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Angela Merkel et Jean Castex devant l’Assemblée parlementaire franco-allemande

La chancelière Angela Merkel a participé lundi à une nouvelle session de l'Assemblée parlementaire franco-allemande, aux côtés du Premier ministre français, Jean Castex

La chancelière Angela Merkel a participé lundi à une nouvelle session de l'Assemblée parlementaire franco-allemande, aux côtés du Premier ministre français, Jean Castex, © picture alliance/dpa | Bernd von Jutrczenka

29.06.2021 - Article

L’Assemblée parlementaire franco-allemande a tenu hier sa 6e séance. Ses membres ont auditionné la chancelière Angela Merkel et le Premier ministre Jean Castex. Tous ont loué le succès de cette institution créée en 2019 et son rôle durant la pandémie.

Covid-19 oblige, la séance avait lieu par visioconférence. Mais il régnait une atmosphère particulière : en ce lundi 28 juin, l’Assemblée parlementaire franco-allemande siégeait pour la dernière fois avant le renouvellement du Bundestag allemand, prévue le 26 septembre. Ses cent parlementaires ont auditionné la chancelière Angela Merkel et le Premier ministre français, Jean Castex. Tous les participants ont loué le travail de cette nouvelle institution (créée en 2019) au service de la coopération franco-allemande et de l’Europe.

Le député allemand Andreas Jung (g.), président de l'Assemblée parlementaire franco-allemande, et Wolfgang Schäuble (dr.), président du Bundestag
Le député allemand Andreas Jung (g.), président de l'Assemblée parlementaire franco-allemande, et Wolfgang Schäuble (dr.), président du Bundestag© picture alliance/dpa | Bernd von Jutrczenka

C’est « une chambre parlementaire binationale unique au monde », a souligné Wolfgang Schäuble, le président du Bundestag. Et c’est « un succès ». L’Assemblée parlementaire franco-allemande, créée lors de la signature du traité franco-allemand d’Aix-la-Chapelle, se compose de 50 députés du Bundestag et de 50 députés de l’Assemblée nationale. Elle a « notamment démontré toute sa valeur pendant la crise sanitaire », a déclaré M. Schäuble.

Une institution unique au monde et utile face à la crise

A titre d’exemple, l’ancien ministre allemand des Finances a rappelé que l’Assemblée franco-allemande avait auditionné conjointement les deux ministres de l’Intérieur, le Français Christophe Castaner et l’Allemand Horst Seehofer, en mai 2020. Cette réunion avait montré clairement que la fermeture des frontières au début de la pandémie « était une erreur », a-t-il souligné. Un peu moins d’un mois plus tard, l’Assemblée était témoin d’une autre avancée : l’audition des ministres des Finances, Bruno Lemaire et Olaf Scholz accompagnait le lancement du plan de relance européen.

Ne pas renouveler les contrôles aux frontières

Le retour des contrôles aux frontières était une décision éprouvante, a commenté Angela Merkel. Elle était « probablement » indispensable dans la situation de l’époque. Mais ce type de mesures ne doit « plus jamais se reproduire ». D’ailleurs, la fermeture de la frontière avait soulevé un vent de critiques. Ces critiques montrent « le peu d’importance que revêt encore la frontière entre l’Allemagne et la France en dehors de la crise sanitaire », se félicite la chancelière. « En réalité, les gens oublient » la frontière.

A trois mois de la fin de son mandat, Angela Merkel a réaffirmé devant les parlementaires l’intensité de la coopération entre les gouvernements allemand et français. « Il n’existe pas d’autre partenaire avec lequel l’Allemagne de manière aussi étroite et confiante qu’avec la France », a-t-elle déclaré. C’est vrai en vue approfondir la coopération bilatérale, « mais aussi pour l’Union européenne dans son ensemble. »

Le Premier ministre français, Jean Castex, s’est d’ailleurs félicité du plan de relance adopté au niveau européen. Selon lui, la décision de recourir à un endettement commun ouvre la voie à une nouvelle croissance en Europe et à des investissements dans les technologies essentielles. A beaucoup d’égards, des leçons ont pu être tirées de cette crise, s’est-il félicité. La concertation entre les Européens s’est nettement améliorée.

Angela Merkel et Jean Castex ont, par ailleurs, partagé des points de vue similaires sur la question d’un sommet entre l’Union européenne (UE) et la Russie. Son éventualité a été débattue lors du Conseil européen en fin de semaine dernière, mais la discussion n’a pas abouti. La crainte est que l’UE ne présente pas un front uni. Angela Merkel l’a réaffirmé : elle souhaite que l’on discute des « attaques hybrides » de la Russie envers des Etats européens non seulement entre les Etats concernés, mais aussi avec le président russe, Vladimir Poutine. Il conviendra, bien sûr, que les Européens parlent d’une seule voix. En tout cas, « l’absence de dialogue ne résout aucun problème », a-t-elle rappelé.

Les membres de l’Assemblée parlementaire franco-allemande ont ensuite abordé l’ordre du jour et approuvé leur rapport pour l’année 2020. Les travaux de quatre groupes de travail (« Pacte vert pour l’Europe », « Harmonisation des droits français et allemand des affaires et des faillites », « Politique étrangère et de défense », « Migration, asile et intégration ») ont été clôturés.

A.L.

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