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Berlin accueillera mardi 18 novembre un Sommet sur la souveraineté numérique européenne, à l'initiative de l'Allemagne et de la France

Berlin accueillera mardi 18 novembre un Sommet sur la souveraineté numérique européenne, à l'initiative de l'Allemagne et de la France © picture alliance / Sergey Nivens/Shotshop | Sergey Nivens

14.11.2025 - Article

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Sommet franco-allemand sur la souveraineté numérique le 18 novembre à Berlin

Technologies, infrastructures, données : dans un monde dominé par la rivalité technologique entre les États-Unis et la Chine, comment l’Europe peut-elle unir ses forces pour consolider sa souveraineté numérique ? Tel est l’enjeu du Sommet sur la souveraineté numérique qui se tiendra mardi 18 novembre à Berlin, à l’initiative de l’Allemagne et de la France.

Il réunira des chefs de gouvernement des pays de l’Union européenne (UE), des responsables européens, des fondateurs et des dirigeants d’entreprises et de start-up, des chercheurs et des membres de la société civile. Le chancelier Friedrich Merz et le président Emmanuel Macron s’exprimeront à la tribune.

La souveraineté numérique est devenue un élément clé de l’autonomie et de la souveraineté dans un monde où la technologie est un levier de puissance. Enjeu technologique, économique et démocratique, elle recouvre des domaines tels que la maîtrise des infrastructures (centres de données, réseaux, serveurs), l’accès aux données et leur sécurité, le choix de la trajectoire technologique ou encore la protection des valeurs démocratiques, de la vie privée.

« La souveraineté numérique constitue un pilier central de la puissance économique et de l’indépendance stratégique de l’Europe », souligne le ministre allemand du Numérique et de la Modernisation de l’État, Karsten Wildberger.

Le sommet doit envoyer un signal de coopération entre les pays européens en vue de renforcer la souveraineté numérique européenne. Il abordera les réponses européennes aux défis globaux, et des sujets tels que l’intelligence artificielle (IA), les start-up, les questions relatives aux données et aux clouds.

Le Sommet sur la souveraineté numérique européenne pourra être suivi en direct ici.

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Google investit 5,5 milliards d’euros en Allemagne

Le géant américain Google va investir 5,5 milliards d’euros d’ici à 2029 pour développer ses infrastructures cloud en Allemagne. Il projette la construction d’un nouveau centre de données à Dietzenbach, près de Francfort-sur-le-Main et veut développer ses capacités sur le site de Hanau, également dans la Hesse. « Il s’agit de notre plus vaste programme d’investissement » jamais lancé en Allemagne, a commenté le directeur de Google Allemagne, Philipp Justus.

« La Hesse consolide sa position de plateforme centrale pour les flux mondiaux de données numériques », a applaudi le ministre-président du land, Boris Rhein. « Il s’agit d’un véritable investissement dans l’innovation, l’intelligence artificielle, la transition vers une économie climatiquement neutre et les emplois de demain », a souligné le ministre fédéral des Finances et vice-chancelier, Lars Klingbeil.

Il « montre l’attractivité de notre pays pour les infrastructures numériques », a ajouté le ministre fédéral du Numérique et de la Modernisation de l’État, Karsten Wildberger. « Nous voulons faire de l’Allemagne un site leader pour l’implantation de centres de données. »

La première tranche d’investissement doit démarrer, selon Google, au deuxième trimestre 2027. Les centres de données de Hanau et Dietzenbach emploieront une centaine de personnes chacun. Cet investissement de Google devrait vraisemblablement garantir quelque 9 000 emplois par an en Allemagne, a affirmé M. Justus.

Présent en Allemagne depuis 24 ans, Google prévoit également d’agrandir ses sites de Berlin, Munich et Francfort, et de développer son recours aux énergies renouvelables et l’utilisation de la chaleur résiduelle de ses centres de données. « Nous voulons consolider la souveraineté numérique, renforcer la compétitivité et permettre aux entreprises d’accéder aux solutions d’intelligence artificielle les plus avancées », a indiqué l’entreprise.

Grâce de Boualem Sansal : le président allemand remercie son homologue algérien

Frank-Walter Steinmeier a remercié son homologue algérien, M. Abdelmadjid Tebboune, pour son « geste humanitaire important » en faveur de Boualem Sansal. En début de semaine, il lui avait demandé dans une lettre de gracier l’écrivain franco-algérien de 76 ans, à la santé fragile, pour lui permettre d’être soigné en Allemagne. Cette décision « montre la qualité des relations et de la confiance entre l’Allemagne et l’Algérie », a commenté M. Steinmeier. Le président allemand échange avec le président français, Emmanuel Macron, sur l’évolution.

La grâce de Boualem Sansal, qui était emprisonné en Algérie, « m’importait beaucoup », a ajouté M. Steinmeier. « C’est une bonne chose qu’il soit libre. » L’écrivain franco-algérien, lauréat du prestigieux Prix de la paix des libraires allemands, « compte aussi beaucoup de lecteurs et d’amis en Allemagne », a souligné le président fédéral.

Un nouveau train de nuit reliera Paris à Berlin via Bruxelles à partir de mars 2026

La compagnie ferroviaire European Sleeper annonce l’ouverture d’une liaison par trains de nuit entre Paris et Berlin, via Bruxelles en mars 2026. Les trains circuleront un jour sur deux. Ils seront au départ de la Gare du Nord et rejoindront la Gare centrale de Berlin via Douai, Aulnoye, Mons, Bruxelles, Liège et Aix-la-Chapelle. Il y a quelques jours, la compagnie autrichienne ÖBB annonçait l’arrêt à la mi-décembre de ses wagons-lits « Nightjet  » entre Paris-Berlin, faute de subventions.

À Düsseldorf, une exposition à « snifer »

C’est une exposition aussi fascinante qu’originale que présente le Kunstpalast de Düsseldorf jusqu’au 8 mars 2026. Elle propose d’explorer le « pouvoir des odeurs » en parcourant mille ans d’histoire de l’art non seulement avec les yeux, mais aussi avec le nez.

Le commissaire de l’exposition est l’expert en olfaction Robert Müller-Grünow. Il a installé trente « stations olfactives » dans les salles d’art du musée. Elles diffusent une odeur correspondant à l’époque représentée : un mélange à base d’encens et de bois pour les sculptures religieuses du Moyen-Âge, des parfums capiteux pour les scènes de cour de l’époque baroque, aux 17e et 18e siècles, la puanteur des rues et l’eau de Cologne pour le 18e siècle, un parfum de Coca-Cola pour la peinture des années 1960.

Cette mise en scène olfactive fait apparaître les œuvres sous une lumière inhabituelle. Rien d’étonnant, assure M. Müller-Grünow : « les odeurs éveillent des émotions ». Comme la recherche l’a montré, elles influencent notre perception, notre mémoire et notre bien-être. L’expert s’étonne du peu d’attention que la culture occidentale accorde aux odeurs. L’être humain possède plus de 400 récepteurs olfactifs, qui lui permettent de distinguer des milliers d’odeurs, rappelle l’exposition.

Les temps changent, cependant. Aujourd’hui, la mise en évidence du pouvoir des odeurs ouvre de nouvelles applications en médecine, en marketing et dans le domaine de la réalité virtuelle. En savoir plus

Rédaction : A.L.

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