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81% des Français et des Allemands jugent le moteur franco-allemand important
![Le chancelier Olaf Scholz (g.) et le président Macron (dr.) lors du sommet de l’OTAN en 2022 © picture alliance / abaca | Orban Thierry Le chancelier Olaf Scholz (g.) et le président Macron (dr.) lors du sommet de l’OTAN en 2022](/blob/292/1d405f76d7ae8e678c7864e62790f650/loading-data.gif)
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Selon une enquête IPSOS pour la Fondation Heinrich Böll, les Allemands et les Français partagent à une très large majorité l’idée qu’un moteur franco-allemand est nécessaire pour l’Europe
De bonnes relations entre les deux pays sont jugées importantes (46 %) ou essentielles (35 %) par 81 % des sondés dans les deux pays, révèle le sondage, publié cette semaine.
Selon Mathieu Gallard, directeur d’études chez IPSOS, « les opinions publiques des deux pays estiment qu’une réponse coordonnée au niveau européen est incontournable. (…) Elle doit s’exercer à travers une action volontariste du duo franco-allemand ».
Le sondage montre toutefois que les jeunes perçoivent moins que leurs aînés l’importance du moteur franco-allemand en Europe. 79 % des Allemands âgés de 18 à 24 ans et 67 % des jeunes Français la perçoivent. Par ailleurs, 34 % des Français interrogés et 36 % des Allemands estiment que les relations se dégradent entre Paris et Berlin.
![Les Allemands et les Français portent un regard très similaire sur les défis contemporains. C’est notamment le cas sur la question du climat et de l’environnement. © picture alliance / imageBROKER | Philipp Hympendahl Les Allemands et les Français portent un regard très similaire sur les défis contemporains. C’est notamment le cas sur la question du climat et de l’environnement.](/blob/292/1d405f76d7ae8e678c7864e62790f650/loading-data.gif)
Même vision des défis et des priorités
En revanche, les sondés des deux pays s’accordent sur les défis et sur les priorités de la coopération franco-allemande : la crise énergétique, la défense et la sécurité, la protection économique et commerciale, ainsi que la crise climatique. Quatre Allemands sur dix et 30 % Français souhaitent en outre voir l’Union européenne se renforcer sur la scène internationale.
Allemands et Français partagent en outre une large adhésion au soutien à l’Ukraine et aux sanctions contre la Russie (à 60 % en France, 62 % en Allemagne), malgré la hausse des prix de l’énergie. Des deux côtés du Rhin, ils appellent, par ailleurs, les responsables politiques à faire preuve de volontarisme face à la crise climatique. De manière générale, ils émettent des appréciations très similaires sur de nombreux sujets.
« Un appel à penser ensemble les politiques »
« La similitude des regards, des inquiétudes et des attentes est frappante, alors qu’on ne cesse de parler d’éloignement et d’étrangeté entre les deux pays », souligne l’historienne Hélène Miard-Delacroix. Pour la professeure à Sorbonne Université, « c’est un appel à vraiment penser ensemble les politiques ».
A.L.