L’été sera sportif en Allemagne et en France. Il verra se succéder sans transition l’UEFA EURO 2024 (en Allemagne du14 juin-14 juillet), les Jeux Olympiques de Paris (26 juillet-11 août) et les Jeux Paralympiques (28 août-8 septembre). Les ministres allemande et français de l’Intérieur, Nancy Faeser et Gérald Darmanin, ont annoncé mercredi, à Paris, leur volonté de renforcer la coopération bilatérale pour assurer la sécurité de ces grands événements.

L’Allemagne et la France « vont mettre à leur disposition mutuelle des forces de sécurité intérieure, dans les limites des disponibilités et sur la base des réglementations et dispositions légales », indiquent-ils dans un communiqué de presse commun.

« La sécurité est pour nous une priorité. Et nous allons l’assurer ensemble », a souligné Mme Faeser à l’issue de l’entretien.

Mise à disposition mutuelle de forces de sécurité

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Cela passera par le déploiement de l’unité opérationnelle franco-allemande (UOFA) lors de l’Euro de football en Allemagne, puis lors des Jeux Olympiques en France. Cette unité a été créée en 2019. Elle associe des binômes d’agents de la police fédérale et de la gendarmerie nationale pour la gestion des grands événements tels que les sommets, manifestations sportives, catastrophes ou accidents graves.

Le dispositif prévoit également l’intervention de l’unité conjointe franco-allemande (UCFA) dans l’espace commun de recherches de l’Eurométropole Strasbourg/ Kehl. Opérationnelle depuis octobre 2021, cette unité compte 12 agents par pays. Elle intervient contre l’immigration irrégulière et la délinquance transfrontalière entre le district d’Ortenau (Bade-Wurtemberg) et le Bas-Rhin.

Patrouilles ferroviaires communes

L’Allemagne et la France vont également renforcer le déploiement de patrouilles ferroviaires communes sur les lignes Paris-Strasbourg-Stuttgart et Paris-Sarrebruck-Francfort. Pendant l’euro, des agents français seront envoyés pour appuyer les patrouilles allemandes, en particulier lors des rencontres impliquant l’équipe de France.

Pendant les Jeux Olympiques et Paralympiques, à l’inverse, c’est l’Allemagne qui enverra en renfort des forces opérationnelles de la Police fédérale en France. Elles assureront la protection de la « Maison de l’Allemagne » et du « Festival allemand du sport » au stade Jean Bouin, à Paris.

L’Allemagne enverra aussi d’autres renforts pour la sécurisation de la voie publique en appui des services de sécurité français, précise le communiqué. Les modalités de cette intervention sont en cours de définition.

Le moteur franco-allemand fonctionne

La visite à Paris de Mme Faeser a également été l’occasion pour l’Allemagne et la France de réaffirmer leur intention de lutter ensemble contre les menaces hybrides et la cybercriminalité, y compris la désinformation relative aux grands événements sportifs.

Elles peuvent s’appuyer pour cela sur une coopération étroite et de qualité. « Sur toutes les questions que nous avons abordées ensemble, le moteur franco-allemand fonctionne très bien », a d’ailleurs commenté Mme Faeser. La ministre allemande a cité, entre autres, la lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée, ainsi que le contrôle et la limitation de l’immigration irrégulière.

« Je remercie vivement nos amis français de l’intensité du voisinage, de l’amitié et de la coopération franco-allemande », a-t-elle écrit sur X.

À l’occasion de sa visite à Paris, la ministre allemande a participé au Conseil des ministres français, comme le prévoit depuis 2019 le traité franco-allemand d’Aix-la-Chapelle.

Elle a également rencontré son homologue en charge des Sports, Amélie Oudéa-Castéra. Ensemble, elles ont signé une déclaration d’intention sur la fixation de nouvelles normes durables, responsables et inclusives pour l’organisation de grands événements sportifs.

A.L.

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