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Engagement européen en faveur d'une désescalade au Moyen-Orient
Vue sur la place Tahrir à Bagdad, Iraq, © dpa
Une escalade du conflit entre les États Unis et l’Iran menace le Moyen Orient. Le ministre fédéral des Affaires étrangères, Heiko Maas, se concerte à Bruxelles avec ses homologues français et britannique pour apporter une contribution européenne à la désescalade de la situation.
Tensions entre l’Iran et les États-Unis
Après une série d’attentats contre les troupes américaines en Iraq, perpétrés par des milices soutenues par l’Iran, et la mort du général Qassem Soleimani, chef des Gardiens de la révolution, tué dans un bombardement des États Unis à Bagdad, une escalade du conflit entre l’Amérique et l’Iran et des conséquences encore imprévisibles sont à craindre. Le chef de la diplomatie allemande a mis en garde :
La dernière chose à souhaiter pour nous tous, c’est un embrasement du Proche et Moyen Orient, car cela changera significativement la sécurité de l’Europe, et pas pour le meilleur.
Favoriser la désescalade
Le ministre fédéral des Affaires étrangères, Heiko Maas, est convaincu que les Européens, qui ont des canaux de communication ouverts et opérationnels avec toutes les parties, peuvent et doivent joindre leurs efforts pour se mobiliser de toutes leurs forces en faveur d’une désescalade de la situation. Une escalade au Proche et Moyen Orient aurait des conséquences immédiates sur les intérêts de sécurité européens.
La diplomatie européenne tourne à plein régime : Heiko Maas a rencontré mardi à Bruxelles ses homologues britannique et français. En tant que membres du groupe E3, qui a signé l’accord de Vienne sur le nucléaire (JCPoA) avec l’Iran, ils sont tout particulièrement concernés et disposent de canaux de communication avec l’Iran. Les ministres européens des Affaires étrangères tiendront vendredi une réunion extraordinaire sous la présidence du haut représentant de l’UE, Josep Borrell, pour discuter de la situation en Iraq.
Poursuivre la lutte contre l’EI
Le conflit menace également la stabilité de l’Iraq et la lutte contre l’organisation terroriste État islamique (EI). Le gouvernement fédéral craint que l’unité et la stabilité de l’Iraq soient les victimes d’une guerre par procuration entre les États Unis et l’Iran. Car une résurgence de l’EI aurait des conséquences pour la sécurité de l’Allemagne et de l’Europe.
Le gouvernement iraquien n’a pas encore décidé si les soldats étrangers doivent quitter l’Iraq comme le lui recommande le Parlement iraquien. L’Allemagne a aidé avec ses partenaires de la coalition contre l’EI à lutter avec succès contre l’EI, au plan militaire, mais aussi grâce à un grand engagement civil en faveur de la stabilisation de l’Iraq. Ainsi, le soutien qu’elle apporte depuis 2014 au gouvernement iraquien pour la stabilisation et la reconstruction des régions libérées de l’EI s’élève à 236 millions d’euros.
Dans la mesure où l’Iraq le souhaite et que la situation sécuritaire le permet, le gouvernement fédéral est prêt à poursuivre son aide. Le gouvernement fédéral mène des consultations intenses avec ses partenaires du Conseil de l’Atlantique Nord, au sein de l’UE, de la coalition contre l’EI, et surtout avec les interlocuteurs en Iraq, pour discuter des étapes à venir.