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Sondage : les Français, curieux de leurs voisins allemands
Le Reichstag, © Ambassade d'Allemagne
Puissance économique, l’Allemagne intéresse de plus en plus les Français pour le tourisme ou la culture, selon un sondage IFOP pour l’ambassade d’Allemagne à Paris. Une bonne nouvelle à une semaine de la signature d’un nouveau traité franco-allemand.
Les jeunes Français sont-ils en train de redécouvrir l’Allemagne ? Selon un sondage IFOP pour l’ambassade d’Allemagne présenté ce matin à Paris, les 18-24 ans sont plus sensibles au rayonnement culturel (27 % contre 16 %), sportif (14 % contre 12 %), intellectuel (11 % contre 8 %), linguistique (18 % contre 5 %) ou artistique (7 % contre 3%) de l’Allemagne que leurs aînés. Ces derniers sont plus axés sur l’économie (à 81 % contre 61 % des jeunes) et la politique (64 % contre 52 %). À une semaine de la signature d’un nouveau traité franco-allemand à Aix-la-Chapelle, est-ce le début d’une diversification et d’un enrichissement de la perception de l’Allemagne en France ?
Les jeunes attirés par la culture
« La dimension culturelle du rayonnement allemand s’installe chez les jeunes générations », souligne en tout cas Jérôme Fourquet, directeur du département Opinion et Stratégies d'entreprise de l'Ifop. « C’est quelque chose que l’on n’aurait pas observé il y a une quinzaine d’années ». Les 18-24 ans développent pour l’Allemagne, et notamment pour Berlin, une curiosité qui passe désormais par le tourisme et la dimension festive. 48 % d’entre eux (contre 58 % des Français) y sont déjà allés, un chiffre élevé, selon le sondeur. La plupart ont traversé le Rhin dans un but touristique (23 % des jeunes, 34 % de la population générale).
De manière générale, les Français sont nombreux à exprimer un intérêt pour le pays voisin. 28 % « aimeraient beaucoup » voyager en Allemagne (35 % des 18-24 ans), découvrir la culture allemande (21 % des sondés, 29 % des jeunes) ou apprendre l’allemand (11 % des Français, 16 % des jeunes). Parmi les jeunes, 11% « aimeraient beaucoup » travailler en Allemagne, 8 % y étudier et 9 % y vivre. Une proportion non négligeable ! Le principal obstacle demeure souvent la langue. Un quart des Français (27 %) dit parler allemand, dont seulement 4 % couramment.
Les Français ont une bonne image de l’Allemagne, mais la connaissent mal
À part cette curiosité émergente, l’image de l’Allemagne demeure fidèle aux résultats des précédentes enquêtes. Comme en 2012 et en 2017, les Français ont une bonne image de l’Allemagne (84 %). Mais ils disent mal la connaître (72 %). Ils y associent principalement la chancelière Angela Merkel (pour un quart des Français et 34 % chez les 18-24 ans) et l’Union européenne (11 %). Des stéréotypes comme la rigidité (9 %), la guerre (9 %) ou la discipline (8 %) ont la vie dure. Mais l’art de vivre a aussi la cote avec Berlin, la bière et l’automobile (6 % chacun).
« Le préjugé est favorable, et c’est une relation forte pour un Français sur deux », résume Jérôme Fourquet. Les qualificatifs qui dominent sont la sympathie (32 %, + 3 points depuis 2017) et le respect (31 %, - 2 points depuis 2017). Les adjectifs négatifs comme l’arrogance (39 %) arrivent aux dernières places.
Cela se traduit par un a priori favorable dans des domaines où les Français n’ont pas toujours un avis tranché a priori. 58 % verraient, par exemple, d’un bon œil l’octroi à l’Allemagne d’un siège permanent au Conseil de sécurité des Nations unies.
De même, l’impact d’événements ponctuels (décision dans la gestion des crises européennes comme le Brexit et l’euro, décision sur la crise migratoire, gestion de la menace terroriste) sur l’image de l’Allemagne se réduit par rapport à 2017. « Les choses se sont apaisées », commente M. Fourquet.
Une bonne base pour le nouveau traité franco-allemand
Quant à la relation franco-allemande, elle semble couler de source. 55 % des sondés la décrivent comme un « partenariat » (- 3 points par rapport à 2017) et 38 % comme une « amitié » (+ 7 points par rapport à 2017). C’est le signe d’une intensification. 26 % des Français jugent d’ailleurs que les relations se sont améliorées entre les deux pays ces dernières années (et 53 % qu’elles n’ont pas changé).
Les Français jugent que les relations franco-allemandes sont nécessaires à l’avenir de l’Europe (85 %), solides (77 %), satisfaisantes (72 %) et équilibrées (61 %). Ils estiment que la France et l’Allemagne contribuent à parité et ensemble à faire avancer la construction européenne. Dans ce contexte, une majorité approuve la conclusion d’un nouveau traité pour étendre la coopération entre les deux pays. 56 % estiment que cela doit être une priorité diplomatique de la France, et 12 % que cela doit être « tout à fait » une priorité.
A.L.
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