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L’Allemagne et la France moteurs de l’égalité en Europe
Anne Spiegel, ministre fédérale de la Femme et Annalena Baerbock, ministre fédérale des Affaires étrangères , lors de la conférence de presse, © picture alliance / photothek | Felix Zahn
Le gouvernement fédéral donne son feu vert à la directive européenne relative aux quotas de femmes dans les postes de direction.
Les femmes continuent d’être sous-représentées dans les postes de direction des entreprises privées. Grâce à des normes contraignantes, elles doivent pouvoir prendre part à la vie économique sur un pied d’égalité dans tous les États membres de l’Union européenne. C’est dans cet objectif qu’a été créée la directive européenne sur la représentation équilibrée des femmes et des hommes dans les postes de direction. Le 17 février, le gouvernement fédéral de la coalition tricolore a décidé d’approuver la version de la directive révisée par la France, mettant ainsi fin à un blocage qui dure depuis dix ans.
Anne Spiegel, ministre fédérale de la Femme :
En mars, l’Allemagne votera au Conseil de l’UE en faveur de la directive sur les quotas de femmes dans les postes de direction. Nous ouvrirons ainsi la voie à davantage d’égalité en Europe. Une majorité qualifiée pourra enfin se dégager au Conseil de l’UE. Après dix ans de blocage, nous franchissons ainsi une étape importante qui permettra à davantage de femmes d’accéder à des postes de direction. Dans l’Union européenne, les femmes n’ont toujours pas les mêmes chances que les hommes d’accéder à des postes à responsabilité. Or, nous voyons très clairement que les quotas obligatoires sont efficaces. Dans les pays où la proportion de femmes est définie par la loi, il y a parfois deux fois plus de femmes dans les conseils d’administration des entreprises cotées en bourse que dans les pays où il n’y a pas de quotas. Cette directive est une étape nécessaire vers une plus grande égalité des sexes. Avec la décision prise par l’Allemagne, nous posons des jalons en vue de normes harmonisées en Europe. L’Allemagne et la France deviennent ensemble le moteur de l’égalité européenne.
Annalena Baerbock, ministre fédérale des Affaires étrangères :
Si les femmes ne sont pas représentées de manière équitable dans les domaines clés du pouvoir politique, la démocratie n’est pas complète. Cela ne vaut pas seulement pour les pays émergents mais tout autant pour l’Allemagne et l’Union européenne. Il n’est pas acceptable qu’au cœur de l’Europe, il faille encore chercher à la loupe pour trouver des femmes dans les conseils de surveillance et les conseils d’administration. Promouvoir l’égalité femmes-hommes est un objectif hautement prioritaire des traités européens. Malheureusement, l’Allemagne avait jusqu’à présent tendance à actionner le frein à Bruxelles lorsqu’il était question d’objectifs communs en faveur des femmes dans les instances dirigeantes des entreprises. Cela va désormais changer. J’en suis convaincue : Avec une politique de ressources humaines qui reflète la réalité de la société, les entreprises prendront de meilleures décisions et réussiront davantage. Miser sur la diversité est une stratégie payante. Un changement dans la culture d’entreprise peut même être un facteur d’attractivité pour l’Europe et renforce notre engagement en faveur des droits des femmes à l’échelle mondiale.
La directive sur les quotas de femmes dans les postes de direction
L’objectif de la directive est d’augmenter de manière significative la proportion de femmes dans les instances dirigeantes des sociétés cotées en bourse de l’UE. Le but est d’atteindre 40 % de femmes dans les conseils de surveillance ou 33 % dans les conseils de surveillance et conseils d’administration.
Les États membres dans lesquels des mesures d’une efficacité comparable ont d’ores et déjà été prises ne sont pas concernés par cette réglementation. Ainsi, l’Allemagne ne sera pas tenue de mettre en œuvre la directive étant donné que de vastes mesures sont d’ores et déjà en vigueur en vertu de la deuxième loi relative aux postes de direction (FüPoG II).
Une position commune doit être arrêtée le 14 mars à Bruxelles par le Conseil « Emploi, politique sociale, Santé et Consommateurs ». C’est là une étape importante vers une adoption rapide et la mise en œuvre de la directive.
© BFMFSJ – Traduction : BFMFSJ/Ambassade d’Allemagne