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À Berlin, la France et l’Allemagne réaffirment leur solidarité envers l’Ukraine
« Plein soutien à l’Ukraine » : le message envoyé lundi soir par le président Emmanuel Macron et le chancelier Olaf Scholz depuis la Porte de Brandebourg, à Berlin, © picture alliance/dpa | Michael Kappeler
Emmanuel Macron s’est rendu à Berlin, lundi, pour le premier déplacement à l’étranger de son second mandat. Le président français et le chancelier Olaf Scholz ont réaffirmé leur solidarité envers l’Ukraine, ainsi que leur volonté de coopérer pour une Europe forte et souveraine.
C’est l’image que retiendra la mémoire : Emmanuel Macron et Olaf Scholz côte à côte devant la Porte de Brandebourg illuminée aux couleurs bleu et jaune du drapeau ukrainien. Avec un message commun : « plein soutien à l’Ukraine ».
Lundi 9 mai, date de la Journée de l’Europe, le président français avait choisi Berlin comme destination de son premier déplacement à l’étranger depuis sa réélection. Il a été accueilli par le chancelier allemand, Olaf Scholz, qui l’a félicité « du fond du cœur ». « La France a très clairement fait le choix de l’Europe lors de cette élection », a déclaré ce dernier lors d’une conférence de presse commune. « C’est bon signe ».
Le partenariat franco-allemand importe plus que jamais
Les deux dirigeants ont réaffirmé qu’ils avaient la volonté commune d’œuvrer main dans la main pour l’Europe. « Nous sommes d’accord depuis longtemps : nos pays ne peuvent réussir à surmonter les grands défis de notre époque que si nous agissons ensemble dans le cadre d’une Europe forte et souveraine », a souligné M. Scholz. « Nous voulons continuer d’avancer sur cette voie. »
Selon le chancelier, « le partenariat franco-allemand et notre amitié sont plus essentiels que jamais en tant que moteurs et sources d’inspiration pour le projet européen ».
Emmanuel Macron et Olaf Scholz ont ainsi annoncé leur volonté de faire progresser concrètement la coopération bilatérale, par exemple le domaine de la défense ou de la recherche. Ils projettent la tenue d’un Conseil des ministres franco-allemand au mois de juillet.
Soutien à l’Ukraine
La solidarité envers l’Ukraine après l’invasion russe a également été l’une des priorités de la rencontre. « Nous sommes solidaires les uns des autres, et nous nous tenons aux côtés de l’Ukraine, qui fait partie de la famille européenne », a déclaré Olaf Scholz. L’objectif de la France et de l’Allemagne est de parvenir à un cessez-le-feu aussi rapidement que possible, a indiqué M. Macron.
« Qu’un pays voisin d’Europe subisse une agression brutale, que des millions de personnes fuient, que d’innombrables Ukrainiens aient à endurer la mort, la souffrance et la destruction est quelque chose qui provoque un commun effroi, mais qui nous unit aussi, car nous devons agir ensemble », a souligné le chancelier.
« Nous sommes déterminés à défendre ensemble, de toutes nos forces, les fondements de notre coexistence : la paix et la liberté, la démocratie, l’État de droit, l’économie sociale de marché, la justice, l’État social et un rapport durable à notre environnement », a-t-il ajouté.
« Nous soutenons l’Ukraine sur les plans financier, humanitaire et aussi militaire à travers nos livraisons d’armes, afin de mettre fin à cette guerre. L’injustice ne doit pas gagner. Les frontières de l’Europe ne doivent pas être repoussées par la violence. Nous ferons tout ce qui est nécessaire pour éviter que la guerre ne s’étende à d’autres pays et pour renforcer notre capacité de défense. »
Perspectives pour l’Europe
Le chancelier a allemand a ainsi jugé « très intéressante » la proposition faite par le président français de créer une « communauté politique européenne ».
Selon Emmanuel Macron, cette « autre forme de coopération », qui rappelle les réflexions plus anciennes sur une Europe organisée en cercles concentriques avec des niveaux d’intégration différents, « permettrait aux nations européennes démocratiques adhérant à notre socle de valeurs de trouver un nouvel espace de coopération politique, de sécurité, de coopération. » Elle pourrait intégrer, par exemple, un pays comme l’Ukraine dont le processus d’adhésion durerait « des décennies », selon le président français.
Dans ce contexte, le chancelier allemand a aussi réaffirmé la perspective d’adhésion à l’Union européenne qui s’offre aux pays des Balkans occidentaux.
Enfin, les dirigeants français et allemand ont abordé les conclusions de la Conférence sur l’avenir de l’Europe. Cette vaste consultation citoyenne a été organisée pendant un an dans toute l’Europe, en ligne et en présentiel. Ses résultats ont été dévoilés plus tôt dans la journée au Parlement européen, à Strasbourg, par la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et par Emmanuel Macron, en tant que président du Conseil de l’Union européenne.
A.L.