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Politique industrielle : Paris et Berlin préparent une feuille de route commune

La chancelière Angela Merkel a été reçue en début d’après-midi par le président Emmanuel Macron à l’Élysée pour un déjeuner de travail en vue de préparer le conseil européen des 21 et 22 mars.

La chancelière Angela Merkel a été reçue en début d’après-midi par le président Emmanuel Macron à l’Élysée pour un déjeuner de travail en vue de préparer le conseil européen des 21 et 22 mars., © dpa/pa

27.02.2019 - Article

Reçue à l’Élysée par le président Emmanuel Macron, la chancelière Angela Merkel a réaffirmé ce mercredi l’importance du moteur franco-allemand en Europe. Paris et Berlin préparent notamment une feuille de route commune sur la politique industrielle.

Lors d’un déjeuner de travail à l’Élysée ce mercredi, la chancelière Angela Merkel et le président Emmanuel Macron ont annoncé leur intention de présenter une feuille de route commune sur la politique industrielle en Europe. « Nous avons décidé de mettre en avant la politique industrielle », a souligné la chancelière en vue du Conseil européen des 21 et 22 mars.

Paris et Berlin, qui viennent de lancer un « Airbus des batteries » électriques, veulent armer l’Europe face à la concurrence de pays comme la Chine dans les domaines industriels clés pour l’avenir. Ils entendent également faire des propositions de réformes en matière de droit de la concurrence.

Face à la concurrence de pays comme la Chine

Hier, la chancelière Angela Merkel avait déjà profité d’une réunion de la commission Asie-Pacifique des entreprises allemandes (APA) à Berlin pour appeler de ses vœux une « profonde refonte » de la politique industrielle en Allemagne et en Europe.

Elle a posé la question de savoir si la tradition allemande du laisser-faire (qui veut que la politique se contente de fixer le cadre économique et laisse aux entreprises les considérations stratégiques) ne serait pas à adapter vis-à-vis de concurrents tels que la Chine, avec son économie dirigiste et sa planification à long terme.

À ses yeux, « les responsables politiques et les entreprises doivent coopérer plus étroitement ». Elle s’est félicitée que le ministre allemand de l’Économie, Peter Altmaier, ait lancé le débat en présentant de nouvelles orientations pour la politique industrielle en Allemagne et en Europe.

Moteur franco-allemand en Europe

Dans ce contexte, Angela Merkel a réaffirmé à Paris l’importance de la concertation franco-allemande pour faire avancer l’Europe et renforcer sa position sur la scène internationale. L’Union européenne est en capacité d’agir quand la France et l’Allemagne présentent des vues communes, a-t-elle rappelé.

Or, aujourd’hui, « il est nécessaire de trouver des réponses communes aux transformations géopolitiques », qu’il s’agisse « des questions de migrations ou des défis liés au numérique et au changement climatique ». En économie, les deux pays doivent se montrer forts et innovants. Et sur la scène internationale, « notre voix n’est entendue dans le monde que si nous défendons des positions communes ».

La chancelière a également rappelé les « nombreux projets » bilatéraux mis sur la table il y a un mois lors de la signature du nouveau traité franco-allemand à Aix-la-Chapelle. Il s’agissait de réaffirmer notre volonté de coopération, a-t-elle dit. Il faut maintenant « engager les premières étapes de sa mise en œuvre », telle que la participation de ministres au conseil des ministres de l’autre pays.

A.L.



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