L’ancienne ministre Annalena Baerbock, présidente de l’Assemblée générale des Nations unies

Annalena Baerbock a été investie cette semaine en tant que présidente de l’Assemblée générale des Nations unies, à New York. L’ancienne ministre allemande des Affaires étrangères (2021-2025), âgée de 44 ans, a prêté serment mardi 9 septembre. Elle a ouvert la 80^e session de l’Assemblée générale des Nations unies, qui se déroule du 9 au 23 septembre.

En fonction pour un an, Annalena Baerbock souhaite contribuer à renforcer l’efficacité des Nations unies par des réformes et les préparer aux défis de l’avenir, à l’heure où l’ordre géopolitique connaît des bouleversements. « Ma mission, en tant que représentante des 193 États, très différents les uns des autres, va consister à accompagner le processus de discussion, à rassembler divers acteurs autour d’une même table et à donner une voix aux différents points de vue », a-t-elle indiqué. Annalena Baerbock devra également préparer la succession du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, dont le mandat expire fin 2026.

Études : l’Allemagne, leader dans les filières scientifiques et techniques

Selon l’édition 2025 de l’étude de l’OCDE Regards sur l’éducation, l’Allemagne compte la plus forte proportion au monde (35 %) d’étudiants en mathématiques, informatique, sciences et techniques. La moyenne de l’OCDE est de 23 %.

L’Allemagne est aussi la première destination non anglophone des étudiants internationaux. Au niveau mondial, elle se classe 4^e derrière les États-Unis, la Grande-Bretagne et l’Australie. En dix ans, elle a vu bondir de 5,6 points la proportion d’étudiants étrangers. Venus principalement d’Asie (44 %) et d’Europe (31 %), ces derniers représentaient 12,7 % du total des étudiants en 2023, un chiffre très supérieur à la moyenne de l’OCDE (7,4 %).

Enfin, l’Allemagne est toujours aussi performante en matière d’insertion des jeunes. 59 % des 18-24 ans y sont en emploi ou en formation, seulement 10 % sans emploi, ni formation. Ces taux sont respectivement de 53 % et 14 %, en moyenne, dans l’OCDE. Le taux de chômage des jeunes plafonne à 2,7 % en Allemagne. Lire le rapport (en allemand)

Les Allemands favorables à l’interdiction des réseaux sociaux aux moins de 16 ans

L’idée d’interdire l’accès aux réseaux sociaux séduit les Allemands. 85 % des adultes et 47 % des jeunes de 14 à 17 ans y sont favorables, selon un sondage Ifo. Près de huit jeunes sur dix (78 %) avouent passer au moins une heure par jour sur ces réseaux durant la semaine. C’est aussi le cas de 58 % des adultes. Un adulte sur deux (47 %) préfèrerait vivre dans un monde sans réseaux sociaux.

Décès de Christoph von Dohnányi, maestro d’élégance et de rigueur

Le monde de la musique a perdu l’un de ses maîtres les plus raffinés : le chef d’orchestre allemand Christoph von Dohnányi est mort samedi 6 septembre à Munich à 95 ans, à deux jours de son 96^e anniversaire. Musicien à l’oreille exceptionnelle, admiré pour son perfectionnisme, sa culture, son élan artistique, il incarnait une forme d’alliance entre l’intellect et l’instinct musical.

Christoph von Dohnányi avait étudié le piano, la composition et la direction d’orchestre au conservatoire de Munich, au Tanglewood Music Center, et auprès de son grand-père, le compositeur hongrois Ernst von Dohnányi. Sa carrière a été jalonnée de postes prestigieux.

Dans les années 1970, il se fait un nom sur la scène lyrique en tant que directeur artistique de l’Opéra de Francfort, puis du Staatsoper de Hambourg. Il propose des mises en scène alliant tradition et modernité.

Il est régulièrement invité à diriger sur les principales scènes lyriques et symphoniques du monde. Il tient la baguette du Philharmonia Orchestra de Londres (1997-2008) et de l’Orchestre de Paris (1998-2000).

Mais c’est à la tête de l’Orchestre de Cleveland (États-Unis) que, de 1984 à 2002, il acquiert une renommée internationale. Son sens de la clarté, de l’équilibre et de l’art du détail fait merveille. Sa carrière atteint son plein épanouissement. Il est respecté pour sa maîtrise technique, sa présence discrète mais persuasive, son approche analytique. En 2004, il rentre en Allemagne, et prend à Hambourg la tête de l’Orchestre symphonique de la NDR jusqu’en 2011.

Christoph von Dohnányi était le fils de Hans von Dohnányi et le neveu du théologien Dietrich Bonhoeffer, déportés et assassinés par les nazis pour leur engagement dans la Résistance. Il fut lui aussi un homme d’engagements, répondant toujours présent pour affirmer l’importance de la culture dans la société. Visionnaire, il fut aussi l’un des soutiens les plus décisifs à la construction de la Philharmonie de l’Elbe, dont la silhouette de verre domine depuis 2017 le port de Hambourg.

Une étude révèle la vitalité des festivals de musique en Allemagne

Ils créent de la beauté, des liens et des emplois. Une étude de l’Institut pour la démoscopie d’Allensbach soutenue par le ministre fédéral adjoint à la Culture, Wolfram Weimer, souligne la vitalité des festivals de musique en Allemagne. Au nombre d’environ 1 800, ils organisent 51 000 concerts par an, avec une fréquentation moyenne de 9 200 spectateurs. Cette radiographie inédite du secteur révèle la diversité de l’offre. L’éventail couvre tous les genres musicaux, de la musique classique au hip-hop, à l’électro, au rock, à la pop, au jazz ou au folk. Six festivals sur dix se tiennent dans des villes de moins de 100 000 habitants. Cela en fait un facteur économique et une source de création d’emplois non négligeables dans les zones rurales. Ils constituent, en outre, un tremplin pour les jeunes artistes, qui représentent 40 % de la programmation. Toutefois, un grand nombre d’entre eux est confronté à une situation financière tendue. En savoir plus

Rédaction : A.L.