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Depuis 2010, le Dresdner Christstollen est protégé par une IGP (Indication Géographique Protégée) européenne.

Depuis 2010, le Dresdner Christstollen est protégé par une IGP (Indication Géographique Protégée) européenne. © picture alliance/dpa/dpa-Zentralbild | Sebastian Kahnert

12.12.2025 - Article

Pour ne rien manquer de l’actualité en ce vendredi 12 décembre 2025.

Le Stollen, une tradition de Noël qui s’exporte jusqu’en Australie

Son parfum de beurre chaud réchauffe l’atmosphère. Ses notes d’agrumes confits et de raisins secs réveillent les papilles et les cœurs. Sa forme allongée, poudrée de sucre glace, évoque l’Enfant Jésus emmaillotté. Le Stollen (ou Christstollen) est l’une des traditions de Noël les plus populaires.

Confectionné à partir de la mi-novembre, il possède une longue histoire. Elle débute en Saxe. Le Stollen est mentionné en 1474 à Dresde. C’est un simple pain constitué de farine, d’eau et de levure, car l’Église interdit l’usage du beurre pendant l’Avent. Ce qui n’est pas au goût du Prince-électeur. Ernst de Saxe écrit au Pape Innocent VIII pour demander une dérogation dûment motivée. Il l’obtient en 1491, contre le versement d’une taxe qui finance la cathédrale de Freiberg : c’est la célèbre Butterbrief, l’une des pages les plus gourmandes de l’histoire européenne.

Depuis 2010, le Dresdner Christstollen est protégé par une IGP (Indication Géographique Protégée) européenne. Il s’exporte aujourd’hui loin de la Saxe, loin de l’Allemagne… jusqu’en Australie.

Le Prix franco-allemand des droits de l’Homme et de l’État de droit décerné à Paris

Avocats, journalistes, militants des droits de l’Homme, ils défendent les droits de l’Homme dans les conflits, l’autonomie des femmes ou encore les droits des personnes LGBT+. Ils le font dans des conditions difficiles, parfois au péril de leur propre liberté. Quatorze personnalités ont reçu mercredi à Paris le Prix franco-allemand des droits de l’Homme et de l’État de droit. Le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, et le ministre adjoint allemand chargé des Affaires européennes, Gunther Krichbaum, ont notamment récompensé Farid al-Mazhan. Connu sous le pseudonyme de César, ce photographe, transfuge de la police syrienne, a documenté les actes de torture, les exécutions arbitraires et les traitements inhumains infligés à des milliers de détenus dans les prisons syriennes à travers plus de 55 000 photographies. En savoir plus

Friedrich Merz réaffirme à Jérusalem son soutien et son amitié profonde envers Israël

Lors de sa première visite officielle en Israël, les 6 et 7 décembre, le chancelier Friedrich Merz a clairement réaffirmé son soutien et sa profonde amitié envers l’État hébreu.

À l’heure où le cessez-le-feu se consolide, il faut réussir à mettre en œuvre la deuxième phase du plan de paix, a-t-il exposé lors d’une conférence de presse à Jérusalem aux côtés du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou. L’Allemagne continuera à s’investir pour faire avancer le processus vers une paix durable.  »Je souhaite au peuple israélien qu’après des années marquées par le terrorisme et la guerre, une période plus sereine puisse s’ouvrir et que des décisions soient prises afin de favoriser la paix et le bon voisinage dans la région« , a-t-il déclaré.

Friedrich Merz a rappelé le droit d’Israël à se défendre.  »Israël a le droit et même le devoir de défendre ses citoyens et son existence contre ceux qui nient sans cesse le droit d’exister de l’État juif démocratique« , a-t-il souligné. Simultanément, la population de Gaza continue de vivre dans des conditions très précaires. L’Allemagne apporte un soutien humanitaire pour contribuer à alléger ses souffrances.

Le gouvernement allemand est favorable à une solution négociée à deux États, a également réaffirmé le chancelier. La reconnaissance d’un État palestinien ne peut intervenir qu’à l’issue du processus. Le gouvernement israélien ne doit pas rendre impossible la création d’un tel État. L’Allemagne demande au gouvernement israélien de renoncer à toute mesure supplémentaire en vue de l’annexion de la Cisjordanie, a ajouté M. Merz.

L’Allemagne défend l’existence et la sécurité d’Israël. Cela fait partie intégrante du caractère immuable des relations germano-israéliennes, a affirmé le chancelier. C’est l’expression d’une responsabilité historique durable.  »Cela vaut pour aujourd’hui, cela vaut pour demain, et cela vaudra pour toujours.«  En savoir plus

Le Bundestag approuve la création d’un nouveau service militaire

Quatorze ans après la suspension du service militaire en Allemagne, le Bundestag a approuvé la semaine dernière la création d’un service militaire modernisé et attractif pour accroître les effectifs de la Bundeswehr.

Le projet de loi a été approuvé le 5 décembre par 323 voix contre 272 et une abstention. Il prévoit le recensement de tous les hommes nés à partir de 2008. La décision d’effectuer son service militaire sera volontaire. Mais si les recrues sont en nombre insuffisant, une nouvelle loi pourrait recourir à l’obligation.  »Si cela ne suffit pas, nous ne pourrons pas éviter une conscription partielle« , a déclaré le ministre fédéral de la Défense, Boris Pistorius.  »Ce pays, cette démocratie, le mérite.« 

La loi a pour principal objectif de renforcer la réserve. Mais, face aux nouvelles menaces sécuritaires en Europe, elle doit aussi permettre de recruter davantage de soldats pour les forces actives. Les effectifs de la Bundeswehr doivent notamment être alignés sur les objectifs capacitaires de l'OTAN. D'ici à 2035, ils doivent compter plus de 260 000 militaires d’active et 200 000 réservistes.

