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Sommet de Paris en format Normandie : des avancées dans les pourparlers de paix
Sommet de Paris en format Normandie, 9/12/2019, © Planet Pix via ZUMA Wire
Les chefs de gouvernement de l’Ukraine, de la Russie, de l’Allemagne et de la France se sont rencontrés hier à Paris. Le sommet en format dit « Normandie » vise à donner des impulsions pour le règlement du conflit et à réaliser des progrès concrets pour la population dans l’est de l’Ukraine.
Le conflit, qui fait rage dans l’est de l’Ukraine depuis plus de cinq ans et qui a coûté la vie à plus de 13 000 personnes jusqu’à présent, est devenu une triste réalité quotidienne pour les habitants. Les dirigeants ukrainien, russe, français et allemand se sont réunis au Palais de l’Élysée à Paris en format dit « Normandie » afin de discuter du règlement du conflit et de mesures concrètes. Le ministre fédéral des Affaires étrangères, Heiko Maas, a déclaré à ce sujet :
Tout ce qui contribue à une amélioration de la situation sur place et à une mise en œuvre des accords de Minsk est positif. Mais avant d’en arriver là, un gros travail de fourmi sera encore nécessaire sur le plan diplomatique.
Première rencontre depuis trois ans
Après l’éclatement du conflit dans l’est de l’Ukraine en 2014, la Russie et l’Ukraine s’étaient mises d’accord, sous la médiation de l’OSCE, de l’Allemagne et de la France, sur une feuille de route concernant le règlement politique du conflit : les accords de Minsk. À cet effet, des représentants de ces quatre pays s’étaient rassemblés à plusieurs reprises en « format Normandie » depuis le début du conflit. L’année dernière, les quatre ministres des Affaires étrangères se sont rencontrés à Berlin pour des consultations. C’est désormais la première fois en trois ans qu’une réunion des chefs d’État et de gouvernement de ces pays a lieu. Heiko Maas :
Cette guerre dure depuis beaucoup trop longtemps. La population sur place va bientôt connaître son sixième hiver en période de guerre et nous espérons que ce sera le dernier.
Des signaux positifs récemment perceptibles
Dernièrement, on a pu observer quelques signaux positifs concernant la mise en œuvre des accords. Les parties en conflit se sont entendues sur la « formule Steinmeier » portant sur la question de savoir si la loi sur le statut spécial pour les territoires des régions de Louhansk et Donetsk dans l’est du pays qui ne sont pas contrôlés par le gouvernement doit entrer en vigueur avant ou après la tenue d’élections locales. Dans le même temps, elles mettent en œuvre le dégagement, c’est-à-dire le retrait des troupes et des équipements, dans trois zones pilotes.
Le sommet peut contribuer à des améliorations tangibles sur place
Néanmoins, plusieurs composantes des accords de Minsk n’ont toujours pas été mises en œuvre et beaucoup de questions sont encore en suspens. C’est la raison pour laquelle l’Allemagne et la France ont œuvré avec détermination à la tenue prochaine d’un sommet.
Le fait qu’il ait eu lieu est un signal fort et devrait permettre de progresser sur des enjeux essentiels, comme la clarification de questions humanitaires urgentes telles qu’un cessez-le-feu durable, d’autres zones de désengagement et un échange de prisonniers. Les parties en conflit veulent également aborder d’autres sujets fondamentaux tels que le retrait de toutes les forces armées étrangères et non régulières et le rétablissement des relations économiques au-delà de la ligne de contact. Ces questions suscitent régulièrement des protestations au sein de la société ukrainienne. Le sommet peut contribuer à améliorer la situation pour la population dans l’est de l’Ukraine, surtout en cette période de début d’hiver. Dans le même temps, les progrès réalisés dans l’est de l’Ukraine déterminent également le développement des relations entre la Russie et l’Europe.