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Conférence de soutien au Moldova : « un pont de solidarité »
Annalena Baerbock et Jean-Yves Le Drian lors de la Conférence pour la Moldavie, © Picture alliance/PHOTOTHEK
La cheffe de la diplomatie allemande Annalena Baerbock organise une conférence de soutien au Moldova aux côtés de ses homologues français et roumain. Le Moldova souffre actuellement particulièrement des conséquences de la guerre d’agression russe contre l’Ukraine.
Le Moldova fait face à des défis considérables depuis la guerre d’agression russe contre l’Ukraine
Depuis l’éclatement de la guerre en Ukraine, des millions d’Ukrainiennes et d’Ukrainiens cherchent actuellement refuge en dehors de leur pays. La République de Moldova, qui est le seul pays à la frontière occidentale de l’Ukraine à ne pas faire partie de l’Union européenne, doit supporter une lourde charge. En effet, plus de 400 000 réfugiés ukrainiens ont franchi la frontière moldove depuis le 24 février, et près de 100 000 se trouvent présentement toujours au Moldova.
Seules quelque 2,6 millions de personnes vivent dans ce pays, soit autant d’habitants que dans les villes de Chicago, Toronto ou Rome. En outre, les ressources financières, administratives et humaines du Moldova étaient déjà trop sollicitées auparavant ; à cela s’ajoutent des charges supplémentaires dues à la pandémie ainsi qu’une augmentation considérable des coûts énergétiques engendrée par la crise du gaz de l’année dernière.
Les partenaires européens et transatlantiques du Moldova font montre de solidarité
C’est pourquoi la ministre fédérale des Affaires étrangères Annalena Baerbock a initié la conférence d’aujourd’hui. Il s’agit d’œuvrer ensemble pour venir en aide au Moldova. Cette conférence symbolise le fait que la République de Moldova n’est pas seule face aux défis qu’elle doit affronter, mais qu’elle peut au contraire compter sur ses partenaires européens et transatlantiques.
L’une des questions centrales de la conférence sera de savoir comment aider ce pays à relever les défis engendrés par l’afflux de réfugiés ukrainiens sur son territoire. Cela inclut évidemment le maintien des vols pour évacuer ces derniers, notamment les plus vulnérables.
Cependant, la guerre d’agression russe constitue également une attaque contre notre ordre international fondé sur des règles et contre les valeurs auxquelles les pays participant à la conférence sont tous attachés : la liberté, la paix et le droit à l’autodétermination. Tous les peuples ont le droit de décider de leur avenir. Nul ne devrait être à la merci d’un voisin plus fort ; cela vaut autant pour la population ukrainienne que pour la population moldove. C’est la raison pour laquelle nous voulons renforcer durablement notre coopération avec la République de Moldova, et ce au-delà des besoins immédiats. Aux côtés de nos partenaires moldoves, nous voulons explorer des pistes pour réduire la dépendance de leur pays à l’égard de la Russie et renforcer sa résilience. Il s’agit d’une action préventive qui a pour but de prévenir de manière précoce les dangers pour la stabilité du pays.
Les quatre points suivants sont essentiels à cet égard :
- Soutien au Moldova dans la production d’électricité, domaine où il existe une dépendance importante au gaz et qui présente donc des vulnérabilités.
- Nous nous tiendrons aux côtés du gouvernement moldove pour mettre en œuvre son ambitieux programme de réformes, notamment dans les domaines de la justice, de la lutte contre la corruption et de la promotion d’un développement économique.
- Soutien en matière de gestion des frontières.
- Renforcement de la résilience économique.
La conférence marque également le lancement de la Plateforme de soutien à la République de Moldova, qui gardera à l’esprit les thèmes prioritaires de la conférence à long terme et continuera de les développer en continu.