À Berlin, le chantier du musée d’art du 20^e siècle progresse

En 2028, Berlin comptera un nouveau musée d’art du 20^e siècle baptisé berlin modern. Un an et demi après son lancement, le chantier a franchi ce vendredi une étape importante : la fin du gros œuvre. Le bâtiment culmine désormais à 18 mètres de haut entre la Philharmonie de Berlin et la Neue Nationalgalerie. Il est signé par le bureau d’architectes Herzog & de Meuron. 16 000 mètres carrés de surface d’exposition s’y déploieront pour accueillir 5 000 œuvres qui se trouvent actuellement à l’étroit dans les murs de la Neue Nationalgalerie. Il offrira un écrin moderne, inclusif et de haute qualité environnementale à ce fonds d’une grande richesse, qui réunit des travaux de Marina Abramović, Otto Dix, Joseph Beuys, Lotte Laserstein, Gerhard Richter, Cindy Sherman, Andy Warhol, Rebecca Horn ou encore Anselm Kiefer. En savoir plus

Le gouvernement allemand approuve la « retraite active »

En manque de main-d’œuvre et confrontée aux défis d’une démographie vieillissante, l’Allemagne veut encourager ses seniors à continuer à travailler au-delà de l’âge légal du départ à la retraite. Le gouvernement a adopté mercredi en conseil des ministres un projet de loi créant un dispositif baptisé « retraite active ». Il offrira la possibilité aux salariés ayant atteint l’âge légal (66 ans aujourd’hui, 67 ans en 2031) de continuer à travailler en défiscalisant tout ou partie de leurs revenus. Et ce, qu’ils touchent ou non une pension de retraite. Les bénéficiaires ne paieront pas d’impôt sur le revenu jusqu’à un seuil de 2 000 euros par mois. Ils s’acquitteront seulement des cotisations sociales. Les indépendants, professions libérales, secteur primaire, mini-jobs et fonctionnaires ne sont pas concernés. Le texte doit entrer en vigueur au 1^er janvier 2026, et faire partie d’un « paquet retraite » plus large. Son examen a débuté hier au Bundestag. En savoir plus

Un brevet sur sept est déposé par une personne issue de l’immigration

Et si la contribution des migrants à l’innovation était sous-estimée ? Selon une étude de l’institut IW, en Allemagne, ils sont à l’origine d’un brevet déposé sur sept. De moins de 5 % en l’an 2 000, la part des personnes issues de l’immigration dans les dépôts de brevets est passée en 2022 à 14 %. Les innovateurs étaient principalement originaires de l’est, du sud-est et du sud de l’Europe, ainsi que d’Amérique latine. Viennent ensuite les pays arabes et de Turquie : les personnes originaires de ces régions déposent quatre fois plus de brevets qu’il y a 25 ans. Et les personnes ayant des racines en Inde, douze fois plus.

L’envolée des loyers dans les métropoles, une menace pour le marché du travail

L’envolée des loyers à la relocation dans les métropoles creuse l’écart entre les locataires, et va jusqu’à représenter un frein à la mobilité, notamment pour les travailleurs, révèle une enquête de l’institut Ifo. Selon ses auteurs, les appartements qui ont changé de locataire ont vu leur loyer s’envoler de 75 % depuis 2013 dans les sept plus grandes villes d’Allemagne. Inversement, les locataires restés dans leurs murs bénéficient de loyers régulés et relativement stables.

L’écart entre les deux situations atteint en moyenne 48 %, mais monte jusqu’à 70 % à Berlin. Les nouveaux locataires paient 45 % de plus à Munich, 37 % de plus à Hambourg et entre 30 % et 36 % de plus à Cologne, Francfort/M., Stuttgart et Düsseldorf. « Cela peut représenter une différence de plusieurs centaines d’euros dans même quartier, pour la même surface », commente l’Ifo, qui dénonce un marché locatif transformé en « loterie ».

C’est une situation « socialement explosive », mettent en garde les auteurs. De plus, elle a un impact négatif sur le plan économique : « Quand ils constatent ces écarts, les habitants préfèrent rester dans leur logement abordable, même s’il ne correspond plus à leur situation. Cela freine la mobilité et la disponibilité des actifs sur le marché du travail ». Conscients du problème, les députés allemands viennent de voter une loi pour relancer la construction de logements.

Face-à-face de maîtres : à Münster, une exposition confronte Kirchner et Picasso

Rythme frénétique des métropoles, intimité de l’atelier, silence des montagnes : au début du 20^e siècle, Ernst Ludwig Kirchner (1880-1939) et Pablo Picasso (1881-1973) ont enveloppé leurs toiles dans une même atmosphère de nouveauté. Ils ont exprimé les élans, les crises et les passions du changement d’époque auquel ils ont assisté. Et s’ils ne se sont jamais rencontrés, leurs œuvres présentent des parallèles frappants.

Jusqu’au 18 janvier 2026, le musée LWL d’art et de culture de Münster (Rhénanie-du-Nord-Westphalie) organise un rendez-vous posthume entre les deux artistes. L’exposition intitulée « Kirchner. Picasso  » confronte une centaine d’œuvres majeures. Elle compare les imaginaires et les styles en s’appuyant sur la biographie, la vision de la ville, la maîtrise du portrait et du nu de Kirchner et de Picasso. Elle s’intéresse à la manière dont ils se sont mis en scène à travers des autoportraits. Enfin, elle replace leurs parcours dans le contexte plus large des échanges artistiques entre la France et l’Allemagne. En savoir plus

Rédaction : A.L.