design Bauhaus Dessau dessinée par Walter Gropius. L’arrivée au pouvoir des nazis en 1933 signa la fin du mouvement, en dépit d’une tentative d’installation à Berlin.
Francis Ford Coppola honore Werner Herzog à la Mostra de Venise
Le réalisateur allemand Werner Herzog a reçu un Lion d’or pour l’ensemble de son œuvre en ouverture de la 82e Mostra de Venise. Le cinéaste américain Francis Ford Coppola a prononcé l’éloge de cet artiste singulier et influent, figure majeure du Nouveau cinéma allemand des années 1970. De l’Énigme de Kaspar Hauser à Aguirre, la colère de Dieu, Fitzcarraldo et Encounter at the End of the World, ses fictions et documentaires explorent la frontière entre le rêve et la réalité, la civilisation et la nature, la raison et la folie. Âgé de 82 ans, Werner Herzog n’a rien perdu de son appétit de création. À Venise, il a présenté hors compétition un nouveau documentaire intitulé Ghost Elephants et animé une masterclass.
Rédaction : A.L.