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Notre-Dame : « touchée au cœur », l’Allemagne offre sa solidarité
La cathédrale Notre-Dame de Paris proie à l’enfer des flammes lundi 15 avril 2019, © dpa/pa
Les images de Notre-Dame de Paris en flammes ont bouleversé de nombreux Allemands. Les appels à un élan de solidarité européen pour la reconstruction de la cathédrale se multiplient.
Les images de la cathédrale Notre-Dame de Paris en proie à l’enfer des flammes ont suscité une profonde tristesse en Allemagne. « Je suis peinée de voir » un « symbole de la France et de notre culture européenne en flammes », a dit lundi soir la chancelière Angela Merkel. « Notre-Dame en feu nous frappe nous aussi en plein cœur », a souligné le chef de la diplomatie allemande, Heiko Maas. Le vice-chancelier, Olaf Scholz, le maire de Berlin, Michael Müller et plusieurs ministres-présidents régionaux, dont le Sarrois Tobias Hans, ont exprimé leur désolation.
Sur Internet, les sites des journaux ont placé à la Une « l’enfer du feu » (« Bild ») qui a touché Notre-Dame. Un « cauchemar dans le cœur de la France », a titré la « Frankfurter Allgmeine Zeitung ». La France a « le cœur en feu », selon la « Süddeutsche Zeitung ». Le quotidien de Munich souligne que « l’incendie ne se contente pas d’endommager sévèrement l’édifice mondialement connu » mais « touche aussi l’âme des gens ».
Appels aux dons et à la solidarité
Au lendemain de la tragédie, les expressions de soutien émergent de toutes parts. Les cloches des cathédrales de Cologne et de Mayence ont retenti mardi à midi en signe de solidarité. Et l’on ne compte plus les appels aux dons au nom de l’amitié franco-allemande et européenne.
Après l’appel du président Emmanuel Macron pour la reconstruction de Notre-Dame, « l’Allemagne se tient prête en étroite amitié » et « unie dans le chagrin » avec la France, a assuré Heiko Maas.
Beaucoup espèrent un élan de solidarité à l’échelle de l’Europe. Pour l’ancien président du Parlement européen, Martin Schulz, « il est de notre responsabilité collective de reconstruire [Notre-Dame] et l’Union européenne (UE) doit y contribuer financièrement ».
« La France n’est pas seule à cette heure », a résumé Frank-Walter Steinmeier. Le président allemand a lui-même lancé mardi un appel aux dons à travers l’Allemagne et l’Europe. « Notre-Dame n’est pas seulement une église française. C’est un héritage majeur de la culture européenne », a-t-il dit. C’est « un emblème majeur de l’Europe, de sa culture et un document essentiel de son histoire ».
Enfin, il y a ceux qui appellent avec d’autant plus d’énergie à la générosité qu’ils savent par expérience que dévastation n’est pas synonyme d’anéantissement. À Dresde, le ministre-président de la Saxe, Michael Kretschmer, a souhaité « pour Notre-Dame de Paris le même élan de solidarité et de soutien que celui » dont a bénéficié la Frauenkirche. Cet édifice symbole de la ville qui avait été réduit en cendres par un bombardement en 1945, a été entièrement reconstruit entre 1996 et 2005 grâce à une campagne internationale de dons.
De même, le ministre-président de la Thuringe, Bodo Ramelow, a rappelé en signe d’espoir que la bibliothèque Anna Amalia de Weimar, joyau baroque inestimable parti en fumée sous les yeux sidérés du monde en 2004, brille à nouveau aujourd’hui de tout son éclat.
A.L.
Plus d’informations :
Réaction du président allemand, Frank-Walter Steinmeier (en allemand)
Réaction de la chancelière Angela Merkel (en français)
Réaction du chef de la diplomatie allemande, Heiko Maas (en allemand)
Heiko Maas propose l'aide de l'Allemagne pour la reconstruction de la cathédrale (en allemand)