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Heiko Maas à propos du « Partenariat pour la sécurité et la stabilité au Sahel »
Monument à Bamako au Mali qui montre le pays du Sahel, © Le Pictorium Agency via ZUMA Pre
Le ministre fédéral des Affaires étrangères Heiko Maas a participé le 12 juin à une visioconférence de la « Coalition pour le Sahel ».
Celle ci a été créée en début d’année par la France et les cinq pays du Sahel (Alliance G5 Sahel) afin d’offrir un nouveau cadre à l’action internationale dans la région. Au sein de cette coalition, le « Partenariat pour la sécurité et la stabilité au Sahel » occupe une place importante pour soutenir les forces de sécurité nationales et les structures étatiques dans les zones particulièrement fragilisées.
Déclaration à ce sujet par Heiko Maas, le 12 juin :
Ces temps ci, la région du Sahel est exposée presque quotidiennement à des attaques qui visent les forces de sécurité et les civils. Cette situation nous inquiète beaucoup. En effet, les intérêts européens en matière de sécurité sont eux aussi menacés lorsque le terrorisme et la criminalité organisée se répandent dans notre voisinage. Qui plus est, la situation humanitaire s’est nettement détériorée au cours de l’année dernière et la pandémie de Covid 19 vient accroître encore la pression subie par les populations les plus vulnérables.
La « Coalition pour le Sahel » et le « Partenariat pour la sécurité et la stabilité » offrent une réponse à ces développements en formant un nouveau cadre d’action pour l’engagement international au Sahel. Notre objectif commun, avec les pays de la région, est de coordonner avec plus d’efficacité les efforts internationaux en matière de sécurité. Nous souhaitons former et équiper les forces de l’ordre sahéliennes pour faire en sorte qu’elles puissent veiller elles mêmes à la sécurité de la population et que les habitants reprennent confiance en l’autorité et la présence de l’État. La coalition mise sur une approche en réseau axée sur des mesures de sécurité, de stabilisation, d’aide humanitaire et de développement, car il est évident que la sécurité est tributaire du développement et vice versa.
Contexte :
La « Coalition pour le Sahel » a été créée lors du sommet de Pau, le 13 janvier 2020, par la France et les pays du Sahel. Elle est fondée sur quatre piliers complémentaires : la lutte contre le terrorisme, le renforcement des capacités des forces armées des pays du G5 Sahel, le retour et le renforcement de la présence de l’État ainsi que la coopération au développement. La première réunion de la coalition, ce 12 juin, rassemble les pays du G5 Sahel, l’Union européenne ainsi que ses États membres, l’Union africaine, les Nations Unies et d’autres pays partenaires engagés.
Partie intégrante de la coalition, le « Partenariat pour la sécurité et la stabilité au Sahel » (P3S) se concentrera sur deux priorités : le « renforcement des forces de sécurité » et le « retour de l’État ». Il est issu d’une initiative du président français Emmanuel Macron et de la chancelière fédérale Angela Merkel et a été annoncé lors du sommet du G7 à Biarritz en août 2019 en présence du président burkinabè Marc Roch Kaboré, alors président du G5 Sahel.
L’Allemagne est d’ores et déjà largement engagée au Sahel et entend contribuer de manière active au « Partenariat pour la sécurité et la stabilité au Sahel ». Le renforcement des capacités des forces armées étrangères, axé sur l’équipement, sera désormais étroitement lié à des éléments de formation. Plusieurs mesures de stabilisation civiles ont pour objectif d’augmenter la capacité d’agir et la crédibilité des gouvernements partenaires tout en réduisant le rayon d’opération et les bases de recrutement des groupes armés.