La réunion de l’Alliance pour le multilatéralisme qui se tiendra parallèlement à l’ouverture de la session du Conseil des droits de l’homme de l’ONU sera consacrée à la sanction systématique des crimes internationaux.

Agir de concert pour les droits de l’homme

De 2020 à 2022, l’Allemagne assumera une responsabilité particulière dans le domaine des droits de l’homme : en octobre 2019, elle a été élue pour la quatrième fois au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, une institution centrale qui s’engage à l’échelle mondiale pour la protection et le développement des droits de l’homme.

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Aujourd’hui, le ministre fédéral des Affaires étrangères Heiko Maas ouvrira, avec la présidente du Conseil des droits de l’homme Elisabeth Tichy-Fisslberger, le secrétaire général de l’ONU António Guterres et le haut-commissaire aux droits de l’homme Michelle Bachelet, la 43e séance du Conseil. Le droit à l’assainissement et à l’eau, la lutte contre la traite des êtres humains et la protection de la vie privée à l’ère du numérique ne constituent que quelques-unes des priorités de l’Allemagne en tant que membre du Conseil des droits de l’homme.

Alliance pour le multilatéralisme

Une conviction commune guidera la journée : la certitude que seule la coopération internationale peut permettre de résoudre les problèmes. C’est la raison pour laquelle une réunion de l’Alliance pour le multilatéralisme se tiendra également à Genève. Ce réseau a été créé par Heiko Maas avec son homologue français et c’est en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies de septembre 2019 à New York que se sont réunis de nombreux ministres des Affaires étrangères.

À Genève, M. Maas ouvrira la réunion avec le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian. Les dossiers à l’ordre du jour concernent la situation humanitaire en Syrie et l’« Alliance contre l’impunité », laquelle poursuit un double objectif : sanctionner de manière systématique les crimes internationaux et renforcer le droit international.

Le reste de la semaine sera en outre placé sous le signe du multilatéralisme puisque, mardi, M. Maas recevra des ministres des Affaires étrangères du monde entier afin d’évoquer avec eux les questions de désarmement. La réflexion sur ce thème sera poursuivie lors de la visite du chef de la diplomatie allemande à New York mercredi et jeudi.

OMS : coronavirus et Ebola

M. Maas doit également rencontrer Tedros Adhanom Ghebreyesus, secrétaire général de l’Organisation mondiale de la santé. L’Organisation est actuellement confrontée à deux crises sanitaires majeures : l’apparition du nouveau coronavirus et la persistance des cas d’Ebola dans l’est de la République démocratique du Congo. L’Allemagne est le premier contributeur du Fonds de réserve pour les situations d’urgence qui permet à l’OMS de financer actuellement ses mesures de lutte contre le coronavirus. M. Maas abordera ces questions avec le secrétaire général Tedros Adhanom Ghebreyesus. Les aspects sanitaires de la situation en Syrie seront aussi inscrits à l’ordre du jour.

OMC : œuvrer pour une politique commerciale commune forte

La rencontre avec le directeur général de l’OMC Roberto Azevêdo sera consacrée à la politique commerciale internationale et plus particulièrement à la réforme de l’Organisation. On observe actuellement à l’échelle mondiale de nombreux conflits commerciaux ainsi que la résurgence du protectionnisme : la communauté internationale est donc aujourd’hui plus que jamais tributaire d’une Organisation mondiale du commerce à même de résoudre les différends commerciaux.

C’est pourquoi les discussions menées avec M. Azevêdo porteront également sur le mécanisme de règlement des différends de l’OMC qui est actuellement suspendu.

À Genève, M. Maas doit également rencontrer le président de l’Organisation météorologique mondiale, Gerhard Adrian. Dans leurs discussions, ils aborderont en priorité les questions liées au climat, à l’eau et à la sécurité.