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81% des Français et des Allemands jugent le moteur franco-allemand important
F, © picture alliance / abaca | Orban Thierry
Selon une enquête IPSOS pour la Fondation Heinrich Böll, les Allemands et les Français partagent à une très large majorité l’idée qu’un moteur franco-allemand est nécessaire pour l’Europe
De bonnes relations entre les deux pays sont jugées importantes (46 %) ou essentielles (35 %) par 81 % des sondés dans les deux pays, révèle le sondage, publié cette semaine.
Selon Mathieu Gallard, directeur d’études chez IPSOS, « les opinions publiques des deux pays estiment qu’une réponse coordonnée au niveau européen est incontournable. (…) Elle doit s’exercer à travers une action volontariste du duo franco-allemand ».
Le sondage montre toutefois que les jeunes perçoivent moins que leurs aînés l’importance du moteur franco-allemand en Europe. 79 % des Allemands âgés de 18 à 24 ans et 67 % des jeunes Français la perçoivent. Par ailleurs, 34 % des Français interrogés et 36 % des Allemands estiment que les relations se dégradent entre Paris et Berlin.
Même vision des défis et des priorités
En revanche, les sondés des deux pays s’accordent sur les défis et sur les priorités de la coopération franco-allemande : la crise énergétique, la défense et la sécurité, la protection économique et commerciale, ainsi que la crise climatique. Quatre Allemands sur dix et 30 % Français souhaitent en outre voir l’Union européenne se renforcer sur la scène internationale.
Allemands et Français partagent en outre une large adhésion au soutien à l’Ukraine et aux sanctions contre la Russie (à 60 % en France, 62 % en Allemagne), malgré la hausse des prix de l’énergie. Des deux côtés du Rhin, ils appellent, par ailleurs, les responsables politiques à faire preuve de volontarisme face à la crise climatique. De manière générale, ils émettent des appréciations très similaires sur de nombreux sujets.
« Un appel à penser ensemble les politiques »
« La similitude des regards, des inquiétudes et des attentes est frappante, alors qu’on ne cesse de parler d’éloignement et d’étrangeté entre les deux pays », souligne l’historienne Hélène Miard-Delacroix. Pour la professeure à Sorbonne Université, « c’est un appel à vraiment penser ensemble les politiques ».
A.L.