La loi sur la modernisation du service militaire entrera en vigueur en janvier 2026, sous réserve d’approbation par la chambre des länder le 19 décembre. En savoir plus

Hausse inattendue de la production

Industrie, construction, énergie : les entreprises allemandes ont produit plus que prévu au mois d’octobre. La production a augmenté de 1,8 % par rapport à septembre, selon l’Office fédéral des statistiques (destatis), contre 0,4 % attendus. C’est sa deuxième hausse consécutive, et sa plus forte depuis mars. Cet élan ne devrait pas durer, relativisent les économistes. La fédération de l’industrie allemande (BDI) s’attend pour 2025 à une baisse de 2 % de la production. Elle serait ainsi en baisse pour la quatrième année consécutive. En savoir plus

Électricité : 64 % de la production allemande issue de sources renouvelables

Éolien, solaire photovoltaïque, biogaz, hydroélectricité : 64,1 % de l’électricité produite en Allemagne au troisième trimestre était issue de sources renouvelables. C’est 3 % de plus qu’au deuxième trimestre. La filière éolienne reste le premier producteur d’électricité d’Allemagne (26,8 %) devant le solaire photovoltaïque (24,1 %), les centrales au charbon (20,6 %) et le gaz naturel (12 %). Sur un an, la production a augmenté de 10,5 % pour l’éolien, de 3,2 % pour le photovoltaïque et de 8,1 % pour le gaz naturel. La production des centrales au charbon a diminué de 2,2 %. En savoir plus

Le nombre de femmes professeures d’université a doublé en 20 ans

L’élite académique se féminise en Allemagne. Le nombre de femmes professeures d’université (52 000 en 2024) a doublé en vingt ans, selon l’Office fédéral des statistiques (destatis). Fin 2024, près d’un professeur d’université sur trois (30 %) était une femme. Cette proportion était de 14 % en 2004. Néanmoins, plus l’on gravit les marches de la carrière universitaire, plus les femmes sont rares. En 2024, elles représentaient 52 % des nouveaux inscrits à l’université et 53 % des diplômés, mais 46 % des nouveaux titulaires d’un doctorat et 36 % des nouveaux titulaires d’une habilitation. Un autre constat : les femmes professeures enseignent davantage dans des filières telles que les sciences humaines (44 %) ou les arts (39 %) qu’en sciences de l’ingénieur (17 %). En savoir plus

Le mot de l’année 2025 est  »KI-Ära« 

Si l’année écoulée était un mot, quel serait-il ?  »Ère de l’IA« , ont répondu les experts de l’Association pour la langue allemande (GfdS). Ils ont désigné le terme allemand  »KI- Ära«  mot de l’année 2025.

 »L’intelligence artificielle (IA) est sortie de la tour d’ivoire de la recherche scientifique pour s’implanter au cœur de la société« , a justifié l’association. Qu’il s’agisse de rechercher des informations, d’animer des photos ou de générer du texte :  »le tournant est pris (…). Du point de vue de la GfdS, on ne peut ignorer le fait que l’on assiste au début d’une ère, riche de nombreuses opportunités mais aussi de risques d’abus, de perte de la pensée autonome et critique, ainsi que de la capacité à parler et à écrire. Il faut s’attendre également à ce que le développement de l’utilisation de l’IA se répercute sur l’évolution de la langue allemande.« 

Le mot de l’année est désigné depuis 1977. En 2024, les expressions  »Ampel-Aus«  (fin de la coalition feu tricolore),  »Krisenmodus «  (mode crise) et  »Zeitenwende «  (tournant) avaient été choisies. Cette année, les expressions arrivées en deuxième et troisième position sont  »Deal «  et  »Land gegen Frieden„ (territoire contre paix). En savoir plus

Miljenko Jergović, lauréat du Prix de l’Entente européenne de Leipzig 2026

Grande voix de la littérature des Balkans, l’écrivain Miljenko Jergović se verra décerner le 18 mars prochain le Prix de l’Entente européenne en ouverture de la Foire du livre de Leipzig. Le journaliste, romancier, poète et dramaturge croate de Bosnie est récompensé pour son dernier recueil de nouvelles, Trojica za Kartal / Sarajevo Marlboro remastered, récemment traduit en allemand (Das verrückte Herz. Sarajevo Marlboro remastered. Erzählungen, Suhrkamp, 2024).

Miljenko Jergović « explore, avec une grande détermination, les lignes de fracture de l’histoire des Balkans occidentaux », a loué le jury. L’ouvrage fait suite au recueil Le jardinier de Sarajevo, qui avait rendu célèbre son auteur en 1994. Né à Sarajevo en 1966, Miljenko Jergović, qui vit à Zagreb depuis 1993, retourne dans sa ville natale. Il raconte avec un mélange de tristesse et d’humour la survie quotidienne pendant le siège de la ville, les horreurs de la guerre, la faim, la peur et les petits gestes de solidarité. Il montre l’humanité qui perdure quand tout semble perdu.

« Tour à tour radical, implacable et poétique, l’écrivain scrute les blessures des individus et les ravages de la société », commente le jury. « Attentif aux détails et aux fragments insignifiants en apparence, il oppose une résistance esthétique aux grandes simplifications et aux dangers du nationalisme. » Le Prix de l’Entente européenne de Leipzig est doté de 20 000 euros.

Rédaction : A.L.

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